Depuis les grandes manifestations de 2011, jamais la place Tahrir n'avait connu une telle affluence. Des affrontements entre opposants au gouvernement en place et l'armée ont secoué l'Égypte cette nuit, causant la mort de 5 personnes.


Dans la nuit de mercredi à samedi, la place Tahrir, haut lieu de la contestation anti-Moubarak, a été le théâtre d'affrontements qui ont causé la mort de cinq manifestants.

En cause, l'élargissement des pouvoirs que s'est octroyé le président Mohamed Morsi, démocratiquement élu en juin dernier ainsi que sa réforme de la constitution égyptienne. De nombreuses voix s'élèvent depuis plusieurs mois et exigent une annulation du décret présidentiel ainsi qu'une révision de la Constitution. Sous l'effet combiné de la colère des égyptiens et de l'émergence d'une force d'opposition avec à sa tête Mohamed El Baradei, la grogne a fini par gagner la rue.

Mardi, des émeutiers hostiles au pouvoir en place marchaient sur le palais présidentiel d'Héliopolis en scandant "À bas la dictature" ou bien "dégage". Morsi, pourfendeur de l'armée égyptienne en juin dernier a donc à présent bien besoin d'elle