En visite aux Émirats arabes unis, mardi, François Hollande s'est, par ailleurs, déclaré «confiant» sur le déploiement «dans une bonne semaine» d'une force africaine pour prendre le relais des militaires français au Mali.

C'est en chef des armées d'un pays engagé dans une guerre, au Mali, que François Hollande a visité mardi la base navale française d'Abu Dhabi. Le président de la République a annoncé la poursuite du déploiement français «au sol et dans les airs». Le nombre de militaires français actuellement déployés au Mali, 750 hommes, va «augmenter», a-t-il précisé. Après cela, «le plus rapidement possible», les Français «laisseront la place aux Africains», a poursuivi le président de la République. «Ce sera à eux de conduire jusqu'au bout la reconquête du Nord», a-t-il répété. Le déploiement africain devrait prendre, selon lui, «une bonne semaine».

Près de 700 militaires français sont stationnés à Abu Dhabi, seule base militaire française installée à l'étranger depuis la guerre d'Algérie. Six avions Rafale sont susceptibles de décoller de la piste d'Al-Dafra, non loin de la capitale des Émirats arabes unis (EAU). Ils n'ont pas été sollicités jusqu'à présent pour les opérations au Mali. Mais, ils pourraient l'être. François Hollande l'a clairement laissé entendre en rencontrant des militaires français, notamment des pilotes, réunis dans un vaste hangar pour lui présenter leurs matériels.

«Prêts à toute éventualité»

«Il se peut que l'on ait besoin de vous», leur a dit le chef de l'État, entouré par sa délégation et de nombreux journalistes. «Nous sommes prêts à toute éventualité», lui a répondu l'officier. Même signal d'alerte, ostensiblement envoyé par François Hollande à l'équipage d'un avion C135 ravitailleur dont le rôle-clé avait été souligné en Libye où ils se sont avérés en nombre insuffisant. «Si on doit déployer des matériels supplémentaires, un certain nombre viendra d'ici», a déclaré François Hollande.