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Les Youtubers sont furieux. Le site de partage de vidéos en ligne appartenant à Google va les empêcher de gagner de l'argent avec les oeuvres des autres.

La colère gronde, chez les "Youtubers". Depuis mercredi 11 décembre, l'ensemble de la presse spécialisée s'alerte du fait que le site de partage de vidéos appartenant à Google va modifier les règles sur sa politique de droit d'auteur. YouTube promet d'être intraitable sur les contenus mis en ligne dès 2014. Dès l'an prochain, il fera la chasse aux internautes qui publient des vidéos sur leur chaîne sans disposer de l'autorisation des ayant-droits.

La plateforme détaille un certains nombre de critères nécessaires pour pouvoir diffuser sa vidéo "légalement" (-> voir tous les critères). Ne sont conformes que les contenus propres comme une "vidéo de votre chat sans musique de fond" (sauf si vous l'avez composée et vous n'avez signé aucun contrat avec une maison de disques), "une vidéo qui contient de la musique libre de droits, et dont vous pouvez prouver que vous en détenez les droits d'utilisation commerciale, en fournissant un lien direct vers la page Web contenant les droits d'utilisation" ou enfin, "un ami a créé un contenu pour votre vidéo, et déclare par écrit que vous pouvez l'utiliser et le monétiser".

Une totale remise en cause du système jusqu'alors en vigueur

A l'inverse, YouTube sera sans pitié avec les jeunes artistes qui tentent de se faire connaître en publiant des vidéos dans lesquelles ils interprètent des titres connus ou qui s'amusent (et ils sont nombreux) à compiler des contenus créés par d'autres.

Que risquent-ils? Selon gameblog.fr, les sanctions seront à géométrie variable. YouTube pourrait se contenter de supprimer le son de la vidéo fautive ou la supprimer totalement. Quant aux gains engrangés jusqu'alors, ils seraient reversés aux ayant-droits et non plus aux youtubers, auteurs de la vidéo.

Cela remet complètement en cause le précédent système car comme le rappelle Le Figaro, "la plupart des YouTubers ont passé des contrats avec des intermédiaires, nommés 'networks'. Ces sociétés négocient avec les éditeurs de jeux vidéo le droit d'utiliser les images de leurs jeux, en échange d'un intéressement sur les revenus publicitaires du YouTuber".

Or désormais, pour pouvoir monétiser ses vidéos et percevoir des revenus publicitaires selon le nombre de visionnages, il faudra "avoir créé le contenu", "avoir l'autorisation de l'utiliser à des fins commerciales", et "être en mesure de fournir les documents prouvant que vous détenez les droits commerciaux relatifs à tous les contenus audio et vidéo".

Cette annonce suscite la colère de milliers de Youtubers (qui utilisent par exemple des images de jeu vidéo pour réaliser des tests) et qui reçoivent depuis le début des messages d'atteinte à la propriété intellectuelle.