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Selon Greenpeace, entre 2013 et 2014, des semences de maïs contenant jusqu'à 6 OGM différents auraient été d'abord cultivées puis commercialisées en France dans l'ignorance la plus totale.

L'association écologiste lance l'alerte sur les semences de maïs issues de l'entreprise espagnole Semillas Fito, vendues à des agriculteurs français avec la mention « certifiées sans OGM ».

Dans le communiqué officiel de Greenpeace, Anaïs Fourest, chargée de campagne agriculture dénonce : « ces OGM ont été vendus, semés et cultivés dans les champs, on ne sait où en France, à l'insu d'agriculteurs qui ne souhaitaient pas planter d'OGM mais qui ont été trompés par ce semencier. Ce maïs contenant des OGM se retrouve donc potentiellement dans notre alimentation. »

Eurofins, laboratoire indépendant, a testé gratuitement trois échantillons aléatoires de semences de maïs :

- Le maïs Ordino 2014 qui contient trois OGM différents (TC1507, MIR604, DAS-59122)
- Le maïs Ordino 2013 qui contient six OGM différents (MON810, MON863, NK603, TC1507, MON88017 et DAS-59122)
- Le maïs Tauste 2013 qui contient trois OGM différents (TC1507, DAS-59122)

Déconcerté par cette découverte, Greenpeace lance un appel pour que l'ensemble des lots concernés soient retirés du marché. Toujours selon l'association, la solution pour contrer ce scandale est une mise en place de contrôles renforcés sur les cultures de maïs par le gouvernement, incluant d'importantes sanctions pour tous ceux qui évoluent dans l'illégalité.

Malgré l'approbation de Bruxelles, la loi interdisant la culture de maïs OGM en France a été validé en ce début de semaine à l'assemblée Nationale. L'association trouve cette actu pas encore assez suffisant et s'explique : « pour lutter efficacement contre les OGM, la France doit agir au niveau européen pour renforcer l'évaluation des OGM et s'assurer qu'elle prenne en compte l'ensemble des impacts sanitaires à long terme, environnementaux et socio-économiques ».

Anaïs Fourest rappelle : « Dans certains cas comme au Brésil, les semenciers et lobbies OGM ont introduit ces cultures dans les champs, contaminant les cultures alentour, utilisant la contamination pour obtenir, de fait, l'autorisation de mise en culture. Tolérer la contamination par les OGM serait leur ouvrir grand la porte. C'est inacceptable ! »

Le cabinet de M. Stéphane Le Foll a pris contact avec Greenpeace pour avoir plus de renseignements et mener son enquête, en lien avec la répression des fraudes. Nous resterons vigilants quant aux suites de cette affaire.