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© DRCapture d'écran d'une vidéo montrant la chute d'une météorite en Russie, vendredi 1er novembre.

Les efforts de la NASA pour traquer des astéroïdes pouvant présenter un danger pour la Terre et élaborer des stratégies de protection sont nettement insuffisants, conclut un rapport de l'inspecteur général de l'agence publié lundi 15 septembre.


En 2005, le Congrès américain avait chargé la NASA de mettre en œuvre le programme « Near-Earth Objects » (NEO) pour détecter des astéroïdes de 140 mètres de diamètre et davantage présentant un risque potentiel pour notre planète. Elle devait en cataloguer 90 % d'ici à 2020, rappelle ce document.

Alors que la NASA a découvert, catalogué et déterminé les orbites de plus de 11 000 de ces objets depuis 1998, l'agence spatiale estime avoir pour le moment traqué seulement 10 % du total estimé, et elle ne sera pas en mesure de remplir l'objectif des 90 % d'ici à 2020, a conclu le rapport. Ses auteurs ont également constaté que depuis le début des efforts requis par le Congrès en 2005, la NASA « n'a pas de programme structuré pour gérer un conglomérat de recherches et d'activités éparses peu coordonnées avec une supervision insuffisante et sans critères établis pour mesurer les progrès accomplis ».

Les efforts de la NASA pour traquer des astéroïdes pouvant présenter un danger pour la Terre et élaborer des stratégies de protection sont nettement insuffisants, conclut un rapport de l'inspecteur général de l'agence publié lundi 15 septembre.

En 2005, le Congrès américain avait chargé la NASA de mettre en œuvre le programme « Near-Earth Objects » (NEO) pour détecter des astéroïdes de 140 mètres de diamètre et davantage présentant un risque potentiel pour notre planète. Elle devait en cataloguer 90 % d'ici à 2020, rappelle ce document.

Alors que la NASA a découvert, catalogué et déterminé les orbites de plus de 11 000 de ces objets depuis 1998, l'agence spatiale estime avoir pour le moment traqué seulement 10 % du total estimé, et elle ne sera pas en mesure de remplir l'objectif des 90 % d'ici à 2020, a conclu le rapport. Ses auteurs ont également constaté que depuis le début des efforts requis par le Congrès en 2005, la NASA « n'a pas de programme structuré pour gérer un conglomérat de recherches et d'activités éparses peu coordonnées avec une supervision insuffisante et sans critères établis pour mesurer les progrès accomplis ».

Sur le budget annuel de 40 millions de dollars octroyé à la NASA en 2014 au programme NEO, environ un million de dollars seulement, soit 7 % du total, a été consacré à des stratégies de défense, selon l'inspecteur général. Cela va de mesures de protection civile au sol comme l'évacuation de populations à des tentatives de destruction d'un astéroïde présentant une menace ou de dévier sa trajectoire.

INCAPACITÉ À PRÉVOIR LA CHUTE DE LA MÉTÉORITE DE TCHELIABINSK

Bien que la vaste majorité des objets célestes entrant dans cette catégorie de taille se désintègre dans l'atmosphère avant d'atteindre le sol, certains peuvent résister et provoquer d'importants dégâts. Le rapport cite le cas de la météorite de 18 mètres de diamètre que personne n'avait vue venir et qui a explosé en février 2013 à 23 000 mètres au-dessus de Tcheliabinsk, en Russie, avec une puissance équivalente à 30 bombes atomiques, soufflant les vitres des habitations, endommageant des immeubles et blessant plus d'un millier de personnes.

Enfin, les services de l'inspecteur général estiment qu'un manque de planification et de ressources a empêché la NASA d'établir plus de partenariats avec des organisations de recherche qui auraient pu aider l'agence à parvenir à ses objectifs. La NASA n'a en effet établi que deux partenariats.

Ainsi, des partenariats avec le département de la défense, la Fondation américaine des sciences (NSF) ou des agences internationales pourraient donner au programme NEO un accès à un plus grand nombre de télescopes, ce qui accroîtrait ses capacités à détecter, traquer et décrire un plus grand nombre de ces astéroïdes dont l'orbite croise près de celle de la Terre. « Nous avons conclu que le programme NEO serait plus efficace et transparent s'il était organisé et géré selon les critères et obligations qui s'appliquent à toutes les autres activités de recherche de la NASA », conclut le rapport.