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L'industrie agroalimentaire parfaitement organisée pour réaliser le maximum de profits sur le dos des producteurs et au détriment de la santé des consommateurs maitrise parfaitement les techniques qui permettent de présenter au consommateur des aliments agréables au regard et au goût indépendamment de la qualité intrinsèque de ces derniers. Un des points les plus représentatifs de la dangerosité de la malbouffe industrielle est l'usage inconsidéré et sans aucun contrôle des graisses partiellement hydrogénées, un terme pudique pour dissimuler un processus industriel destiné à réduire le rancissement des graisses ajoutées dans un nombre impressionnant de plats préparés et précuits proposés aux accros du plat TV ou de la cuisine vite faite en fermant les yeux.

Or il se trouve que l'hydrogénation partielle des graisses et autres huiles fait apparaître des acides gras que l'organisme ne peut pas prendre en charge car ils sont artificiels et n'existent que très rarement dans les aliments naturels comme le lait ou les graisses animales. L'utilisation intensive de ces triglycérides essentiellement d'origine végétale que ce soient les huiles de colza, de coton, de soja, de tournesol ou de palmier à huile, le plus souvent mélangées avant ou après hydrogénation fait que quelques soient les législations adoptées, il existe toujours un risque pour la santé. Et un très gros risque !

L'équipement enzymatique dont nous disposons au niveau du foie et qui permet de dégrader les acides gras ne sait pas prendre en charge les acides gras « trans » et ceux-ci finissent par s'accumuler inexorablement dans le tissu adipeux « blanc », les artères, le foie, le mésentère et créent des réactions inflammatoires au niveau tant du cerveau que des reins, du pancréas ou des poumons. Un risque majeur pour la santé qu'on ne découvre que maintenant que le mal est irréversiblement visible par l'augmentation du nombre de personnes en surpoids ainsi que de celui des maladies cardiovasculaires et des diabètes de type 2 en constante augmentation et directement liés au surpoids et à l'obésité.

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L'industrie agroalimentaire a donc choisi de tuer les consommateurs pour réaliser encore plus de profits, c'est tout simplement révoltant.

Si vous êtes tentée, madame, d'acheter sur le linéaire de votre supermarché une huile étiquetée « huile végétale » sans autre indication, abstenez-vous car il y a danger. Si vous avez l'intention d'acheter un sachet sous plastique de chips abstenez-vous également car il y a presque 100 % de chances que ces frites aient été cuites avec de l'huile hydrogénée. Si vous avez l'intention de convier festivement vos enfants au McDo du coin, abstenez-vous également car les frites ont été selon toute vraisemblance précuites avec de l'huile hydrogénée. Le hamburger dont se goinfrera votre enfant innocent contiendra aussi des acides gras hydrogénés et le ketchup du sirop de maïs, mais là c'est une toute autre histoire ... Enfin si vous décidez, cerise sur le gâteau, d'offrir à vos chères têtes blondes des pâtisseries à la boulangerie du coin il y a presque cent pour cent de chances que ces dernières aient été préparées avec des huiles partiellement hydrogénées.

Le moindre biscuit, n'importe quelle barre chocolatée, n'importe quel Kinder, sans parler du Nutella, contiennent des acides gras partiellement hydrogénés, si on est un adepte de la facilité et donc de la malbouffe on ne peut pas y échapper et les industriels, sciemment, empoisonnent des centaines de millions de consommateurs dans le monde entier.

Toutes les études réalisées sur les effets toxiques variés des acides gras « trans » convergent en ce sens qu'elles favorisent les maladies cardio-vasculaires, le surpoids et l'obésité, les réactions inflammatoires avec l'apparition du diabète de type 2, les cancers colorectaux, du sein et des ovaires et peut-être les maladies neurodégénératives. Malgré les mises en garde réitérées d'organismes comme la FDA aux USA ou la European Food Safety Authority qui dès 2004 a alerté les autorités sanitaires des pays de l'Union du danger des acides gras partiellement hydrogénés, rien, absolument rien n'a été modifié ! Les écologistes réclament un étiquetage « sans OGM » ou « bio » mais ils ont oublié que la présence d'acides gras hydrogénés était infiniment plus préjudiciable à la santé des consommateurs et ils se sont bien gardés d'exiger également un étiquetage spécifiant l'absence de ces acides gras. En effet, les intérêts économiques sont immenses et un tel étiquetage risquerait de provoquer une profonde crise de l'ensemble de l'industrie de l'alimentation en général. La puissance des lobbys de l'agro-alimentaire tant en Europe qu'outre Atlantique dépasse l'imagination et dépasse également les velléités de réglementation que tentent d'imposer les écologistes qui, faut-il encore le constater avec amertume, s'obstinent dans des combats totalement inappropriés et surannés ...