Nous avons à notre disposition des photos représentant des contrats pétroliers signés entre la Turquie et le groupe terroriste Daech, a déclaré le major-général au service de renseignement de l'Armée syrienne libre, Hosam Al-Awak, dans une interview exclusive accordée à l'agence Sputnik.
Pétrole
© Fotolia/MarrakeshhLe pétrole syrien, volé par Daech et raffiné/vendu par la Turquie

Commentaire : Ce qui rejoint les dires de Vladimir Poutine :
« Ces barils ne contiennent pas que du pétrole, ils sont remplis du sang de nos concitoyens. Parce qu'avec cet argent, les terroristes achètent des armes et organisent des attentats sanguinaires, autant contre notre avion au-dessus du Sinaï qu'à Paris et dans d'autres villes du monde. Et si le haut commandement politique turc ne sait rien de tout cela, qu'il se renseigne », a-t-il asséné. »
Ainsi que ceux de François Fillon :
« les Russes n'achètent pas le pétrole de l'Etat islamique, les Russes ne bombardent pas les Kurdes. Donc nous avons en face de nous une Turquie qui est en train de devenir un problème majeur(...). Nous avons la preuve que la quasi-totalité du pétrole vendu par Daech arrive directement dans les raffineries turques. On est en face d'une complicité qui est extrêmement préoccupante. »



« Depuis le début de la crise syrienne en 2011, la Turquie continue à soutenir par tous les moyens les islamistes radicaux et djihadistes syriens dans leur lutte contre les groupes modérés », a-t-il souligné.
Et d'ajouter : « Nous disposons d'images représentant des contrats pétroliers entre la Turquie et Daech (...), ainsi que de photos représentant des véhicules blindés de marque Toyota achetés par la société qatarie Al-Ghanem, dont les djihadistes se servent pour transporter leurs leaders à travers la Syrie ».
« Nous avons constaté que la Turquie avait soutenu des factions islamistes radicales avant même l'émergence de l'Etat islamique en tant que tel. (...) Et c'est la montagne Qorsayah, située à la frontière syrienne, qui leur servait de tête de pont », a-t-il fait remarquer.
Et de poursuivre : « Les services de renseignement turcs utilisaient régulièrement les contrats en question à différentes fins. A titre d'exemple, pour s'approprier des usines et laboratoires d'Alep dans le but d'en tirer profit pour les entreprises turques situées dans la région, les djihadistes leur accordant des facilités importantes ».
Il a également ajouté que « Les Frères Musulmans de Syrie, couvrant cette activité, coopéraient avec lesdites organisations afin d'éliminer l'Armée syrienne libre, ainsi que d'autres groupes modérés ».

« Voilà où en sont les choses. (...) Nous avons tenu pour responsable le chef du renseignement turc Hakan Baydan. (...) En dépit des preuves étayées que nous avons avancées, le président turc Erdogan continue à soutenir l'extrémisme, les islamistes radicaux et les organisations terroristes », a-t-il fustigé.
« Nous estimons que la Russie est un allié par excellence. Face à la crise syrienne, les Russes pourraient sans aucun doute coopérer avec toutes les factions modérées, y compris l'Armée syrienne libre », a poursuivi le militaire.
Et de souligner : « Le cas échéant, l'implication russe dans le conflit syrien portera ses fruits. A l'avenir, nous comptons défendre les intérêts russes en Syrie ».