Dans un contraste saisissant avec la prudence du porte-parole de la Maison Blanche, Josh Earnest, qui au même moment continuait à refuser d'employer le mot de « terrorisme » pour qualifier le geste du couple, la maison a été ouverte aux médias. Les cameramen ont profité de ce que Doyle Miller, le propriétaire de la maison, située à Redlands, à quelques kilomètres du lieu de la fusillade, était venu retirer la plaque de contre-plaqué protégeant l'entrée pour se ruer à l'intérieur. La police ne s'est pas interposée.
Commentaire : Lorsqu'une enquête est en cours, la scène du crime ou des endroits suspects pouvant contenir des preuves importantes doivent absolument être fermés au public (et aux médias). Comment se fait-il que dans ce cas on n'ait pas respecté les règles de base strictement nécessaires dans une enquête criminelle sérieuse ?
Les « doudous » examinés
Les cameramen se sont engouffrés, remplissant le petit duplex, où tout était resté intact : vaisselle dans l'évier, jouets, photos. CNN a compté jusqu'à 80 personnes au même moment. Après les journalistes, les voisins sont aussi venus inspecter les lieux, une passante, toujours selon CNN, a été vue avec son chien... Un journaliste s'est permis de réarranger les « doudous » du berceau de la petite fille de Farook et Malik, âgée de six mois, devant lequel il intervenait en direct. Un reporteur de MSNBC a montré la photo du permis de conduire d'une femme, qui s'est trouvé être, non celui de Tafsheen Malik, mais de la mère de Syed.
Les spécialistes de l'antiterrorisme se sont interrogés sur la destruction potentielle de preuves, mais le FBI a répondu qu'il avait fini d'effectuer ses relevés et qu'il avait remis à disposition les lieux au propriétaire. Les caméras ont montré l'appartement ordinaire d'un jeune couple : machine à laver le linge et séchoir, vêtements de femme colorés dans la penderie, ordinateur, ainsi qu'un livre à la couverture verte (probablement un coran) et un ornement islamique au mur. Les médias n'ont quand même pas eu accès au garage, qui, selon le FBI, avait été transformé en véritable « fabrique de bombes » par Syed Farook et Tafsheen Malik.
En pleine enquête permettre aux gens de rentrer dans l'intimité des suspects, toucher à leur affaires, tout mettre en désordre et même laisser des voisins venir moucharder les lieux!!!! C'est étrange mais j'ai eu comme une image dans ma tête, dans le temps où on persécutait les juifs un peu partout en Europe, spécialement en Allemagne, quand on prenait leurs appartements, leurs biens, quand on pointait sur eux les doigts et on disait qu'ils étaient les coupables sans même les juger! Et même si ce couple aux Etats Unis est coupable, de quel droit on rentre chez eux comme si c'était un espace public! Et les américains trouvent ça normal. Et bien. Que peut-on dire devant cela, sinon sentir une honte en voyant comment les autorités américaines méprisent la loi.