Commentaire : Réponse : des citoyens lambdas comme vous et moi.
Au fond, la question qui a donné naissance à notre Observatoire de l'état d'urgence, installé sur Le Monde.fr depuis le 23 novembre, est assez simple. Que se cache-t-il derrière les bilans chiffrés communiqués par le ministre de l'intérieur et même par le premier ministre pour afficher leur réactivité après les attentats du 13 novembre ? Tant de perquisitions, tant d'assignations à résidence, tant d'armes saisies, tant de drogue confisquée... Tiens, de la drogue ! On pensait pourtant que les mesures liées à l'état d'urgence n'étaient destinées qu'à lutter contre le terrorisme.
Rapidement, les témoignages spontanés, la lecture attentive de la presse régionale, qui assure un suivi détaillé du sujet, nous ont permis de déceler des points communs, une ambiance générale, un contexte : l'improvisation, l'exagération dans la communication, la brutalité de certaines opérations. Les récits que nous avons recueillis ne prétendent pour autant ni à l'exhaustivité, ni à la représentativité. Ils racontent simplement le quotidien d'un état d'urgence inédit dans son ampleur.
Des perquisitions spectaculaires
Les plus spectaculaires et les plus médiatisées sont les perquisitions administratives. Portes cassées, menottages illégaux ont marqué les premières, mais n'ont pas cessé pour autant après la circulaire de mise au point du ministre de l'intérieur, le 25 novembre.
Commentaire : 2700 perquisitions pour un bilan dramatiquement nul : seules deux enquêtes préliminaires ont été ouvertes par la section antiterroriste du parquet de Paris.
Les ratés des renseignements
Mais l'état d'urgence, ce sont aussi des assignations à résidence sur la base de renseignements approximatifs. Parfois, le ministère lui-même doit renoncer. Face à la justice
Et quand les assignés sont confrontés à la justice, ils peuvent avoir quelques surprises. Une surenchère sécuritaire
L'état d'urgence, c'est enfin un climat, une tension, qui donnent lieu, ici ou là, à une surenchère sécuritaire.
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