Pointé du doigt par le chanteur et l'ingénieur du son du groupe Eagles of death metal, le service d'ordre du Bataclan a été recruté par un homme engagé en faveur du régime de Tel Aviv. Révélations.

Depuis 24 heures, c'est la bronca.

Choyé par la plupart des journalistes français depuis le 13 novembre, Jesse Hugues est soudainement devenu -ce jeudi 10 mars- un personnage "dégoûtant" pour bon nombre d'entre eux.

Le motif : sa déclaration "exclusive" -tenue la veille sur la chaîne américaine Fox Business- à propos des agents de sécurité du Bataclan, présentés comme d'éventuels complices des terroristes du 13 novembre.

Le 16 février, dans l'édition italienne de Vanity Fair, le chanteur controversé était allé encore plus loin en affirmant catégoriquement avoir vu -"avant le concert" et "avec Shawn" (l'ingénieur du son)- "deux" des terroristes "dans le Bataclan". Des propos similaires à ceux qu'il avait tenus dans l'édition du 3 décembre de Paris Match.


Le 14 février, de passage à Stockholm pour un concert, Jesse Hugues avait accordé un entretien à la télévision suédoise. Il y indiqua également (à partir de 8'30) avoir vu -dans les coulisses et toujours en compagnie de Shawn- "deux" des "tueurs" avant le concert.


Le chanteur précisa que sa compagne Tuesday Cross avait filmé l'un d'entre eux lors de sa retransmission en direct du concert via l'application Twitter de Periscope. Passé sous silence par la presse traditionnelle de l'Hexagone, ce document vidéo avait déjà été mentionné par Panamza -dès le 6 décembre- en raison de l'apparition (vers 17'45) d'une étrange figure vêtue de noir et dévalant les escaliers du Bataclan quelques minutes avant le début de la tuerie. Rappel: selon de nombreux spectateurs ou riverains présents ce soir-là, "deux" des terroristes étaient "tout en noir".




Détail à souligner : dénommé Shawn London, l'ingénieur du son du groupe avait également mis en cause l'attitude "bizarre" des agents de sécurité.

Ses propos avaient été diffusés le 25 novembre par une web-tv à la faveur d'un entretien de 38 minutes mené par le consultant américain Jim Hutchison. Le technicien s'y étonnait notamment (de 20' à 23') que "deux" vigiles (sur les "quatre présents de toute la soirée" selon lui) aient pu ressortir indemnes par l'entrée du Bataclan -censée avoir été occupée par une partie des terroristes- dans les premières minutes de l'assaut. London affirma également qu'un vigile -averti par le chanteur (dans les minutes ayant précédé l'attaque) des risques encourus par les spectateurs pressés contre la barrière- lui avait étrangement "ri" au nez.

Poudre aux yeux ?

Trois mois après les évènements, une certaine opacité perdure à propos de l'identité complète et de l'affiliation précise des hommes chargés, ce soir-là, de la sécurité du Bataclan.

Selon Dominique Revert, co-gérant depuis 2004 de la salle, "on faisait attention, on fouillait les sacs. Quand le concert commence, il reste toujours trois ou quatre gars de la sécurité devant la salle, à l'entrée". Problème : le responsable de la sécurité, surnommé "Didi" (et qui refuse de décliner son patronyme ou de se faire photographier), a lui-même indiqué au Mondeavoir été seul à l'entrée du Bataclan. Autre contradiction : "Didi" précisa auprès de BFM TV qu'il chapeautait "six" agents en tout tandis que Revert affirma que "douze"personnes constituaient ce soir-là "l'équipe de sécurité".

Un seul élément d'information semble aujourd'hui assuré:interviewé par BFM TV, le "recruteur" autoproclamé de ces agents est Pascal Touitou, ancien co-propriétaire du Bataclan qui continue d'assurer -conjointement avec le puissant groupe (pro-israélien) Lagardère- la "responsabilité" de la salle jusqu'en septembre 2018.
pascal touitou
Le profil idéologique singulier de Pascal Touitou -fan du rabbin extrémiste David Touitou et lié par d'obscures "obligations professionnelles" avec Israël- a déjà été brièvement évoqué par Panamza :
Il suffit de consulter le compte Facebook semi-public de Pascal Touitou (alias Pascal Laloux), président du club ultra-sioniste de football UJA Maccabi {aujourd'hui sécurisé par la préfecture de police}, pour y découvrir son soutien politique envers Gil Taïeb (figure emblématique de la communauté juive, vice-président du Crif, ancien militant du Bétar aujourd'hui proche de la LDJ, fondateur de "l'association du bien-être des soldats israéliens" et époux de l'élue PS Karen Taïeb).

En toute logique, Pascal Laloux affiche également sur le réseau social son "goût" pour l'armée israélienne.

Nulle surprise, dès lors, à ce qu'un tel propriétaire du Bataclan ait organisé (avec l'association Migdal) des galas en faveur de cette armée d'occupation.
Comment a réagi "Didi" aux insinuations de Jesse Hugues?

Cet Algérien de 35 ans -qui travaille pour Pascal Touitou depuis 2004- a fait savoir hier que sa "société de sécurité" (qui, l'instar de son patronyme complet, n'est jamais identifiée) "devrait porter plainte pour propos diffamatoires". Rappelons ici que "l'héroïque" Didi, qui se présente comme un citoyen originaire de Combs-la-Ville, a reçu la médaille de la Ville des mains du maire : Guy Geoffroy, député Les Républicains, proche de l'obédience maçonnique du Grand Orient de France et membre du groupe d'amitié parlementaire France-Israël.


Quant à Jesse Hughes, autre défenseur d'Israël, reste à distinguer la part de sincérité et la part de bluff dans ses déclarations répétées qui vont à l'encontre de la version officielle du 13 novembre faisant état de "trois" terroristes qui seraient arrivés au Bataclan en milieu de concert.

S'agit-il là d'un témoignage authentique et spontané?

D'un préjugé raciste uniquement basé sur la couleur de peau des agents chargés de la sécurité et qui auraient été confondus avec les terroristes?

Ou bien est-ce une habile tactique consistant à dissiper le questionnement des citoyens informés du profil particulier des responsables du Bataclan en forgeant, en guise de contre-feu, une parfaite "théorie du complot"?

Celle suggérant que des vigiles (dont la plupart étaient d'origine afro-maghrébine comme "Didi" , "Hermann" ou "Noumouké Sidibé", directeur "adjoint" de la sécurité) pouvaient être, en raison de leur éventuelle appartenance à l'islam, des complices opérationnels de terroristes djihadistes.

En bref : une diversion consistant à détourner l'attention actuelle sur les patrons sionistes du Bataclan pour désigner à leur place des vigiles pseudo-islamistes.


Commentaire : Pas obligatoirement. Au regard de la soudaine rétractation de Jesse Hughes concernant les soupçons qu'il avait à l'encontre des vigiles, il est plus probable que Hughes disait la vérité et qu'il a reçu d'énormes pressions de la par de certains groupuscules afin de nier ses propos.


Nul doute qu'un chanteur comme Jesse Hugues qui admire Israël, George Bush, Donald Trump et Anton Lavey (un ex-militant sioniste reconverti en pape de "l'Église de Satan") puisse se prêter à de tels stratagèmes.

Reste encore à accélérer la manifestation de la vérité, aujourd'hui camouflée par cette éventuelle mystification.

Peut-être faudrait-il interroger celui qui a choisi de céder sa salle -tout en conservant sa gestion- en la date symbolique du 11 septembre : Joël Touitou, frère de Pascal. Désormais installé dans l'État hébreu, l'ancien programmateur des spectacles du Bataclan a accordé, le 16 février, un entretien à la chaîne propagandiste israélienne i24news. À partir de 2' de la vidéo, on peut ainsi entendre et observer, chose rare, ce discret personnage y donner -avec une souriante désinvolture- sa version des faits.