Il y a eu « au moins 119 morts et 47 blessés » dans les frappes qui ont touché le province de Hajja dans la région de Mastaba contrôlée par les Houthis, a déclaré Meritxell Relano, l'adjoint du représentant au Yémen du fonds de l'ONU pour l'enfance (Unicef), dans un communiqué lu à la presse. Selon M. Relano, qui s'exprimait à Sanaa, 22 enfants figurent parmi les morts.

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© Compte Twitter/‏@KimyongurAu moins 119 personnes dont 22 enfants ont péri dans des frappes de la coalition arabe mardi 15 mars 2016 sur le marché de Khamis, au nord du Yémen


C'est l'un des bilans les plus lourds depuis le début le 26 mars 2015 de l'intervention d'une coalition de pays arabes sous commandement saoudien qui aide le pouvoir à reprendre les territoires conquis en 2014 par les Houthis pro-iraniens.Un précédent bilan de sources médicales et tribales faisait état de 41 morts, parmi lesquels au moins 33 rebelles.

« Nous déplorons avec force l'attaque meurtrière à Khamis », a dit le responsable de l'Unicef. « Il s'agit d'une violation extrêmement horrible et grave du droit international humanitaire », a-t-il ajouté en plaidant pour que « les enfants soient tenus à l'écart du conflit ».


Commentaire : Les mots ne sont pas suffisants. On peut continuer ad infinitum à dénoncer les agissements de l'Arabie saoudite sans que rien ne change jamais, en laissant cette monarchie moyenâgeuse continue à tuer des innocents avec la complicité du reste du monde. Les mots n'arrêteront pas les massacres et les assassinats au Yemen. A quand un tribunal efficient pour que les saoudiens arrêtent de tuer sans merci des innocents ?


En près d'un an, plus de 2.000 enfants ont été tués ou blessés dans la guerre », selon le communiqué.

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a condamné l'attaque et appelé tous les belligérants à « respecter pleinement leurs obligations internationales », y compris les principes « de précaution et de proportionnalité ».


Commentaire : Encore une fois des mots et encore des mots. Mais que font ces gens qui travaillent pour l'ONU ? Ne sont-ils pas fatigués et écœurés de voir que leurs paroles ne peuvent être écoutées par ceux qui ne veulent pas entendre ?


L'attaque a visé « un rassemblement de miliciens » sur une place servant au commerce du qat, une herbe euphorisante largement consommée au Yémen, a indiqué mercredi à l'AFP à Ryad le porte-parole de la coalition, le Saoudien Ahmed Assiri.

Malgré le soutien militaire crucial de la coalition, les forces pro-gouvernementales ne sont toujours pas parvenues à reprendre les villes conquises par les rebelles notamment la capitale Sanaa.

Plusieurs ONG ont critiqué les frappes aériennes de la coalition, l'accusant de ne pas faire assez pour éviter les objectifs non-militaires.


Commentaire : Et que font les ONG pour stopper les massacres et les tueries d'enfants à part utiliser des mots qui n'ont aucun impact ?


Mi-février, Human Rights Watch (HRW) a accusé la coalition d'utiliser des armes à sous-munitions fournies par les États-Unis « en dépit des preuves de victimes civiles ». Selon l'ONG, environ 2.500 civils ont été tués par des raids de la coalition.

Des experts de l'ONU ont recommandé au Conseil de sécurité de mettre en place une « commission d'enquête internationale » sur les exactions commises par les belligérants au Yémen, dénonçant notamment des raids de la coalition contre des cibles civiles.


Commentaire : Recommandé ? Nous voyons clairement que l'ONU n'a aucun pouvoir ni aucune volonté d'action, avec ses "recommandations" en forme de petits clins-d'œils. C'est tout simplement honteux.


Selon l'ONG Handicap international (HI), depuis le 26 mars 2015, quelque 6.200 ont péri dans les violences dont la moitié des civils. En outre quinze millions de personnes se retrouvent avec des « besoins humanitaires importants », dont 2,5 millions de déplacés, selon Médecins du monde.

L'été 2015, les forces pro-gouvernementales ont pu reprendre plusieurs provinces du Sud mais peinent à les sécuriser comme à Aden, où les jihadistes d'Al-Qaïda et du groupe État islamique font désormais la loi dans certains secteurs.

Jeudi, des combattants d'Al-Qaïda ont fusillé sur une place publique d'une localité du Hadramout (sud-est) trois personnes condamnées à mort pour sorcellerie, selon un responsable local.