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© iStockphotoContrairement à ceux photographiés ici, des milliers de morceaux de plastique sont pratiquement invisibles.
Des quantités préoccupantes de particules de plastique ont envahi les mers les plus retirées et les moins empruntées de la planète, montrent des prélèvements effectués en janvier dernier par des biologistes embarqués sur la goélette française Tara.

Des microfragments de plastique, des dizaines de milliers par kilomètre carré, ont été détectés le long de la péninsule Antarctique et en mer de Weddell.

Ce « recensement » confirme les conclusions d'une expédition américaine qui avait constaté la présence dans la mer d'Amundsen d'une pollution au plastique supérieure à celles du métal, du verre ou du caoutchouc. Ces déchets inquiètent les biologistes marins du fait qu'ils sont dangereux pour la vie marine et le zooplancton.

Par exemple, dans les régions polaires foisonne notamment le krill, nourriture de base des baleines, qui dérive par essaims gigantesques dans les eaux de surface. Ces microcrevettes au début de la chaîne alimentaire peuvent également ingérer ce plastique et ses toxines, s'empoisonner et même nuire à la santé des baleines.

Le deux-mâts Tara-Océans se trouve actuellement à Hawaï. La prochaine étape de sa mission est le 38e parallèle, où il étudiera le « 8e continent » ou tourbillon subtropical du Pacifique Nord, une immense décharge flottante océanique baptisée également le continent de plastique.