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Loren Cordain est professeur à l'université du Colorado et l'un des chefs de file de l'alimentation préhistorique ou paléolithique. Dans cet entretien, il fait le point sur les nouvelles connaissances accumulées dans ce domaine

LaNutrition.fr : Vous préconisez un régime pré-agricole, c'est-à-dire sans sel, sans sucre mais aussi sans céréales ni laitages, soit sur ces deux derniers points en totale contradiction avec les recommandations oficielles, en France celles du PNNS.

Dr Cordain : Comme le dit le biologiste de l'évolution Theodosius Dobzhansky : « Rien en biologie n'a de sens si ce n'est à la lumière de l'évolution ». Par conséquent, la base de l'alimentation humaine optimale se situe dans l'histoire évolutive de notre espèce et les pressions qui ont façonné notre génome, plutôt que les opinions des individus ou des organisations. Si l'on ne tient pas compte de ces facteurs génétiques et de l'évolution on commet des erreurs en formulant des recommandations alimentaires. Ainsi, le régime optimal pour l'homme est celui qui a été forgé par des millions d'années d'évolution, et pas celui décrété par les organismes gouvernementaux. Le régime paléo ou préhistorique n'est pas un « nouveau » régime mais plutôt le régime original auquel notre espèce est génétiquement adaptée. En analysant les caractéristiques de l'alimentation des chasseurs-cueilleurs nous avons appris à quel point les régimes modernes s'éloignent de celui auquel nous sommes génétiquement adapté. Les recommandations officielles sont biaisées par des considérations culturelles, intellectuelles et économiques. L'évolution par la sélection naturelle ne connaît pas ces biais. Donc pour paraphraser Dobzhansky, rien en nutrition n'a de sens sauf à la lumière de l'évolution, puisque la nutrition est une discipline appliquée de la biologie

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