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Un simple test ADN peut révéler l'inclination des psychopathes à la récidive, selon les résultats d'une étude menée par des scientifiques finlandais et américain et publiée aujourd'hui dans la revue Psychiatric Research. "Cela fait longtemps que l'on sait qu'il y a un élément biologique, génétique aux tendances psychopathes", a expliqué le chercheur de l'université d'Helsinki, Matti Virkkunen, co-auteur de l'étude.

Celle-ci démontre que les personnes condamnées qui ont un résultat élevé au test traditionnel de troubles du comportement et qui présentent en outre une certaine anomalie génétique, sont nettement plus enclines à commettre de nouveaux crimes violents que celles qui ont un résultat élevé au test mais sans l'anomalie génétique.

Cette conclusion est le résultat d'une étude menée auprès de 167 sujets, suivis durant sept années après être sortis de prison.

Tous ces sujets avaient été condamnés pour crimes violents avec circonstances aggravantes, sont alcooliques et avaient été classés comme psychopathes. Ils ont également subi un test génétique à la recherche de la forme mutante du gène monoamine oxydase A (MAOA), qui régule l'humeur.

Le test génétique seul n'est pas suffisant, a souligné Matti Virkkunen, mais il constitue un facteur significatif lorsqu'il s'ajoute à des données comme le test d'évaluation de psychopathie, à la consommation d'alcool et à l'âge.