Le temps passe, mais ils se trouvent toujours à cinq ou sept années d'avoir la bombe. » -- Shlomo Brom, conseiller adjoint à la sécurité nationale sous l'ex-Premier ministre Elud Barak.
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Ange par William Blake
Tandis que les politiciens israéliens continuent de battre le tambour de guerre contre ce qu'ils (eux-seuls à présent) prétendent être une menace imminente d'un Iran à la capacité nucléaire, une rhétorique hystérique très semblable est utilisée pour essayer de nous convaincre d'une menace très différente mais également catastrophique contre la vie sur Terre - « le changement de climat ». Les catastrophistes nous disent qu'il nous reste dix ans, au mieux, pour inverser la destruction inévitable ou faire face aux conséquences sinistres de villes sous les eaux, tremblements de terre, tsunamis et maladies tropicales redoutées, sinon racistes, se déplaçant vers le nord. En recherchant cet article, je suis tombé sur un blogue qui présente un argument très frappant :
Tout à fait en dehors de la science, une chose que je trouve suspecte sur le catastrophisme du climat est comment ce changement délétère massif et terrible est supposé être devant nous, et pourtant (par ce qui me frappe comme une coïncidence étonnante) on nous dit toujours que nous sommes capables de l'arrêter, mais seulement - et là le speaker prend invariablement l'air pressant d'un commentaire de pub TV - si nous agissons à cette minute même. C'est étrange, étant donné que nous sommes soumis à ce qui semble être (du point de vue catastrophique) un scénario de la fin des temps inévitable qui se développe depuis la Révolution industrielle. Étant donné l'échelle de temps et les incertitudes énormes impliquées, vous penseriez que des prédictions du moment exact du « point de non-retour » doivent impliquer une marge d'erreur assez significative. Prenant cela en considération, il est étrange qu'il ne semble pas y avoir un seul partisan du changement de climat qui dise « Foutaises ! Ça ne me fait pas plaisir de vous dire ceci, mais il est trop tard depuis un ou deux (ou dix ou cinquante) ans et il n'y a fondamentalement rien que nous puissions faire maintenant. » En ajoutant peut-être : « Nous pourrions aussi bien sortir avec style - que tout le monde aille chez le concessionnaire de 4x4 ! » ou « Rassemblons 10 000 de nos meilleurs amis et prenons l'avion pour Bali pour y faire une grande fiesta ! »
D'un autre côté, il y en a des milliers qui semblent penser que nous ne sommes qu'à quelques années de ce point de non-retour...
Et c'est ça : Nous sommes toujours à quelques années du point de non-retour, que ce soit l'Iran, le climat ou un autre événement « catastrophique », nous devons agir maintenant avant qu'il ne soit trop tard. Et si l'Iran avait déjà la bombe ? Et si nous avions déjà dépassé le point de non-retour ? Que feriez-vous, que feraient-Ils alors ?

Ce qui m'amène à ce curieux article :
La paresse est une chose dont ne peut être accusé le fondateur de Microsoft, Bill Gates. Programmant déjà à 14 ans, il fondait Microsoft à 20 ans alors qu'il étudiait encore à Harvard. En 1995, Forbes l'enregistrait comme l'homme le plus riche du monde, le plus gros actionnaire de Microsoft, sa société qui a établi avec acharnement un monopole de fait dans les systèmes informatiques pour ordinateurs personnels.

En 2006, alors que la plupart des gens en pareille situation penseraient se retirer sur une île calme du Pacifique, Bill Gates décidait de consacrer son énergie à la Bill et Melinda Gates Fondation, la plus grande fondation privée « transparente, » comme il dit, avec une énorme dotation de 34,6 milliards de dollars et l'obligation légale de dépenser 1,5 milliards de dollars par an pour des projets humanitaires dans le monde afin de maintenir son statut d'organisation caritative exemptée d'impôt. En 2006, le cadeau d'environ 30 milliards de dollars en actions de Berkshire Hathaway d'un ami et associé en affaires, le super-investisseur Warren Buffett, plaçait la fondation Gates dans une catégorie qui dépense presque la somme totale du budget annuel de l'Organisation Mondiale de la Santé des Nations Unies (OMS).

Alors, quand Bill Gates décide d'investir quelques 30 millions de dollars de son argent durement gagné dans un projet par l'intermédiaire de la Fondation Gates, ça vaut la peine de jeter un coup d'œil.

Nul projet n'est pour le moment plus intéressant que cette curieuse entreprise dans l'un des lieux les plus reculés du monde, à Svalbard. Bill Gates investit des millions dans une chambre forte pour semences sur la Mer de Barents, près de l'Océan Arctique, à quelque 1 100 kilomètres du Pôle Nord. Le Svalbard est un bout de roche stérile revendiqué par la Norvège et cédé en 1925 par un traité international (voir la carte).
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© Inconnu
Sur cette île perdue, Bill Gates investit des dizaines de millions avec la Fondation Rockefeller, Monsanto Corporation, la Fondation Syngenta et le gouvernement de Norvège, entre autres, dans ce qui est appelé doomsday seed bank [arche de Noé végétale traduit au mieux cette expression qui combine chambre forte, semences et fin des temps ou apocalypse, NDT]. Officiellement, le projet est appelé chambre forte à semences mondiales de Svalbard, sur l'île norvégienne de Spitsbergen, qui fait partie de l'archipel de Svalbard.

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Alors, est-ce tout simplement de la sentimentalité philosophique excessive ? Qu'est-ce qui conduit les fondations Gates et Rockefeller à financer en même temps la prolifération de semences, bientôt Terminator, brevetées à travers toute l'Afrique, un processus qui, comme il l'a fait dans chaque autre lieu de la Terre où la monoculture agroalimentaire industrialisée a été introduite, a détruit la diversité des semences végétales ? Dans le même temps, ils investissent des dizaines de millions de dollars pour préserver toutes les variétés de semences connues dans une chambre forte à l'épreuve de l'apocalypse à proximité du lointain Cercle Arctique, « afin que la diversité végétale puisse être préservée pour l'avenir, » pour reprendre leur communiqué de presse officiel ?
Le sous-titre de l'article ci-dessus résume : « Bill Gates, Rockefeller et les géants des OGM savent quelque chose que nous ignorons. » En effet.

Tandis que les discussions sur le climat à Bali sont proches de l'effondrement imminent et que l'Union Européenne menace de boycotter les discussions sur le climat dirigées par les États-Unis le mois prochain, à moins que Washington accepte de négocier de profondes réductions sur les émissions de gaz à effet de serre, on nous rappelle à nouveau que nous ne sommes qu'à 10 ans du « point de basculement. » Si l'on prend réellement le temps de regarder les différents scénarios que le rapport IPCC1 a étudiés, vous verrez que même avec les diminutions les plus drastiques, tous les modèles prédisent un réchauffement accéléré. Même si les émissions devaient s'arrêter, en 2100 le réchauffement serait là pour rester et si l'on était d'accord pour les diminutions, cela ne ferait que ralentir le réchauffement jusqu'à un temps futur au-delà de 2100. Pour qui donc essaient-ils de sauver la Terre ? Juste leurs petits-enfants ? Voyons les choses en face, c'est tout ou rien. Soit nous arrêtons les émissions maintenant, soit nous pouvons nous dire adieu, parce que pourquoi s'embêter à passer à travers tout ce tintouin si, en final, cela ne fera aucune différence. D'ailleurs, selon une nouvelle étude, 'Le réchauffement global a une cause naturelle et ne montre pas d'influence humaine.' :
Des scientifiques du climat à l'université de Rochester, l'université d'Alabama et l'université de Virginie annoncent que les modèles de changements de température observés (« les empreintes ») sur les dernières trente années ne sont pas en accord avec ce que les modèles d'effet de serre prédisent et peuvent être mieux expliqués par des facteurs naturels, comme la variabilité solaire. Le changement de climat est donc « imparable » et ne peut être affecté ou modifié en contrôlant l'émission de gaz à effet de serre, comme le CO2, comme il est proposé dans la législation actuelle.

Ces résultats sont en conflit avec les conclusions du Groupe d'experts intergouvernementaux des Nations Unies sur le changement de climat (IPCC) et aussi avec quelques publications de recherches récentes basées essentiellement sur les mêmes données. Cependant, elles sont soutenues par les résultats du Programme scientifique sur le changement de climat sponsorisé par les États-Unis (CCSP).

Le rapport est publié dans le numéro de décembre 2007 du International Journal of Climatology of the Royal Meteorological Society [DOI: 10.1002/joc.1651]. Les auteurs sont le Prof. David H. Douglass (Univ. de Rochester), Prof. John R. Christy (Univ. d'Alabama), Benjamin D. Pearson (étudiant diplômé), et le Prof. S. Fred Singer (Univ. de Virginie).

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Le co-auteur S. Fred Singer dit : « La tendance actuelle au réchauffement fait simplement partie d'un cycle naturel du réchauffement et refroidissement du climat qui a été observé dans les carottes glaciaires, les sédiments du fond des océans, les stalagmites, etc., et publié dans des centaines d'articles de journaux spécialisés. Le mécanisme qui produit de tels changements de climat cycliques est encore sujet à débat ; mais ils sont le plus probablement causés par des variations du vent solaire et des champs magnétiques associés qui affectent le flux des rayons cosmiques incidents sur l'atmosphère de la Terre. En retour, on croit que ces rayons cosmiques influencent la couverture nuageuse et contrôlent ainsi la quantité de lumière solaire qui atteint la surface de la Terre - et ainsi le climat. » Notre recherche démontre que l'accroissement actuel du CO2 atmosphérique n'a qu'une influence mineure sur le changement du climat. Nous devons conclure, en conséquence, qu'essayer de contrôler les émissions de CO2 sont inefficaces et inutiles. - mais très coûteux.
Ou peut-être y a-t-il un motif ultérieur :
Le sort de la Terre se trouve dans la balance à Bali, mais la question n'est pas si l'humanité succombera à une « crise du climat, » ou comment la communauté internationale pourrait fabriquer un successeur à l'accord de Kyoto en lambeaux (appelons-le KyoTwo). Le thème réel de cette logorrhée des Nations Unies - comme celui de ses 12 prédécesseurs, et des centaines, sinon milliers, de réunions en rapport - est si la mondialisation et la libéralisation du commerce seront autorisées à continuer, avec un accroissement correspondant en richesse, santé et bien-être, ou si les ennemis autoritaires de la liberté (qui se reconnaissent rarement, sinon jamais, comme tels) réussiront à utiliser l'hystérie écologique pour ébranler le capitalisme et accroître leur magistère. Tout accord successeur de Kyoto s'enracinera dans l'entrave des riches économies, l'augmentation du ressentiment des pauvres, la libération de la guerre commerciale environnementale, et la couverture du globe avec des règles et des règlements qui ne bénéficient qu'aux dirigeants et aux contrôleurs. Bali ne s'occupe pas du climat ; il symbolise l'attaque continuelle de la liberté par ceux qui cherchent - ou encouragent - le pouvoir politique sous l'apparence de l'intérêt de l'humanité.
On peut débattre pour savoir si la « libéralisation » du commerce apporte la richesse, la santé et le bien-être. Asservir en travailleurs exploités ceux qui étaient à une époque des fermiers produisant le minimum vital n'apporte pas plus la richesse, la santé et le bien-être que les vaches ne rachètent les bénéfices de l'agriculture industrielle. Mais l'auteur a un argument : « Bali ne s'occupe pas du climat ; il symbolise l'attaque continuelle de la liberté par ceux qui cherchent - ou encouragent - le pouvoir politique sous l'apparence de l'intérêt de l'humanité. » Et juste comme l'invasion de l'Iraq fut étiquetée comme notre sauveur des Armes de Destruction Massive et puis se transforma en sauveur des Iraquiens d'un tyran cruel, puis maintenant en sauveur des Iraquiens d'eux-mêmes, ainsi un scénario de « sauvegarde » du climat se transformera en raisons toujours changeantes pour nous sauver nous-mêmes d'une certaine « catastrophe » :
Contrairement à la plupart des problèmes apparemment insolubles qui ont tendance à disparaître quand on les examine de près et de manière analytique, la situation désagréable du changement de climat semble devenir plus importante et plus effrayante plus nous en apprenons.

Nous découvrons maintenant que non seulement les océans et l'atmosphère complotent contre nous, apportant des températures de four, des tempêtes plus puissantes, des inondations et des niveaux de la mer toujours croissants, mais il semble également probable que la croûte terrestre sous nos pieds les rejoigne.

En regardant les autres périodes de l'histoire de notre planète où le climat oscillait sauvagement, particulièrement au cours de l'ère glaciaire, il semble qu'il y avait bien plus que le climat qui était affecté. La Terre solide devint aussi agitée, avec une augmentation de l'activité volcanique, des tremblements de terre, des glissements de terrain sous-marins et des tsunamis géants. Au rythme où s'accélère le changement de climat, il y a de grandes chances que nous verrons une réponse similaire de la planète, annonçant non un avenir plus chaud, mais également brûlant.

Plusieurs fois au cours des deux derniers millions d'années, la glace a quitté ses attaches polaires et s'est dirigée vers l'équateur, couvrant la majorité des continents de couches de glace d'un kilomètre d'épaisseur, et aspirant l'eau des océans pour réaliser cela. En conséquence, aux époques où la glace était dominante, les niveaux de la mer étaient aussi bas que 130 m en dessous du niveau actuel ; suffisant pour exposer des ponts de terre entre la Grande Bretagne et le continent et l'Alaska et la Russie.

Chaque fois que la glace reculait, les niveaux des mers remontaient, quelquefois à des rythmes aussi élevés que plusieurs mètres par siècle. Au milieu des années 1990, comme élément d'une étude fondée par l'Union Européenne, nous avons découvert que dans la région méditerranéenne il y a eu une corrélation étroite entre la vitesse de montée du niveau de la mer au cours de l'ère glaciaire et le niveau d'activité éruptive des volcans en Italie et en Grèce.
Maintenant voici le pompon. Comment le réchauffement planétaire déclenche-t-il des éruptions volcaniques ?
La réponse se trouve dans l'énorme masse d'eau se déversant dans les océans depuis les couches de glace en recul. L'ajout de plus de cent mètres d'eau aux plateaux continentaux et aux archipels, où réside plus de 60% des volcans actifs, semble être suffisant pour charger et courber la croûte terrestre sous-jacente.

Cela compresse en retour tout le magma qui se trouve être dans les environs, attendant une excuse pour entrer en éruption. Il se peut bien qu'un accroissement plus petit puisse déclencher une éruption si un volcan se trouve en équilibre critique et prêt à exploser.

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Quand le niveau des mers monte, une réponse des volcans mondiaux devient toujours plus probable et peut-être pas seulement des volcans. Le chargement des plateaux continentaux pourrait activer des failles, déclencher des nombres croissants de tremblements de terre, ce qui en retour pourrait engendrer des glissements de terrain sous-marins géants. On pense qu'un tel scénario rend compte du gigantesque glissement de Storegga, qui se détacha de la côte norvégienne il y a environ 8 000 ans, envoyant un tsunami de plus de 20 mètres de haut dans les îles Shetland et sur la côte orientale de l'Écosse. Si le Groenland était libéré de sa carapace de glace, la croûte sous-jacente commencerait à remonter, provoquant des tremblements de terre bien capables de briser les tas de sédiments glaciaires qui se sont accumulés autour de ses plateaux continentaux et envoyant des tsunamis à travers l'Atlantique Nord.

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Peut-être que la Terre est en train de nous dire quelque chose. Cela vaudrait vraiment la peine de l'écouter avant qu'il ne soit trop tard.
Vous pouvez lire le reste de l'article qui explique assez bien notre destruction - à moins que nous agissions maintenant ! Tout cela semble assez effrayant en comparaison des maux antérieurs des usines alimentés en charbon et des pets de vaches.

Mais ne vous inquiétez pas ! La catastrophe peut être évitée :
Une inondation gigantesque a déclenché l'antique « Big Chill2 », dit une étude

Une gigantesque coulée d'eau douce dans l'Atlantique Nord a ralenti un courant océanique profond et a déclenché une période froide longue d'un siècle en Europe et en Amérique du Nord il y a quelque 8 200 ans, selon une nouvelle étude.

La découverte confirme les scénarios suggérés par des modèles antérieurs du climat du passé et accroîtrait la confiance dans les prédictions sur la manière dont les océans répondront à la fonte rapide des glaciers du Groenland, a dit un expert extérieur.

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Les chercheurs ont identifié une section de la carotte qui correspond à une période de cent ans il y a environ 8 200 ans. La chimie des sédiments ici est différente de celle de toute autre période des derniers 10 000 ans, a dit Kleiven.

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Les nouvelles découvertes suggèrent que les changements dans le modèle de circulation océanique et le refroidissement de la surface de l'océan sont arrivés au cours de quelques décennies au plus, a noté Kleiven.

« La réponse que nous voyons dans les changements océaniques à grande profondeur est qu'ils se produisent à des échelles de temps qui sont assez rapides pour impacter les sociétés humaines, » a t'elle dit.

Bien qu'aucune quantité d'eau douce de la taille du lac d'Agassiz n'existe aujourd'hui, les couches de glace en fonte rapide du Groenland pourraient potentiellement ralentir les courants profonds et affecter les modèles du climat mondial.

Un ralentissement pourrait propulser de grandes parties de l'Europe et de l'Amérique du Nord dans une mini ère glaciaire et affaiblir les pluies de mousson en Afrique et en Asie.

« Deux milliards de personnes comptent sur la pluie pour leurs récoltes, » a dit Alley.

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Pour étudier la possibilité des futurs désastres induits par l'eau douce, des scientifiques ont établi des modèles informatiques sur leur compréhension des événements passés comme le refroidissement d'il y a 8 200 ans.

Les nouvelles découvertes des carottes de sédiments, a noté Alley, suggèrent que ces changements de climat sont précis.

Et cela, a-t-il ajouté, est une bonne nouvelle. Quand les scientifiques entrent les taux de fonte des glaces du Groenland dans ces modèles, ils indiquent que la catastrophe sera très probablement évitée.
Et bien sûr tout ce que vous avez à faire est de réduire les émissions. Nos dirigeants décideront ce qui est le mieux pour nous.

Maintenant je me réfère à l'article précédent sur la catastrophe dans lequel il est mentionné que le glissement de Storegga s'est produit il y a 8 000 ans environ. Comparez ceci à l'événement ci-dessus d'il y a 8 200 ans et on conclut immédiatement qu'ils se réfèrent à la même période de temps. Donc est-ce que le vidage du lac Agassiz a causé un glissement monumental dans les profondeurs de l'océan au large de la Norvège ? Peut-être. Mais est-ce probable ? De Wikipedia : !
Les trois glissements de Storegga comptent parmi les plus grands glissements de terrain enregistrés dans l'histoire. Ils se sont produits sous l'eau, au bord du plateau continental de la Norvège (Storegga signifie « le Grand Bord » en norvégien) dans la mer de Norvège à 100 km au Nord-Ouest de la côte de Møre. Une zone de la taille de l'Islande a glissé, provoquant un très grand tsunami dans l'Atlantique Nord. Cet effondrement concerna une extension de 290 km du plateau continental, avec un volume total de 3 500 km3 de débris déposés. En se basant sur la datation au carbone des restes de plantes récupérés des sédiments déposés par le tsunami, le dernier incident s'est produit vers 6 100 av. J.-C.
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Cela m'amène à l'histoire des Aveugles et de l'éléphant.

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Une version jaïniste de l'histoire dit que l'on demanda à six aveugles de déterminer à quoi ressemblait un éléphant en touchant différentes parties du corps d'un éléphant.

L'aveugle qui touche une patte dit que l'éléphant est comme une colonne ; celui qui touche la queue dit que l'éléphant est comme une corde ; celui qui touche la trompe dit que l'éléphant est comme une branche d'un arbre ; celui qui touche l'oreille dit que l'éléphant est comme un éventail ; celui qui touche le ventre dit que l'éléphant est comme un mur ; et celui qui touche la défense dit que l'éléphant est comme un tuyau solide.

Un sage leur explique:

Vous avez tous raison. La raison pour laquelle chacun de vous le dit différemment est parce que chacun de vous a touché une partie différente de l'éléphant. L'éléphant a donc réellement toutes les caractéristiques que vous avez mentionnées.
Y a-t-il un sage dans la salle ? En revenant à l'article de Engdahl, est-ce que Bill Gates, Rockefeller et le géants des OGM savent quelque chose que nous ignorons ? Supposons que ce soit le cas. S'ils savaient que quelque chose allait se produire qui serait si catastrophique qu'ils auraient besoin de garder une chambre forte de semences végétales, pourquoi le diraient-ils au reste de l'humanité ? Peut-être, juste peut-être, qu'ils n'ont pas nos meilleurs intérêts à l'esprit :
« Les astéroïdes qui passent près de la Terre n'ont été pleinement reconnus par l'humanité que depuis 20 ans environ. Antérieurement, l'idée que des objets substantiels non observés puissent être assez proches pour être un danger potentiel pour la Terre était traitée avec autant de dérision que l'éther non observé. Les scientifiques sont évidemment là pour établir des grands principes (eg relativité) et l'environnement soi-disant sans incidents, uniformitarien de la Terre était déjà bien en place. Le résultat fut que les scientifiques qui prêtaient une attention plus que superficielle aux objets suffisamment proches pour rencontrer la Terre le faisait dans une ambiance de mépris à peine déguisé. Même maintenant, il est difficile aux profanes d'apprécier l'énormité des blessures intellectuelles avec lesquelles la majorité du corpus scientifique a été frappée et d'où elle cherche à se remettre.

« Confrontées à de nombreuses occasions dans le passé par la perspective de fin du monde, les élites nationales se sont souvent trouvées à devoir supprimer la panique publique - seulement pour découvrir, trop tard, que les moyens habituels de contrôle ne fonctionnaient pas. Ainsi une science institutionnalisée est prévue pour retirer la connaissance de la menace ; une presse auto-régulée est prévue pour faire toute la lumière sur chaque désastre ; pendant qu'une religion institutionnalisée est prévue pour s'opposer à la prédestination et sécuriser une croyance générale dans une déité fondamentalement bienveillante, qui peut être capable de rassembler le troupeau. »

Lettre écrite par le Dr S V M Clube datée du 4 juin 1996 du bureau du Dr P. A. Charles, ancien chef d'astrophysique de l'université d'Oxford, à Ms. Victoria Cox, à l'époque chef en Physique et BMD, Coordinatrice du Bureau Européen de Recherche et Développement Aérospatial.
Si l'élite voulait se préparer à la fois à une catastrophe mondiale et en même temps empêcher le public de paniquer, comment pensez-vous qu'ils se mettraient à la tâche ? Ils ne désireraient pas garder quelque chose de secret parce que les secrets ont la mauvaise habitude de se dévoiler et faire naître des théories du complot 'dangereuses' (c'est-à-dire 'réalistes'). Ils choisiraient probablement d'être ouverts sur ce qu'ils font, tout en s'assurant d'obscurcir et déformer leur raison de le faire. Par exemple, ils diffuseraient la désinformation en déclarant 'folles' (c'est-à-dire 'irréalistes') les théories du complot. Ils seraient aussi très désireux de s'assurer que le public croit que quelque chose peut être fait pour empêcher le désastre, supprimant ainsi la panique et même bénéficiant d'accolades publiques pour leurs capacités de leadership inégalées à sécuriser notre avenir. Pendant ce temps, ils seraient en train de se préparer à une catastrophe très différente, dans laquelle la masse de l'humanité sera probablement détruite, mais qui épargnera les élites avec leurs chambres fortes de semences et leurs bases souterraines ? Tiré par les cheveux ? Peut-être. Mais alors qu'est-il arrivé aux milliers de milliards de dollars du Pentagone manquants ? Et les milliards disparaissant annuellement dans la caisse noire ?

Mais revenons 8 200 ans en arrière. Qu'est-il vraiment arrivé pour amener le climat à changer, des méga-tsunamis à submerger les continents, et le gigantesque glissement de Storegga ?
Si les tsunamis générés par des événements cosmiques sont si rares, certainement dans la période de temps de la civilisation humaine, alors un paradoxe existe parce que la preuve de tels événements apparaît souvent dans les archives géologiques et dans les légendes humaines. Traditionnellement, la difficulté à discerner entre les faits et la fiction, entre les échos du passé réel et les rêves, a découragé les historiens et les scientifiques à inférer sur des évènements catastrophiques à partir des mythes ou des archives déchiffrés. Pourtant, des fils communs apparaissent dans de nombreux récits antiques. Des histoires racontées par les Indiens Washo de Californie et par les aborigènes du Sud de l'Australie dépeignent des étoiles qui tombent, du feu du ciel, et des inondations cataclysmiques différents de tout événement moderne. Des représentations similaires apparaissent dans le mythe de Gilgamesh du Moyen Orient, dans les légendes péruviennes, et dans l'Apocalypse de Saint Jean et l'histoire du déluge de Noé dans la Bible. Victor Clube de l'université d'Oxford et William Napier de l'Observatoire Royal d'Edimbourg ont rassemblé des modèles cohérents dans les écrits antiques, qu'ils interprètent comme représentant des pluies de météorites il y a 3 000-6 000 ans.

Un des récits les plus dérangeants a été compilé de ces légendes par Edith et Alexander Tollmann de l'université de Vienne, qui croient qu'une comète en orbite solaire s'est fragmentée en sept grand corps qui se sont écrasés dans les océans il y a 8 200 ± 200 ans. Cet âge est basé sur des datations au carbone au Viêt-Nam, en Australie et en Europe. Les impacts ont généré une boule de feu atmosphérique qui a affecté mondialement les sociétés. Cela fut suivi par un hiver nucléaire caractérisé par un refroidissement mondial. De manière plus significative, des énormes tsunamis ont balayé les plaines près des côtes et, si l'on en croit les légendes, ont submergé le centre des continents. Ce dernier phénomène, s'il est vrai, fut associé très probablement à l'éclaboussure des impacts plutôt que par l'étendue conventionnelle des tsunamis. Des inondations massives se produisirent ensuite sur les continents.

L'événement peut très bien avoir un élément de vérité. La figure 8.9 trace l'emplacement des sept sites d'impact déduits des preuves géologiques et des légendes. Deux de ces sites, dans la mer de Tasmanie et la mer du Nord, ont été identifiés comme ayant eu des méga-tsunamis vers cette époque. Le centre d'impact en mer du Nord correspond à l'emplacement des glissements de Storegga décrits au chapitre 6. Ici, le principal tsunami a eu lieu il y a 7 950 ± 190 ans. Une des meilleures dates vient du bois se trouvant au-dessus de tectites dans une dune de sable le long de la côte de Victoria en Australie.

Les tectites sont associées à l'impact dans la mer de Tasmanie et sont datées de 8 200 ± 250 ans. Ces dates placent l'évènement de l'impact de la comète du Déluge - un terme utilisé par les Tollmanns - vers 6 200 av. J.-C.

Cet événement n'est pas unique au cours de l'Holocène. Il a été renouvelé à des époques récentes - un fait soutenu par les légendes Maori et aborigènes de Nouvelle-Zélande et d'Australie.

--Edward A. Byrant, de More Recent Evidence from Legends and Myths", une revue de Deluge Comet Impact Event 8,200 ± 200 years ago (Kristan-Tollmann and Tollmann, 1992)
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© Kristan-Tollmann Fig. 8,9
Ces scientifiques ne sont pas les seuls à suggérer ce type de catastrophes.
Ils sont appelés catastrophistes, un groupe de scientifiques britanniques qui mettent en question de nombreux aspects de l'évolution darwinienne et prétendent que la vie sur Terre et la géologie de la planète ont été remodelées par des chutes d'astéroïdes et d'autres chocs externes.

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Un catastrophiste dominant est Mike Baillie, un expert en changement de climat ancien, à la Queen's University à Belfast. M. Baillie part de bases scientifiques, comme la mesure des anneaux des arbres et l'examen des échantillons de carottes de glace, et fouille ensuite dans la mythologie pour découvrir si les légendes peuvent éclairer les événements climatiques extraordinaires, peut-être catastrophiques, révélés par les enregistrements. Dans un livre, « Exodus to Arthur, » M. Baillie demande si l'émergence simultanée des légendes sur les dragons en Chine et les anges dans la mythologie occidentale était des réactions communes à l'apparition d'une comète.

M. Baillie fait remarquer que les comptes rendus contemporains à l'époque de la Peste Noire qui tua un tiers de la population de l'Europe au 14e siècle, mentionnaient sécheresse, inondations, quantités de poissons morts, tremblements de terre, rideaux de feu, fumée puante, grêlons énormes et souffles d'air chaud - toutes des descriptions possibles, dit-il, d'une rencontre rapprochée avec un astéroïde ou une comète.

Un rapport parle d'une grande étoile brillante au-dessus de Paris, et une autre a dit que le ciel paraissait jaune et l'air rouge à cause de vapeurs brûlantes. L'étude des anneaux des arbres révèle une évidence de perturbations massives du climat à la même époque, a ajouté M. Baillie.
Nature a publié récemment un article sur les défenses de mammouths :
Des morceaux de la taille d'une balle de ce qui est pensé être une pluie antique de météorites ont été trouvés plantés dans des défenses de mammouth et des os de bisons.

La découverte des trous de 2 à 5 millimètres laissés par les météorites ouvre une porte sur un événement d'impact dont on pense qu'il a pu se produire au-dessus de l'Alaska et la Russie il y a des dizaines de milliers d'années. Et il pourrait fournir une toute nouvelle voie pour tracer les impacts de l'espace.

Les fragments, trouvés dans sept défenses de mammouth et le crâne et les cornes d'un bison de Sibérie, correspondent à la composition géochimique des météorites de fer. « Nous pensons que les micrométéorites provenaient de l'explosion aérienne d'un météore il y a 30 000 - 34 000 ans, » dit Richard Firestone, co-auteur de l'étude et chimiste au Lawrence Berkeley National Laboratory en Californie. « Nous pensons qu'une vague de matériau météoritique a arrosé la région. »
Et il y a aussi l' Holocene Impact Working Group3 :
La plupart des astronomes doutent que de grandes comètes ou astéroïdes se soient écrasés sur Terre au cours des derniers 10 000 ans. Mais la « bande de désaxés » , comme ils s'appellent, qui a créé le Holocene Impact Working Group vieux de deux ans, dit que les astronomes n'ont pas su comment ou bien où chercher les éléments de preuve.

Les scientifiques dans le groupe de travail disent que les preuves de tels impacts au cours des derniers 10 000 ans, connus comme l'époque Holocène, sont assez fortes pour renverser les estimations actuelles de la fréquence à laquelle la Terre souffre d'un impact violent de l'ordre d'une explosion de 10 mégatonnes. Au lieu d'un impact en 500 000 à 1 million d'années, comme le calculent maintenant les astronomes, des impacts catastrophiques pourraient se produire tous les quelques milliers d'années.

À la pointe sud de Madagascar se trouvent quatre énormes dépôts de sédiments en forme de coin, appelés chevrons, qui sont composés de matériau du fond de l'océan. Chacun couvre plus de 100 km2 avec une profondeur de sédiments de plusieurs centaines de mètres.

En examinant de près, les dépôts des chevrons contiennent des micro fossiles des grandes profondeurs qui sont fusionnés avec un mélange de métaux typiquement formés par des impacts cosmiques. Et tous pointent dans la même direction - vers le milieu de l'Océan Indien où un cratère nouvellement découvert, de 29 kilomètres de diamètre, se trouve par 3 800 mètres de fond.

L'explication est évidente pour certains scientifiques. Un grand astéroïde ou une grande comète, du genre qui pourrait tuer un quart de la population mondiale, s'est écrasé dans l'Océan Indien il y a 4 800 ans. Produisant un tsunami d'au moins 180 mètres de haut, environ 13 fois celui qui a inondé l'Indonésie il y a presque deux ans. La vague a transporté les énormes dépôts de sédiment jusqu'à la terre ferme.
Mais notez les dates : 30 000 à 34 000 ans. Et nous avons aussi 8 200 ans. Y a-t-il un lien ? Oui, les trois nombres 30 000, 34 000, 8 200 et même 4 800 collent avec un cycle approximatif de 4 200 ans (dans la marge d'erreur) coïncidant avec des périodes de temps depuis le présent.

Donc, est-ce que Bill Gates, Rockefeller et les géants des OGM savent quelque chose que nous ignorons ? Toutes les preuves, croisées avec une analyse psychologique des leaders politiques et corporatistes, argumentent très fortement que c'est le cas. La question difficile à laquelle nous sommes confrontés n'est pas : 'quand allons-nous faire quelque chose à propos du changement de climat ?' mais plutôt : 'Quand allons-nous nous réveiller au fait que nos leaders politiques et corporatistes n'ont jamais agi au mieux de nos intérêts, et leur faire confiance sur le « changement de climat » met en danger notre propre avenir mais aussi celui d'innombrables générations à venir.

Note : La traduction de l'article de Engdahl est de Dany Quirion et Pétrus Lombard pour Alter Info

1. IPCC : Intergovernmental Panel on Climate Change (Groupe d'experts intergouvernementaux sur le changement du climat)
2. Grand froid
3. Groupe de travail sur l'impact de l'Holocène (NdT)

Traduction française: Henri R.