W. Houston et avant elle A. Winehouse,

C'est l'occasion de constater encore une fois la dissymétrie de l'information de nos merdias, une couverture sans commune mesure avec la mise à mort d'une nation européenne, la nation grecque. Tout un peuple en train de mourir à petit feu, avec à peine quelques minutes de reportage.

Athènes à feu, mais des images panoramiques et quelques commentaires comme s'il s'agit d'un pays d'un continent lointain. Il est hallucinant de voir le monopole de l'info par des individus qui décident de ce qui est important pour nous. On saura tout de la diva, ce qu'elle mangeait, ce qu'elle buvait, ce qu'elle aimait, mais rien de la vie des Grecs, des Espagnols, des portugais, de la mort de notre démocratie. une diva est morte, disent-ils, vive le show, que le show continue, et que le people divertisse le bon peuple consommateur. Une diva c'est plus important qu'une nation qui se meurt à petit feu à cause de la troïka.

C'est clair dans le traitement de l'information ce dimanche. Athènes à feu, mais on nous montre une image panoramique et des commentaires d'une journaliste en duplex et éloignée (une mise à distance) des manifestants. Où se trouvent nos reporters, les grands reporters, les photographes pour suivre cette manifestation, une de plus.

On n'entend pas le témoignage ni des syndicats, ni des manifestants, et encore moins des citoyens. Les Grecs n'ont plus la parole, ils payent cher les jeux olympiques (entre autres) qu'ils ont accueillis chez eux, mais qui ont gavé des multinationales et des banques.

Mais quand on parle de la Grèce, c'est pour faire peur aux Français, qui risquent de perdre leur argent si on n'impose pas des plans d'austérité aux Grecs. C'est pour résumer ce qui a été dit dimanche à 19h20 sur i-télé.

Ils seront obligés d'en dire plus quand il y aura des morts ou des bâtiments publics brûlés, il faut un chaos inimaginable pour que cela soit finalement traité en la une.