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Cela faisait une moment qu'on n'avait pas fait le point en matière d'économie. Tout simplement parce que ce qui a été écrit il y a deux ou trois ans vaut toujours : nos chers élus continuent à foncer droit dans le mur. Dernière étape, ultime étape de la mise en coupe réglée de l'Europe par les intérêts financiers : le traité de libre échange Europe USA. Après cela, impossible d'espérer se relever de la crise, qui deviendra chronique.

Ils appellent ça « globalisation », « mondialisation », « compétitivité internationale », mais au final il ne s'agit que d'une chose : laisser les mains libres à la loi des spéculateurs.

On en parle peu ou pas en Europe, mais les américains se frottent les mains : en février, Obama a évoqué dans son discours sur l'état de l'Union le début officiel des négociations sur l'accord de libre échange USA Europe.

Il paraît qu'en 2012, le « public » a été consulté sur le sujet de ce partenariat transatlantique, mais personne n'en a entendu parler, hormis les multinationales, justement. De fait, le but était seulement de légitimer leur délire.

Le site Econosphères explique « Prenons l'exemple (côté européen) de la consultation publique lancée de février à avril 2012. Son objet principal consistait à définir les priorités du « Groupe de Travail de haut-niveau sur l'emploi et la croissance » (créé, pour rappel, fin de l'année 2011). En tout, 48 réponses sont parvenues à la Commission européenne, ventilées comme suit :
  • 34 lobbys industriels et financiers ;
  • 5 entreprises privées ;
  • 4 personnes individuelles (dont une signalant ses appartenances institutionnelles avec l'ambassade d'Espagne aux Etats-Unis) ;
  • 2 lobbies citoyens (un Conseil transatlantique pour le bien-être animal, et la Plateforme d'opposition au marché transatlantique qui a déjà été évoquée sur Éconosphères) ;
  • 2 pays (Lettonie, Danemark)
  • 1 association d'avocats »
La crise que connaît l'Europe est due à ce libre échange fou, sans conscience, sans recul, dicté par des intérêts mesquins à court terme. Si l'Europe est encore dans les choux et pour encore longtemps, c'est parce que le libéralisme nous empêche de prendre des mesures efficaces qui contraindraient la finance. Pourquoi les Etats-Unis sont-ils moins mal barrés ? tout simplement parce que eux, qui prônent le libéralisme pour les autres, se sont bien gardés s'imposer à la FED d'emprunter sur les marchés, comme Pompidou l'a fait pour la France avec la loi Rothschild, et comme l'Europe des crânes d'œuf nous l'a imposé avec Maastricht. La FED, elle, peut faire marcher la planche à billets sans que personne ne s'en inquiète.

Le traquenard

En réalité, cela fait plus de 60 ans que l'objectif des nazis qui ont créé l'Europe est d'en faire une succursale commerciale des USA. Dès le plan Marshall en 1948, il était question de « libéraliser l'économie », de mettre à terre les « barrières tarifaires » pour les produits américains, etc.

Et depuis que la commission européenne est hégémonique, le lobbying US en la matière est grandement facilité. On a en effet un nombre hallucinant de forums de discussion informels à Bruxelles, qui organisent des rencontres entre nos représentants et les VRP américains, et comme par hasard, le message passe toujours très bien malgré l'avis des peuples.

En 1992, quelques lobbies réunissent des élus au Parlement français et au Congrès US dans le Transatlantlic Policy Network (TPN), un truc financé par des multinationales présentes des deux côtés de l'Atlantique. Tout ce petit monde « aide à définir les relations transatlantiques dans l'après guerre froide, en promouvant le partenariat le plus étroit possible entre les gouvernements et les peuples de l'Union Européenne et des Etats-Unis ». Evidemment, il convient de « renforcer » lesdites « relations ».

Il est intéressant de noter que le président honoraire du TPN pour l'Europe n'est autre que Peter Sutherland, trop peu connu et qu'il convient de présenter : Il est toujours président de Goldman Sachs (depuis 1995), de BP (depuis 1997), est aussi passé par la Commission européenne (Concurrence) et est le président pour l'Europe de la commission Trilatérale, créée par David Rockefeller en 1973 pour rapprocher les blocs US, Européen et asiatique4]. Accessoirement, il est un des piliers du groupe Bilderberg, où il est présent presque chaque année depuis 1992 et où ces messieurs discutent également de l'avenir du monde. La présence de Sutherland n'est donc pas anodine, et le TPN a une visée supranationaliste, comme Rockefeller, la Trilatérale ou le Bilderberg. Enfin, il faut encore ajouter à son palmarès qu'il a été vice président du lobbie européen des multinationales, qui a une influence considérable sur la commission européenne (et pour cause), l'European Round Table of Industrialist (ERT) jusqu'en 2009, et qu'il est dans le comité d'honneur de l'Institute of European Affairs.

Le TPN, dénoncé sur ce blog dès 2009, a également de nombreux « business members » qui versent leur obole, comme Accenture, Arcelor Mittal, BASF, Bayer, Bertelsmann, Boeing, BP, Caterpillar, Citigroup, coca-Cola, Daimler, Deutsche Bank, GE, Hewlett Packard, IBM, LVMH, Microsoft, Merck, Pfizer, Nestlé, Philips, Michelin, Siemens, Veolia ou encore Disney. Et de nombreux lobbies ou think tank atlantistes collaborent étroitement avec le TPN, comme l'Institut Aspen, l'Institut Bruegel5], la Brookings Institution, la fondation Carnegie6], le Council On Foreign Relations7] (CFR), l'European Round Table of Indutrialists (ERT), l'European Institute8], l'IFRI (Institut Français des relations Internationales, dirigé par un pilier du Bilderberg, Thierry de Montbrial9]), le Center for European Policy Studies, le CSIS (Center for Strategic ans International Studies), la Chambre US de commerce, Chatham House (affaires étrangères anglaises)

L'activité essentielle de ce truc consiste à mener des actions de lobbying auprès des autorités: émettre des idées et s'arranger pour qu'elles soient mises en application. Alors, cela passe, tout au long de l'année, par des rencontres entre les membres du TPN et des élus US et européens, ou les commissaires européens (très prisés aux réunions), autour de sujets comme la coopération financière transatlantique, ou la mise en place de structures décisionnelles communes. La « transtlantic week » n'a pas d'autre but. Evidemment, on est sélectionné pour participer ou pour être membre en fonction du fait qu'on est d'accord à 100% avec le principe d'une intégration transatlantique. Ou bien parce que pour « réussir », on se dit que c'est le meilleur créneau, ce qui n'est pas faux.

Depuis 2002, le TPN a lancé le "Financial Markets Regulatory Dialogue", entre les autorités US et européennes, afin d'égaliser les législations en matière de marchés financiers des deux côtés de l'Atlantique.

Le but affiché est d' « aplanir les différends commerciaux », c'est-à-dire adapter la législation européenne aux principes libéraux US. C'est notamment grâce à ce genre de lobbies qu'on n'a pas pu réguler les agences de notation ni la spéculation financière.

En février 2009, le TPN a lancé le Transatlantic Strategy Forum, destiné à mener un lobbying pour que les gouvernements US et européens déterminent des « priorités stratégiques ». Alors on parle de domaines communs, mais dans les projets on insiste déjà sur le clonage des animaux dans un but alimentaire, ce qui semble être une priorité, du développement des technologies de l'information et de la communication, sur l'obésité, sur les migrations de population... Les stratégies de sécurité collective font également l'objet d'une attention particulière.

Le forum en question est doté de 3 millions d'euros qu'il distribuera à tous ceux qui ont des projets en ce sens.

Dès 1995, le président de la commission européenne Santer et Bill Clinton mettent en place le « Nouvel Agenda Transatlantique », destiné à coordonner les politiques US et Européenne et à fixer des objectifs communs afin de favoriser le commerce et la sécurité communes. C'était le cadre politique de ladite coopération. En 1998, pendant le sommet de Londres, on avait ensuite mis en place le Transatlantic Economic Partnership, pour accorder les violons entre les Etats-Unis et l'Europe en matière de commerce et d'investissement et mener des « actions multilatérales » et bilatérales. C'était l'application concrète de la « coopération ». A vrai dire, une fusion.

On a aussi le Transatlantic Legislators Dialogue, dont les racines remontent aux premières visites de délégations US en Europe, dans les années 70. Le but affiché est assez flou : renforcer le dialogue entre des représentants des Parlements US et Européen. Derrière, il y a l'idée de favoriser les mêmes lois des deux côtés, sachant que les lobbies sont présents dès l'origine d'un grand nombre de textes législatifs.

Dedans, on trouve comme membres côté français Benoît Hamon, vice président de la délégation des relations avec les Etats-Unis, ou Jean-Marie Cavada. Au meeting annuel de 2009, on a parlé de la « paix au Moyen-Orient » qui nécessite « la fin des attaques contre Israël », de la guerre en Afghanistan, de l'Irak, des Balkans, du climat et de la question énergétique, de la crise, des libertés civiles et de la justice, du commerce international, du développement du Transatlantic Economic Council.

On a encore le « transatlantic business council » qui cherche à « promouvoir un marché transatlantique sans barrières », exactement le machin qu'on va nous imposer dans les mois à venir. Les membres de ce groupuscule sont des multinationales, dont beaucoup de banques, fonds spéculatifs et laboratoires pharmaceutiques : AIG, AT&T, BASF, BP, Cisco Systems, Deutsche Bank, EADS, IBM, intel, KPMG, Lilly, Merck, Pfizer, Microsoft, pour n'en citer que quelques uns.

En 2005, c'est l'Initiative économique UE-USA qui est créée, pour « améliorer progressivement les relations euro-américaines » en donnant la priorité aux marchés de capitaux et à la « propriété intellectuelle ». Deux ans plus tard, on nous sort l'accord cadre sur le nouveau partenariat économique, visant à « réduire les obstacles bureaucratiques et à tendre à l'harmonisation des normes ».

Il y a encore le Groupe de travail de haut niveau USA - Europe sur l'emploi et la croissance, créé en 2011 pour accroître le commerce et le flux des investissements entre l'Union européenne et les États-Unis. Et devinez quelles sont les conclusions de ce groupe de travail ? Que l'accord de libre échange garantira croissance et prospérité... On pourrait parler aussi du forum de haut niveau sur la coopération réglementaire USA-Europe, qui dit exactement la même chose que les groupuscules précités...

Tout cela est doublé par le lobby des multinationales, dans l'European American Business Council créé en 2008 pour l'anniversaire du Plan Marshall, et qui représente 72 multinationales, dont on retrouve la plupart dans d'autres groupuscules éco-atlantistes. Le but, encore une fois, est d'aligner la réglementation européenne sur les lois US.

En 2007, c'est le « Conseil économique transatlantique » qui a été mis sur pied. RFI nous expliquait le but de ce énimème machin : accélérer et « harmoniser les réglementations et les normes, de l'industrie automobile ou pharmaceutique par exemple, de la propriété intellectuelle ou des marchés publics, pour favoriser les investissements et les échanges entre les Etats-Unis et l'Union européenne. Cette nouvelle institution, dont le co-président européen sera le vice-président de la Commission, Günter Verheugen, dirigera le travail pendant la période entre les sommets annuels, en vue d'une meilleure intégration économique entre les deux rives de l'Atlantique ». Avec comme ultime objectif : « un marché transatlantique libre d'entraves à l'horizon 2015 ». Nous y voilà : d'ici 2 ans cette horreur sera une réalité, quoi qu'en disent les populations.

Et tous les lobbies ultra libéraux et atlantistes, évidemment, sont à la fête, comme l'IFRI (Institut français des relations internationales) tenu par le Bilderberger Thierry de Montbrial, ou le Medef, par exemple.

Avec tout cela, comment pouvait-on échapper à ce traité à la c.. ?
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Un traité liberticide

Au nom de la liberté du commerce, c'est la volonté des peuples qui va être annihilée. Finies les « barrières non tarifaires » au commerce : on aplanit les lois sociales, environnementales, sanitaires, on abolit ce qu'il reste des services publics. Pour Obama, il faut parvenir à « un partenariat transatlantique global sur le commerce et l'investissement ».

Bienvenue aux OGM, au poulet aux hormones, lavé à l'eau de javel, par exemple. Pas question de faire des contrôles qualité trop exigeants, qui passeraient encore pour des « barrières non tarifaires »... L'UE a déjà levé des interdictions d'importation la viande de bœuf lavée à l'acide lactique, en gage de bonne volonté.

Dans l'intérêt de qui un tel processus est-il initié ?

Euphorique, Barroso nous explique qu'un tel accord entraînera pour les entreprises françaises une augmentation de richesse de 0,5%, soit 85 milliards d'euros. Oui, mais dans la poche de qui finiront ces milliards ?

Les crânes d'œuf de la commission européenne ne se prennent pas la tête avec cette question, et le commissaire européen au commerce a déclaré « Dans l'idéal, nous souhaitons en finir avec ce dossier d'ici deux ans ». Et le « parlement » européen applaudit.

Le projet de loi ACTA (traité sur la propriété intellectuelle sur Internet) qui avait été dénoncé par le parlement européen reviendrait par la fenêtre. Il s'agit d'une vieille lubie US : contrôler tout le monde et centraliser toutes les infos.

La « lutte contre le terrorisme » (une notion toujours pas définie en droit international) va entraîner l'augmentation des accord de coopération policière et judiciaire.

On notera justement qu'au programme des discussions du Bilderberg, le plus grand organe transatlantique, il sera question du contrôle d'internet pour éviter l'activisme politique.

En outre, la crise aidant, les militaires US comme européens s'attendent à de vilaines émeutes qu'il s'agira de réprimer durement pour assurer le commerce.

L'institut Européen d'études sur la sécurité explique « Avec l'émergence rapide de la globalisation, les menaces contre le système international ont cru au point que les menaces jadis localisées ne le sont désormais plus, et encore moins contenables en l'état, mais sont désormais dangereuses à la stabilité et à la sécurité mondiale. Au début du siècle, des menaces telles que les conflits ethniques, les épidémies et le terrorisme, tout comme une nouvelle « génération » de défis globaux incluant changement climatique, sécurité énergétique, sécurité alimentaire, approvisionnements en eau, flux migratoires internationaux et nouvelles technologies, prennent place au cœur des enjeux globaux ». En l'absence d'emplois convenables (et surtout rémunérés au-delà du seuil de pauvreté), les crânes d'œuf craignent des émeutes comme celles de Paris en 2005 ou de Londres en 2012. De toute manière, il est déjà impossible pour les citoyens européens de se faire entendre par les décideurs, et cela ne va pas s'arranger.

Les conséquences

Même le journal allemand Die Welt, interrogeant un économiste de l'université de Columbia, estimait que l'Europe n'avait rien à gagner d'un tel accord, et l'économiste disait : « L'Union européenne devrait donc enterrer ce projet qui l'affaiblirait. Et les pays en développement se porteront de toute façon mieux sans lui ».

De fait, Michel Collon liste les conséquences de ce traité pourri :

> Création d'institutions « transatlantiques », supra nationales, c'est-à-dire qui décideront de notre avenir économique sans avoir à se soucier du vote populaire.

> « Harmonisation » des législations sociales, du travail, environnementales, sanitaires, fiscales.

> Diplomaties US et européenne liées.

> « Liberté » de commerce de plus en plus grande, c'est-à-dire intervention minimale de l'Etat, qui représente les citoyens du moins à l'origine. Aujourd'hui, les Etats ne sont plus que de vulgaires représentants de commerce au service des banques et des spéculateurs. Cet accord permettra, comme le faisait déjà l'OMC d'ailleurs, à n'importe quelle entreprise d'attaquer un Etat qui refuse l'importation d'un produit, même s'il s'agit d'une raison sanitaire, par exemple. Impossible, par exemple, de refuser l'exploitation des gaz de schiste[1]... Le quotidien Libération écrivait ainsi « Comme Karel De Gucht, commissaire européen au commerce international, l'a déclaré imprudemment, les consommateurs n'auraient plus d'autres choix que de manger des OGM, d'accepter la viande aux hormones, de boire du lait issu de vaches clonées et piquées aux hormones ainsi que d'accepter que les carcasses de poulet soient nettoyées à la javel et les carcasses de bœuf à l'acide lactique pour limiter les risques bactériens ».

> Augmentation des fusions acquisitions, si bien qu'à terme, on aura un ou deux géants monopolistiques dans chaque secteur, de la santé à l'énergie en passant par l'éducation, les télécoms, les transports... Tous les secteurs sont concernés.

> Mise en concurrence directe des économies US et Européenne. Le plus gros gagnera. Tout doit être privatisé, y compris les ressources naturelles et la biodiversité.

En ce moment, le milieu de la culture se bat pour la culture ne soit pas concernée par ces accords. Pourquoi ? Parce qu'à terme, les subventions seront interdites, il n'y aura plus moyen de favoriser cette industrie.

Pour les multinationales US, l'intérêt de l'accord est de pouvoir obliger les Etats à les laisser faire le business qu'elles veulent, comme elles le veulent, et où elles le veulent. On le comprend : il s'agit de court-circuiter le processus démocratique. On pourra toujours voter pour qui on veut, les multinationales s'en ficheront totalement. C'est leur loi qui sera garantie, par l'Europe et par le traité, signé par des technocrates non élus.

L'Europe est déjà ultra libérale, avec des tarifs douaniers extrêmement bas (3 à 4% en moyenne), allant vers un moins-disant social qui nous permet d'être en compétition avec la Chine. Pour quel résultat ? Tous les pays européens sont plombés, Allemagne comprise (grâce aux dettes hallucinantes de ses banques, Deutsche Bank en premier). Le pouvoir d'achat n'a jamais été aussi bas, le chômage n'a jamais été aussi haut, et que font les crânes d'œuf ? Ils continuent dans le libéralisme le plus débridé, pour le seul bénéfice des spéculateurs.

D'ailleurs, on devrait tous être inquiets que les multinationales de tous les secteurs soient si emballés par ce projet.

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On s'aperçoit qu'en multipliant les vitrines du délire transatlantique, surtout en Europe où les peuples sont très réticents à s'aligner sur Big brother, les spéculateurs et leurs pions installés dans nos institutions ont tout fait pour qu'aujourd'hui, la « coopération transatlantique » soit une évidence. Pour cela, les lobbys ont beaucoup travaillé depuis 60 ans. Ensuite, qui s'opposera aux Etat-Unis ?

Certains parlent d'une « mise à mort de la démocratie », mais cela ne vaut que si on considère l'Europe comme une démocratie, ce qui est loin d'être le cas. Mais, on va vers ce « gouvernement mondial », obéissant à des chefs sans visage, planqués dans les buildings de leurs multinationales. Toutes nos lois devront être orientées pour le seul profit des spéculateurs, et on le sait : quand les spéculateurs se gavent, la croissance devient une chimère.

Notes :

[1] Par exemple, le gouvernement du Québec qui a prononcé un moratoire sur la fracturation hydraulique est traîné devant la justice par l'entreprise américaine Lone Pine qui lui réclame 250 millions de dollars.