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© REUTERS/Regis DuvignauEn France, sur 16 millions de fumeurs, "2,5 millions utilisent régulièrement une cigarette électronique", selon les professionnels de ce secteur (Fivape).
Une étude de l'Institut japonais de la santé publique a confirmé la présence de susbtances favorisant les cancers, dans des quantités parfois plus importantes encore qu'avec une cigarette normale.

Les cigarettes électroniques sont-elles plus dangereuses qu'en apparence? Leur vapeur contient bien des substances cancérigènes, a confirmé ce jeudi une étude japonaise. Pire : des composés, dont certains favorisant des cancers, y sont encore plus présents que lorsque l'on fume une cigarette traditionnelle. Le rapport, mené par l'Institut national de la santé publique, a été remis ce jeudi au ministère japonais de la Santé. Il s'agit d'un document brut sans conclusion définitive, mais le phénomène croissant du vapotage inquiète le pays qui s'interroge sur la nécessité de réguler.

"L'équipe a trouvé un niveau de formaldéhyde qui a atteint jusqu'à plus de dix fois celui contenu dans une cigarette traditionnelle" dans l'examen d'une des cinq marques analysées, d'après le directeur de recherche Naoki Kunugita. Les noms des marques concernées n'ont pas été dévoilés. Les mesures ont révélé la présence fréquente de formaldéhyde, un composé aussi appelé formol considéré comme favorisant les cancers, de l'acroléine, du glyoxal (ou éthanedial) ou encore du méthylglyoxal.

Des variations du taux pendant l'usage

L'étude souligne que "les taux varient grandement d'une marque à l'autre et même pour une même marque d'un échantillon à l'autre". Et même au cours d'une seule utilisation, le taux de formaldéhyde par exemple n'est pas constant: "Il varie au cours de l'expérience et s'élève particulièrement en cas de surchauffe du fil résistif intégré." Les tests ont été réalisés avec une machine sur le principe suivant: une série identique de 15 bouffées à dix reprises avec la même cartouche, avec des pauses.

Au Japon, les vapoteurs sont moins visibles que les fumeurs traditionnels. Par rapport à l'Occident, les boutiques spécialisées sont bien moins nombreuses. Mais le gouvernement étudie la régulation de leur consommation, particulièrement pour les cigarettes électroniques sans nicotine employant des liquides parfumés.