Femme en Chimiothérapie
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Après le diagnostic d'un cancer du sein à un stade précoce et non métastatique, la perte d'emploi et l'incapacité de retrouver un autre emploi, 4 ans plus tard, sont fréquentes et potentiellement liées au type de traitement reçu, selon une étude publiée dans la revue Cancer.

Ces conclusions appuient les efforts visant à réduire les effets secondaires des traitements du cancer du sein et à identifier les patientes qui pourraient renoncer à certains traitements, en particulier lorsque le bénéfice attendu est faible, soulignent les auteurs.

Reshma Jagsi de l'Université du Michigan et ses collègues ont mené cette étude avec 2 290 femmes qui ont reçu un diagnostic de cancer du sein non métastatique. Elles ont été questionnées peu de temps après le diagnostic et 4 ans plus tard.

Parmi les 1 026 participantes de moins de 65 ans au moment du diagnostic dont le cancer n'a pas récidivé et qui ont répondu aux deux enquêtes, 746 (76 %) travaillaient avant le diagnostic.

Parmi ces 746, environ 1/3 (30 %) ne travaillaient pas 4 ans après le diagnostic. Et, celles qui ont reçu une chimiothérapie lors de leur traitement initial étaient moins susceptibles de travailler (38 % contre 27 %). Leur risque était ainsi 40 % plus élevé d'être au chômage et ce, malgré que 50 % d'entre elles indiquaient qu'il était important pour elles de travailler et que 31 % cherchaient activement un travail.

Les résultats de cette étude mettent en évidence une conséquence néfaste à long terme possible de la chimiothérapie adjuvante, dit la chercheuse.

Elle souligne la nécessité de continuer à développer des stratégies pour identifier les patientes qui reçoivent peu d'avantages de la chimiothérapie et pourraient être en mesure de l'éviter.

« Nous devons également nous assurer que les patientes qui décident de ​​l'opportunité de recevoir une chimiothérapie comprennent bien les conséquences potentielles à long terme, y compris les implications possibles pour leur emploi et leur situation financière », dit-elle.