frambassade russe ukraine
C'est un false flag russe, dit en substance le ministre de l'intérieur ukrainien, Anton Guerachtchenko. Selon lui, « ces événements peuvent être le fruit d'une provocation réussie de la part des services spéciaux de la Fédération de Russie ».

Généralement, un false flag c'est quand un état commet une action contre lui-même de manière clandestine pour pouvoir en accuser un groupe ou un autre état. Ceux qui, pour diverses raisons, ne croient pas à la version de l'état coupable sont appelés « conspirationnistes », « complotistes », ou encore « adeptes de la théorie du complot ». M. Guerachtchenko serait-il devenu un conspirationnistes ?

« Nous n'excluons pas que l'idée d'aller protester devant l'ambassade russe ait été lancée par les services spéciaux russes », dit-il. Ce serait aussi ces même Super Man qui auraient empêché la police, qui était présente sur les lieux, d'intervenir ? Ce serait eux, également, qui auraient twitté le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Andreï Dechtchitsa, et qui l'auraient poussé à proférer des insultes au président Vladimir Poutine ? Tout ça ne tient pas la route, bien sûr.

Et si c'était juste un autre type de false flag, un peu plus sophistiqué que les précédents, de la part de ceux qui nous y ont tant habitués ? La seule différence ici, c'est que la victime initiale se trouve être le pays que l'on va accuser, et non l'accusateur. Ce nouveau type de false flag pourrait se décliner ainsi : un pays commet une action clandestine contre un autre pays, puis accuse cet autre pays, non seulement d'en être lui-même l'auteur, mais aussi d'avoir hypocritement essayé de le salir.

Cela pourrait fonctionner, sauf qu'en matière de complots, le plus important est de savoir, comme dans les séries policières,: à qui profite le crime ? Dans le cas de l'Ukraine, la question ne se pose, à la limite, même pas.