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© Photo: RIA Novosti/Sergey Guneev
La Russie et la Chine intensifient la coopération non seulement dans la sphère énergétique. Les accords signés au cours de la dernière visite de Vladimir Poutine à Pékin en sont une preuve.

Les relations économiques entre la Russie et la Chine ne se limitent pas au contrat à long terme sur les livraisons du gaz. Moscou et Pékin se sont mis d'accord sur la coopération dans la sphère de l'industrie automobile : la fabrication de voitures légères et de camions. Il existe des projets d'exploration commune de l'espace, de création d'une agence internationale indépendante de cotations, de projets d'infrastructure, souligne le vice-directeur de l'Institut de l'Extrême-Orient de l'Académie des Sciences de Russie Andreï Ostrovsky.

« Pendant la dernière visite de Vladimir Poutine à Shanghai, plus de 50 projets étaient signés. Avant tout, ce sont des projets d'infrastructure sur le territoire de l'Extrême-Orient et de la Sibérie. En particulier, la compagnie Huawei installe les réseaux de télécommunication le long de l'itinéraire région de Magadan - Kamtchatka - Sakhaline. »

L'Extrême-Orient russe est la région prioritaire pour les investissements chinois. Cependant, la Chine est aussi un des premiers pays à avoir déclaré officiellement le désir de participer au développement de la Crimée, marque le chef du Centre des études russo-chinoises de l'Université de Moscou Evgeny Zajtsev.

« La République populaire de Chine s'intéresse au port situé près de la ville d'Eupatoria en Crimée. C'est un projet sérieux qui reflète le désir de la Chine de résoudre le problème alimentaire sur son territoire par l'achat du blé en Ukraine et son exportation en Chine. »

On suppose construire un nouveau port, dont la profondeur atteindra 25 mètres, à 25 kilomètres d'Eupatoria. Il pourrait devenir le plus grand hub maritime sur le territoire de la Crimée. La première étape du projet (3 milliards de dollars) comprendra la construction du port-hub en eau profonde qui pourra recevoir de nombreux frets. En outre, il est prévu de construire des terminaux pour le blé et les charges mouvantes - jusqu'à 20 millions de tonnes. A la deuxième étape, il est prévu de construire un aéroport, un terminal pour le gaz naturel liquéfié et un chantier naval, cela demandera encore 7 milliards de dollars.

L'Empire du Milieu s'intéresse aussi au projet de construction d'un pont dans le détroit de Kertch qui doit joindre la péninsule à la région de Krasnodar. Le plus important, c'est que ces projets aideront à créer des conditions pour la coopération du petit et moyen business, souligne Evgeny Zajtsev.

« Il ne s'agit pas seulement des projets immenses que la Russie réalise avec la Chine. A l'étape présente, le plus important, c'est la réalisation d'une série de projets moyens et petits. Alors, il y a un grand espace pour les négociations ultérieures. »

L'élargissement de la liaison ferroviaire et routière sur l'itinéraire russe eurasien aidera à diviser de 7 à 10 fois le temps de la livraison des marchandises et transformera la Russie en une sorte de hub entre l'Europe et l'Asie.