Traduction : Virginie Ngo

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L'État est le problème le plus important auquel font face les États-Unis en 2014, selon un récent sondage réalisé par Gallup. Une hausse par rapport aux résultats de 2013 où il figurait second et en 2012 troisième. Qui a dit que le système politique américain était bloqué ? En voilà du progrès !

Ce résultat indiquant que les Américains ne sont pas fanatiques de leur État, du Congrès, du président et des politiciens de manière générale provient d'une moyenne calculée sur plusieurs mois d'enquête. Étant donnée la litanie des vieilles arnaques gouvernementales déblatérées par les autorités, cette promotion du Léviathan américain au rang d'ennemi public numéro un paraît relever du bon sens pour de nombreux observateurs. Peut-être est-ce même l'expression collective d'un certain instinct de survie. Ou, du moins, d'un dégoût de masse.

Il est vrai que l'État vient tout juste de détrôner les préoccupations d'ordre économique et les inquiétudes à l'égard du chômage et de l'emploi. Mais tout de même, il est impressionnant de voir l'institution pour laquelle on paye pour soigner ses bobos quotidiens se hisser en haut de l'affiche des principaux maux de la société.

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Les découvertes de Gallup ne sortent pas de nulle part. On découvre que la confiance en l'État, à 24%, est presque à son plus bas historique.

Une majorité des votants (42%), déclarent à Reason-Rupe que le Président Obama a bien trop étendu les pouvoirs de l'État. Une majorité parmi les jeunes Américains estime que l'État est dépensier et que les autorités publiques abusent de leurs pouvoirs.

Les Américains se sentent de moins en moins libres chaque année depuis 2006, et des preuves existent appuyant leurs perceptions d'une liberté de plus en plus entravée. Elles comprennent entre autres une baisse dans les rangs de la liberté économique et une chute au niveau de la liberté de la presse.

La méfiance envers l'État est devenue tellement omniprésente que le Bureau du Recensement [NDT : équivalent américain de l'INSEE] pense que le seul moyen d'obtenir la coopération du peuple récalcitrant passerait par des menaces. Certainement parce que cela provoque toujours des sentiments vagues et chaleureux.


Commentaire : Avec de telles conclusions, on a une confirmation que le problème vient en effet de l'état et son administration...


La bonne nouvelle pour les politiciens, bien qu'ils n'en méritent aucune, est qu'il ne peuvent que progresser, tant il est difficile de faire pire. Franchement, il leur serait difficile de décevoir un public qui a si peu de considération pour eux.

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