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© Inconnu
Il y a des semaines que je n'ai pas écrit de billet au sujet du changement climatique et des catastrophes qui en résultent comme par exemple les coraux qui disparaissent parce que l'eau des océans aurait tendance à s'acidifier. Encore que les coraux ça ne se mange pas, donc à peu près tout le monde s'en moque. Mais la pire des conséquences du changement climatique qui a été « visible » ces derniers jours est la vague de chaleur qui comme chaque année précède la mousson dans le sous-continent indien.

Ça se passait cette année plus critiquement au Pakistan et on compte les morts, parce que chaque Pakistanais mort de chaud, c'est de notre faute, nous, vivant dans des pays développés où quand vient l'été et ses soirées un peu plus tièdes que d'habitude on met les conditionneurs d'air à fond et nous sommes tous coupables de la mort de 1500 Pakistanais, au moins (le dénombrement des morts a été finalement revu à la baisse, ouf !). Le RTCC, organe de propagande de l'IPCC ( http://www.rtcc.org/2015/05/29/india-heat-wave-kills-1500-in-taste-of-climate-change-impacts/ ), est très clair : ces 1150 morts (au Pakistan seulement, aux dernières nouvelles) sont « un avant-gout des conditions météorologiques extrêmes qui vont devenir de plus en plus fréquentes avec le réchauffement de la planète par les gaz à effet de serre ». Le Financial Times a repris l'information en confondant Inde et Pakistan et titrant, je cite : « Le changement climatique montré du doigt alors que des milliers de personnes meurent en Inde dans la fournaise climatique ».

C'est complètement absurde !

L'IPCC considère que nous avons une obligation morale de prévention de telles vagues de chaleur en éteignant nos conditionneurs d'air afin que cela ne se reproduise pas dans le futur. Le raisonnement de l'IPCC est en effet absurde. Les réfrigérateurs et les conditionneurs d'air sont alimentés par une énergie brûlant des hydrocarbures. Comme chacun sait brûler des combustibles fossiles carbonés produit du CO2. Comme chacun sait aussi ce CO2 présente un effet de serre, certes faible, mais suffisant pour provoquer « un certain réchauffement global », or plus on fait fonctionner de conditionneurs d'air plus on réchauffe l'air et donc encore plus d'eau s'évapore. Or comme la vapeur d'eau - en d'autres termes l'humidité - est un réel problème parce c'est un puissant gaz à effet de serre et est donc la cause d'un très puissant effet amplificateur du « réchauffement global » et si on n'y prend pas garde cette humidité croissante va conduire à un réchauffement climatique catastrophique supérieur à 2 degrés C d'ici la fin du siècle.

Pire encore, si on continue à faire fonctionner ces conditionneurs d'air et ces réfrigérateurs qui ne sont somme toute que des appareils de confort ce réchauffement pourrait atteindre un point de non retour en s'auto-amplifiant avec comme effet « un événement d'extinction globale d'espèces animales ». On a tous compris la rhétorique de l'IPCC, c'est très clair, même les Pakistanais risquent de disparaître, peut-être même avant les ours polaires...

Et cette vague de chaleur précédant la mousson due au changement climatique anthropogénique est bien la résultante d'une augmentation de la vapeur d'eau dans l'atmosphère et ce phénomène existe depuis plus de 150 ans, c'est-à-dire en gros depuis le début de l'ère industrielle, ce n'est pas moi qui l'affirme en l'air sans arguments à l'appui, c'est l'IPCC : « Le changement climatique global va être accompagné de vagues de chaleur plus fréquentes et plus violentes » ( http://www.ipcc.ch/ipccreports/tar/wg2/index.php?idp=353 ). L'IPCC préconise donc de supprimer les conditionneurs d'air et la diminution de la production de CO2 aura pour conséquence de ralentir l'évaporation de l'eau. Avec moins d'humidité dans l'air il n'y aura plus de vagues de chaleur précédant la mousson dans le sous-continent indien. L'IPCC insiste aussi sur le fait qu'il faudrait tout de même développer le réseau électrique tant au Pakistan qu'en Inde parce qu'on n'a encore jamais vu de personnes mourir de chaleur dans un logement équipé d'un conditionneur d'air. C'est beau comme littérature, on en redemanderait !

Si on se penche sur le passé récent, on se demande bien où veut en venir l'IPCC avec cet amphigouri :

- Australie, 2013 : une vague de chaleur traversa le pays après 5 mois de sécheresse inhabituelle.

- Grandes Plaines américaines, 2012 : vague de chaleur et sécheresse exceptionnelle.

- Texas, 2011 : vague de chaleur et sécheresse exceptionnelle.

- Russie, 2010 : vague de chaleur résultant de la plus sévère sécheresse depuis 40 ans.

- Grande-Bretagne, 1976 : de fin juin à fin août le temps a été sec, ensoleillé et chaud. L'été 1976 fut le point culminant d'une période de sécheresse qui débuta en avril 1975.

- USA, 1936 : la vague de chaleur exceptionnelle fut la cause du « Dust Bowl » resté gravé dans les mémoires.

- Marble Bar, Australie, 1923-1924 : une vague de chaleur sévit dans cette ville du nord-ouest du pays pendant 160 jours, du 31 octobre au 7 avril. En décembre et janvier la température ne descendit pas en dessous de 45 degrés C pendant la journée. Cette canicule prit fin avec l'arrivée d'air par le sud-ouest chargé d'humidité en provenance de l'Océan Indien.

Si on énonce les faits plus clairement, l'humidité ne peut en aucun cas provoquer des vagues de chaleur. Ce qui s'est tout simplement passé en Inde et au Pakistan est un retard de l'arrivée de la mousson et les peuples de ces deux pays ont finalement été soulagés par la mousson qui comme chacun sait apporte de l'humidité, des nuages, des orages et des pluies continues. D'un côté l'IPCC incrimine la vapeur d'eau en excès dans l'atmosphère, de l'autre côté la mousson et l'humidité en provenance de l'Océan Indien apportent l'apaisement et la richesse agricole à ces deux pays.

Plutôt que d'énoncer des imbécilités par l'intermédiaire de l'IPCC, les Nations-Unies devraient au contraire encourager l'Inde comme le Pakistan à améliorer leurs réseaux de distribution d'électricité qui atteint difficilement ou n'atteint pas du tout des dizaines de milliers de villages avec de fréquentes coupures et supporter financièrement un effort dans ce sens. Quand on sait que 16 milliards de dollars sont quotidiennement gaspillés dans le monde pour endiguer le réchauffement climatique (89000 milliards jusqu'en 2030, c'est le programme onusien pour combattre le réchauffement climatique, vous avez bien lu, faites le calcul) on est en droit de se poser de réelles questions ! L'IPCC remplit son contrat, c'est un organisme criminel au même titre que Greenpeace, deux groupes d'activistes opposés au développement de pays comme l'Inde ou le Pakistan, d'ailleurs y a-t-il une différence entre ces deux organisations ...

Dernière minute : la France ne sera pas en reste cette semaine puisqu'il est prévu des températures avoisinant les 40 °C, du jamais vu depuis 60 ans, c'est sûr que ça se réchauffe. La Ministre de l'environnement va se frotter les mains dans son bureau aux lambris dorés avec naturellement l'air conditionné car elle aura du grain à moudre pour « son » COP21 !