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Les leaders occidentaux ne savent pas ce qu'ils font en soutenant les néo-nazis qui ont renversé le président démocratiquement élu d'Ukraine, a déclaré le leader du Parti Socialiste Ecossais, Colin Fox, à RIA Novosti.

Edimbourg. "Dans l'histoire récente de cette partie du monde, les nazis ont envahi l'Ukraine et un partie de la population a collaboré avec eux et une autre, plus noblement, a résisté aux Nazis," a expliqué Colin Fox.

"La haine profondément ancrée que l'on voit exploser aujourd'hui en est la conséquence," a dit Fox à RIA Novosti.

"Je pense que ce qu'on appelle l'Occident soutenait les néo-nazis ukrainiens depuis un certain temps et puis ils ont renversé le président élu de l'Ukraine," a ajouté Fox, qui est aussi membre du conseil d'administration de la campagne pour l'indépendance, Yes Scotland.

L'Occident voudrait que le monde entier glorifie la démocratie," a déclaré Fox.

"L'Occident ne sait pas ce qu'il fait. Ils jouent avec de la dynamite en Ukraine." La Conseillère Maggie Chapman, co-leader du Parti des Verts écossais, s'est associée à Fox dans sa condamnation de l'intervention US/UE en Ukraine.

"Ce qui arrive en Ukraine est très inquiétant," a déclaré Chapman à RIA Novosti.

Pour Chapman, les responsables de la montée de l'extrême droite - pas seulement en Ukraine mais dans toute l'Europe - sont les élites richissimes qui imposent des mesures d'austérité extrêmement impopulaires pendant que leurs propres fortunes augmentent.

"Dans une crise économique comme celle que nous vivons aujourd'hui, la seule raison pour laquelle ce sont les personnes pauvres, vulnérables et ordinaires qui sont la cible des mesures prises, c'est que les structures et les institutions de l'État sont au service des plus riches," a dit Chapman à RIA Novosti.

De son côté, Ruth Davidson, la leader du Parti Conservateur écossais qui suit la ligne du Premier Ministre anglais David Cameron, a non seulement refusé de condamner les leaders d'extrême-droite qui ont renversé le pouvoir en Ukraine par un coup d'État en février, mais elle a, accusé la Russie "d'agression" en reprenant les paroles du premier ministre intérimaire ukrainien, Arseniy Yatsenyouk.

Davidson a pris soin de "souligner" les "commentaires élogieux sur le président Poutine" du premier ministre écossais, Alex Salmond*, et a sèchement refusé de critiquer les autorités ukrainiennes. Quand RIA Novosti lui a demandé si les Conservateurs soutenaient les opinions antisémites et concernant le viol** d'officiels non élus de Kiev, le porte-parole de Davidson a répondu qu'il n'avait rien de plus à ajouter.

Notes :
* A ce sujet, voir l'article de Philippe Grasset : Le parallèle Ecosse-Ukraine à l'heure des référendums :
http://www.dedefensa.org/article-la_parall_le_ecosse-ukraine_l_heure_d...
** http://blogs.mediapart.fr/blog/xavier-d/020314/etat-des-lieux-des-neo-...

Traduction : Dominique Muselet