Commentaire : Rendons grâce à tous les gouvernements et à tous les médias : nous savons aujourd'hui que les africains du nord sont tous des musulmans, sans exception, et qu'ils suivent tous « la religion de l'islam, abrahamique et monothéiste, basée sur le Coran. ». Nous savons aussi qu'une tête de marocain, de libyen, de syrien, d'irakien, d'iranien, d'arabe, de tunisien, de libanais, d'algérien, c'est du pareil au même, et si ça porte de la barbe et du vêtement ample, y a plus d'erreur possible : ça sent le terroriste à plein nez.

C'est vrai qu'on n'est jamais trop prudent, quitte, dans le doute, à aller bombarder Agrabah, la ville fictive du classique Disney Aladdin, comme le souhaiterait 30% des électeurs républicains étasuniens.


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© Adrian Dennis/AFP
Les autorités américaines ont refusé l'embarquement à Londres d'une famille musulmane sur un vol à destination de Los Angeles, a dénoncé ce mercredi une députée britannique. Une famille de onze personnes, deux frères et leurs neuf enfants, devait embarquer le 15 décembre pour rendre visite à des proches et se rendre à Disneyland en Californie.

Selon le témoignage d'un des deux frères, un officier de la police des frontières leur a indiqué au dernier moment que l'embarquement leur était refusé par les autorités américaines. Il dénonce un cas de discrimination : « Le fait que nous étions les seules personnes à l'apparence asiatique ou musulmane dans la queue et que nous ayons été priés de la quitter, c'était assez gênant. Pour les enfants, cela a été très difficile à accepter ».

Des musulmans qui ont peur d'être « trumpisés »

Dans le quotidien The Guardian, il a estimé que c'était « à cause des attaques aux États-Unis, ils pensent que tous les musulmans constituent une menace ». Il a aussi expliqué que le coût du voyage, de 9.000 livres (12.000 euros), ne leur avait pas été remboursé.

La députée travailliste Stella Creasy a demandé au Premier ministre conservateur David Cameron d'intervenir auprès des autorités américaines, estimant que les cas de ce genre se multipliaient. « Les discussions sur internet ou ailleurs montrent une crainte grandissante que les musulmans britanniques ne soient "trumpés" », a-t-elle dit, en référence à l'appel du candidat républicain à la Maison Blanche Donald Trump d'empêcher les musulmans de se rendre aux Etats-Unis. Elle a estimé que la « condamnation mondiale » qui a suivi ces propos contraste en fait avec « la pratique ». Contactés par l'AFP, l'ambassade américaine à Londres et le ministère britannique de l'Intérieur n'avaient pas réagi en début d'après-midi.

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