Les incidents ont éclaté dimanche en fin de matinée quand une manifestation de 500 migrants réclamant « l'ouverture des frontières » a dégénéré : certains manifestants ont tenté de franchir la frontière en détruisant une partie du grillage frontalier. La police macédonienne a fait usage des gaz lacrymogènes et de grenades assourdissantes, mais elle a nié avoir utilisé des balles en plastique.
Commentaire : Ce qui "dégénère" est la situation même, ces frontières qui sont une insulte au bon sense. Ce qui dégénère c'est l'esprit même d'aider les refugiés, victimes des guerres par ceux qui ont mis en oeuvre ces frontières et barrières. Pourquoi toute cette situation ? Nous voyons jusqu'à quel point l'exaspération des réfugiés est justifiée. Que ferions-nous à leur place ? Faim et froid et humiliation sont les causes de cette exasperation. Les réfugiés sont tout simplement mal traités. Ils sont considérés comme un danger, quand en fait le vrai danger vient de plus haut, de cette élite qui n'a aucune compassion, élite pantouflarde, habitant de chateaux imaginaires pendant que les pays, que leur armée pille sans merci pour remplir leur compte de banque au Panamá, souffrent et sont tout simplement obligés de fuir les bombes.
Atmosphère suffocante
Dans un premier temps, MSF avait fait état « de dizaines de blessés », tandis que trois personnes blessées plus grièvement ont été transférées dans un hôpital à Kilkis, proche d'Idomeni. Les incidents ont duré plusieurs heures, jusqu'en début de soirée. L'atmosphère dans le camp sordide d'Idomeni est devenue suffocante et certains manifestants se sont couvert le visage de dentifrice pour, selon eux, se protéger.
Selon Zoran Lazarovski, chef d'un centre d'accueil macédonien à Gevgelija près de la frontière, « trois groupes de migrants de 500 personnes chacun ont tenté de franchir la frontière en détruisant le grillage en trois endroits différents ». Les policiers macédoniens ont repoussé les manifestants pour les empêcher de traverser la frontière.
Plus de 11 000 migrants et réfugiés campent depuis un mois et demi à Idomeni dans des conditions misérables et manifestent quasi quotidiennement pour l'ouverture de la frontière, fermée depuis début mars à la suite du verrouillage de la route des Balkans empruntée auparavant par les réfugiés à destination des pays du nord de l'Europe.
Commentaire : Un petit aperçu, un petit regard sur le camps de réfugiés Idomeni: