Congolese students in demonstration against civil war
© Junior D.Kanah/AFPDes étudiants congolais manifestent à Kinshasa contre la guerre civile et la prise de Goma

Des étudiants congolais en colère après la chute de la ville de Goma aux mains des rebelles du M23 ont mis à sac ou incendié mardi plusieurs bâtiments de Kisangani, la troisième ville du pays, dont le siège du parti du président Joseph Kabila, a rapporté la radio onusienne Okapi, citant des témoins. Il y a deux morts.

Des manifestations ont également eu lieu à Kinshasa, la capitale congolaise, et à Bunia (province Orientale), selon la radio.

A Kisangani, chef-lieu de cette même province Orientale (nord-est), des milliers d'étudiants d'universités et d'établissements d'enseignement supérieur de la ville sont descendus dans la rue pour manifester contre la prise de Goma (Nord-Kivu) par les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23). Ils ont endommagé certains édifices publics et privés dont le siège du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD), le parti présidentiel, selon des témoins.

« Il y a une marche qui avait été autorisée aujourd'hui, qui était une marche pacifique. La colère a monté et il y a eu casse », a indiqué le gouverneur de la province, Jean Bamanisa.

Mais l'ONG Lotus a affirmé que cette manifestation avait fait deux morts.

L'une des victimes est un civil atteint par une balle devant la résidence de l'ancien gouverneur de la province, Médard Autsai, et l'autre est un prisonnier qui a trouvé la mort en essayant de s'évader lorsque les manifestants ont tenté de casser la porte de la prison centrale de Kisangani, a précisé le groupe Lotus dans un communiqué reçu à Bruxelles.

Six étudiants ont aussi été blessés lors de cette manifestation.

Les témoins font état de plusieurs édifices « cassés » ou « incendiés ».

A Kinshasa, des étudiants sont également descendus dans la rue pour protester contre la prise de Goma. La police et la pluie ont dispersé les manifestants.

A Bunia, le quartier général de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en RDC (Monusco) au centre-ville a été attaqué par des étudiants de l'université. Ces étudiants en colère ont mis le feu à deux jeeps de la Monusco. Ils ont aussi saccagé la permanence locale du PPRD.