Shell risque de marée Noire Alaska
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Les garde-côtes américains espéraient mercredi éviter une marée noire après l'échouage d'une plateforme pétrolière sur les côtes d'une île de l'Alaska le soir de la Saint-Sylvestre.

La plateforme Kulluk, exploitée par le pétrolier anglo-néerlandais Shell, était en cours de remorquage lundi, à destination de Seattle (Etat de Washington, nord-ouest), quand des conditions météorologiques difficiles et une mer agitée ont détaché la plateforme de ses remorqueurs. Elle s'est échouée le soir de la Saint-Sylvestre sur l'île de Kodiak, à 480 kilomètres au sud-ouest d'Anchorage et à quelques centaines de kilomètres de Prince William Sound, où l'Exxon Valdez s'était échoué en mars 1989, provoquant l'une des pires catastrophes écologiques de l'histoire.

Une équipe de reconnaissance des services de secours a passé trois heures à bord de la plateforme pour pour une mission d'évaluation, a-t-on indiqué de source officielle.

La plateforme transporte plus de 560.000 litres de diesel et plus de 45.000 litres de pétrole, selon la chaîne de télévision locale KTUU.

Aucune fuite n'a été signalée dans l'immédiat mais des contrôles supplémentaires sont en cours, alors que les autorités de l'Etat étudient les options pour sauver la plateforme. Cette dernière était mercredi droite et stable, selon un communiqué des garde-côtes.

Des vols aériens devaient également être réalisés mercredi au-dessus de la plateforme pour évaluer les éventuels dégâts.

Toutes les personnes impliquées dans le sauvetage ont le même objectif: récupérer la plateforme Kulluk sans dommages et sans blessés ou impact sur l'environnement, a déclaré l'amiral Thomas Ostebo, porte-parole des garde-côtes de l'Alaska.

Dix-huit employés avaient été évacués de la plateforme avant qu'elle ne s'échoue, selon KTUU, et trois personnes ont été légèrement blessées, selon Shell.

Les conditions météorologiques extrêmes et la mer agitée constituent encore un défi, a déclaré Susan Childs, responsable des situations de crise de Shell.