Un attentat visant les participants à des funérailles a tué au moins 56 personnes samedi 21 septembre à Bagdad, ont indiqué des sources au sein des services de sécurité.

Une voiture piégée conduite par un kamikaze a explosé en fin d'après-midi à Sadr City, un quartier chiite de la capitale, à proximité d'une tente dressée, selon la tradition, pour accueillir les participants aux funérailles d'un homme mort de causes naturelles. Une seconde explosion, d'origine indéterminée, a eu lieu dans la même zone.

L'attentat, qui a également fait 128 blessés, intervient au lendemain d'une attaque à la bombe contre une mosquée sunnite qui avait fait 18 morts près de Samarra, à 110 km au nord de Bagdad. Il s'agit de l'attentat le plus sanglant à Bagdad depuis le 28 août quand 75 personnes avaient été tuées dans des attentats à la voiture piégée. Dans d'autres attaques samedi, cinq kamikazes vêtus d'uniformes des forces spéciales de police ont attaqué un poste de police, tuant quatre policiers.

Un des kamikazes a été abattu avant de pouvoir agir, tandis que les autres ont déclenché leurs charges explosives à l'intérieur du périmètre de sécurité du poste de la ville de Baïji, à 200 kilomètres au nord de la capitale.

Au moins 11 autres personnes sont mortes dans d'autres attentats à travers le pays.

Ceci porte à plus de 500 le nombre de personnes tuées dans des attentats depuis le début du mois, et à plus de 4 300 le nombre de ceux tués depuis le début de l'année, selon un bilan établi par l'AFP à partir de sources sécuritaires et médicales.

Il y a eu près de 500 attentats à la voitures piégées en Irak, dont la moitié à Bagdad, depuis le début de l'année indique-t-on de source diplomatique occidentale. En outre, une centaine de kamikazes au volant de voitures piégées se sont fait exploser dans le pays depuis le début de l'année.