Image
© Agence DER - Fotolia.com
Mis en cause dans de nombreux cas de dépression et de suicides, le Roaccutane® va faire l'objet d'une enquête afin d'établir ses risques psychiatriques.

Le gouvernement britannique a décidé de se pencher sur le très controversé Roaccutane®, après avoir reçu les plaintes de nombreuses familles affirmant que leurs proches avaient sombré dans la dépression après avoir pris ce traitement contre l'acné. Des cas de suicides ont même été rapportés. Le ministère de la Santé a ordonné une enquête.

Toutes les données concernant le médicament vont être examinées durant les deux prochains mois par une commission composée d'experts en pharmacologie clinique, en dermatologie, en psychiatrie ainsi qu'un représentant de l'Association britannique des dermatologues. Les risques de réactions psychiatriques indésirables seront également évalués.

Une petite victoire pour les familles

L'annonce de cette enquête est intervenue au moment où des familles manifestaient devant le siège du fabricant du Roaccutane®, Roche, à Welwyn Garden City (Grande-Bretagne). « Nous sommes heureux que le gouvernement semble prendre ce dossier au sérieux... enfin ! » a déclaré Melvin Sillcock, 62 ans, dont le fils s'est asphyxié en décembre 2012 après avoir souffert de problèmes de santé mentale durant des années à cause du traitement.

« Le Roaccutane® a transformé la vie de nombreuses personnes souffrant d'acné, mais comme la plupart des médicaments, il peut avoir des effets secondaires » a réagi un porte-parole du laboratoire pharmaceutique.

En France, une plainte a été déposée en octobre 2013 après le suicide d'un adolescent traité au Roaccutane®.