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Le président américain Barack Oama est retourné de vacance le 28 août à Washington pour expliquer lors d'une conférence de presse à la Maison Blanche que même s'il a effectivement déclaré la guerre à l'Etat islamique (EI) et déjà ordonné plus de 100 sorties de bombardement contre des positions dans le nord de l'Irak, il n'a « pas de stratégie » pour vaincre cette entité !

Une semaine plus tôt, pourtant, son secrétaire à la Défense Hagel et son chef d'Etat-major Dempsey avaient qualifié l'EI de « menace stratégique » pour les États-Unis, et qu'il importerait de le combattre en collaboration avec les grands États de la région.

Le 8 septembre, le Congrès tiendra sa première séance de la rentrée et trois députés - le républicain Walter Jones et les démocrates Jim McGovern et Barbara Lee - ont demandé au président de la Chambre d'organiser tout de suite des auditions sur l'action militaire en Irak et en Syrie, qui relève de la responsabilité du Corps législatif. Le 30 août, la dirigeante du groupe démocrate Nancy Pelosi a soutenu l'initiative de ses trois collègues.

Par ailleurs, le quotidien britannique l'Independent et de nombreux journaux américains ont confirmé que les États-Unis partagent déjà - par intermédiaires interposés - des renseignements militaires sur l'EI avec les gouvernements syrien et iranien.

Si Obama veut échapper à la procédure de destitution qu'il mérite, il sera bien obligé d'adopter au plus vite une politique claire et transparente, respectant la Constitution américaine ainsi que le droit international.