A Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), trois parents ont refusé de mettre leur enfant à l'école primaire Ancienne Mairie ce lundi matin en raison de la présence dans ce groupe scolaire d'une fratrie de retour de Guinée, l'un des quatre pays touchés par le virus Ebola.

Selon une maman, ces trois enfants seraient revenus vendredi dernier. Elle ne comprend pas pourquoi l'Education nationale n'a pas attendu la fin de la période d'incubation du virus (de 2 à 21 jours), pour les scolariser.

A la direction académique des Hauts-de-Seine, le médecin référent, le docteur Jany Veg, assure que l'école applique les nouvelles recommandations du ministère de la Santé du 3 octobre. Ces enfants, de retour d'une zone à risque sans fièvre, ne sont pas considérés comme contagieux. Le ministère recommande de prendre leur température tous les jours, la fièvre étant désormais prise en compte dès 38° C.

«La température est prise par une infirmière municipale avec un pistolet thermomètre frontal, sans contact avec l'enfant», ajoute le docteur Jany Veg. En cas de fièvre, l'infirmière a pour consigne d'isoler l'enfant et d'appeler le 15. Le médecin insiste : «Nous avons pris les mesures les plus pointues, au-delà de ce qui est demandé par le ministère, qui ne formule pas l'obligation de faire prendre la température par une infirmière». Elle n'a été informée d'aucun autre retour d'élève d'un pays concerné par l'épidémie.