Il serait possible de protéger la matière grise cérébrale grâce à la méditation. Selon une étude réalisée par des chercheurs de l'université de Californie, à Los Angeles, les personnes pratiquant la méditation voient en effet leur quantité de matière grise diminuer de manière moins significative que chez des personnes non pratiquantes.

Passé la vingtaine, le cerveau affiche déjà des signes de vieillissement. Son volume et son poids commencent, par exemple, à diminuer. De précédentes recherches ont démontré que chez les adeptes de la méditation, la dégradation de la substance grise liée au vieillissement était moindre.

L'équipe de chercheurs de l'UCLA (University of California, Los Angeles) a publié ses résultats dans la revue Frontiers in Psychology. « Nous pensions observer des effets limités à certaines régions cérébrales associées à la méditation, explique le docteur Florian Kurth, de l'UCLA Brain Mapping Center, coauteur de l'article. Au lieu de cela, nous avons observé un effet étendu bien au-delà de ces régions, dans tout le cerveau à vrai dire. »

Pour les besoins de cette étude et afin de comprendre les relations entre l'âge et la matière grise, 50 participants ayant l'habitude de méditer ont été placés face à 50 novices en la matière. Ces participants sont 28 hommes et 22 femmes âgés de 24 à 77 ans.

La méditation modifierait les circonvolutions du cerveau

Dans le groupe des habitués de la méditation, l'expérience remonte en moyenne à une vingtaine d'années de pratique - les plus expérimentés s'adonnant à la discipline depuis 46 ans. Grâce à l'IRM, les chercheurs ont surveillé l'activité du cerveau des participants. Ils ont constaté que la matière grise décline bien avec l'âge, mais de façon moindre chez ceux qui méditent. Si ces résultats sont encourageants, les chercheurs rappellent qu'ils n'ont pu clairement établir de lien de causalité entre la pratique de la méditation et la préservation de la matière grise.

Les études relatives aux bienfaits de la méditation sont cependant de plus en plus nombreuses et positives. En 2012, une étude également conduite par l'UCLA a apporté la preuve que l'anatomie cérébrale des adeptes de la méditation était différente. Les personnes méditant de longue date bénéficient en effet de replis plus nombreux, les circonvolutions cérébrales, ce qui permettrait un traitement plus rapide de l'information.