Image
© Inconnu
L'apparente diversité des partis politiques au Mexique est un spectacle. La réalité correspond au régime oligarchique. Ses membres se trouvent à la tête de chacun d'eux. Lors des élections partielles du 7 juin, est apparu, une fois de plus, le groupe des « ploutocrates cléricalisés », l'alliance efficace quoique discrète, Parti Révolutionnaire Institutionnel - Parti Action National - Parti Révolution Démocratique (et deux autres petites formations). Le vieux parti PRI en est toujours l'épine dorsale. C'est le cercle des affairistes. On y trouve toujours les mêmes familles, Alemán, Hank, Fox, Salinas, Larrea, Bailleres, etc..., etc...Il faudrait une page entière pour nommer cette oligarchie née de la criminalité en col blanc et qui doit impérativement garder le pouvoir pour servir la supra société globalitaire.

Une crise normale de légitimité

Quelques esprits indépendants soulignent que la crise de légitimité a commencé avec l'ancien président Calderon, en 2006. Un principe fondamental de la constitution affirme qu'une élection peut être annulée si le(s) candidat(s) reçoit(vent) des fonds d'origine illicite ou des ressources publiques pour sa (leur) campagne. Or, les institutions juridiques ne sanctionnèrent rien malgré la preuve que des fonds publics avaient servi à acheter des votes. Depuis, divers commentateurs affirment que le pouvoir exécutif a su phagocyter l'autonomie du pouvoir législatif. L'opposition, au parlement, n'est qu'un simulacre, de sorte qu'il n'y a plus de vie parlementaire.

La débauche à l'Institut National Électoral

Si les élections qui ont eu lieu en juin furent une débauche de dépenses publiques en faveur des partis politiques et des candidats, l'Institut National Électoral en est le grand gagnant. S'y planquent 134 assesseurs payés sur fonds publics, entre dix mille et deux cent mille pesos mensuels ( entre 572€ et 11400€) plus une liste interminable de services annexes, depuis des assurances-vie aux frais médicaux en passant par des bourses et des primes pour tout et rien.
En 2015, l'INE a obtenu un budget de plus de 18 milliards, ce qui représente une hausse de 270% en 18 ans, alors que le salaire de base n'a pas augmenté. La pseudo démocratie mexicaine coûte très cher à son peuple. Les sommes affectées à ce cirque, comparées à la pauvreté de la moitié de la population, sont une insulte à la dignité de celle-ci. Un calcul simple établit que pour chaque million d'électeurs il a été dépensé 600 millions de pesos. Avec un absentéisme électoral de presque 60%, le coût réel est donc faramineux.

L'oligarchie politique vit bien en parasite de la population, sur le modèle donné par les banquiers et les actionnaires des multinationales. Jusqu'à quand ?