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Le scandale déclenché par la mise en ligne d'une vidéo montrant un médecin du Planning familial expliquer comment des organes sont prélevés pour être cédés lors d'avortements tardifs dans sa clinique aux Etats-Unis, avec de nombreux détails glaçants sur la procédure d'avortement « par naissance partielle », a provoqué de nombreuses réactions dans les médias, indignées ou au contraire cherchant des justifications à l'injustifiable. C'est un véritable trafic d'organes qui est organisé dans le cadre du Planning familial américain : l'organisme se défend en mettant en avant le caractère « humanitaire » de ces « dons d'organes », mais le Congrès, sous l'impulsion de l'élu républicain Chris Smith du New Jersey, entend mettre en place une enquête parlementaire.

Plusieurs groupes provie se sont réunis devant le Capitole et devant la Maison Blanche mercredi pour exiger une réponse et des poursuites publiques. Mais pour l'heure, il semble que seul le législateur américain veuille donner suite.


Trafic d'organes de fœtus : le Planning familial américain prétend ne pas en tirer profit

La vidéo mise en ligne par le tout nouveau Center for Medical Progress montre le Dr Deborah Nucatola approchée par un homme qui se dit intéressé par l'achat d'organes recueillis sur des fœtus avortés. L'entretien se passe au restaurant : on voit la femme médecin expliquer - tout en mangeant de la salade et en sirotant son verre de vin - comment elle s'y prend pour écraser les fœtus avec beaucoup de soin pour préserver intacts les cœurs, les foies, les poumons.

Elle explique notamment comment on tient des réunions dans les cliniques d'avortement du Planning pour signaler les priorités du jour aux avorteurs : privilégier tel organe plutôt que tel autre en fonction des demandes. Le Dr Nucatola avoue également que ces prélèvements se font moyennant finances - entre 30 et 100 dollars selon les organes et les tissus fournis - tout en affirmant que « Planned Parenthood » ne cherche pas à tirer profit de la pratique.

Devant le tollé, de nombreux médias ont publié des mises au point par lesquelles le Planning familial tente de justifier ce qu'il ne peut plus nier, privilégiant sans états d'âme sa version des faits, tel l'Associated Press qui évoque le trafic d'organes sous le mot « élimination des résidus » d'avortement, ce qui n'a rien à voir avec la réalité des faits reprochés.

Les fœtus avortés dépecés après avoir été précautionneusement extraits

Tandis que les lecteurs des différents médias disent leur « écœurement » et leur « dégoût » devant ces pratiques immondes, le Planning familial aux États-Unis affirme que la pratique de la récolte d'organes sur les fœtus est « humanitaire ». Le principal fournisseur d'avortements du pays explique qu'elle « peut potentiellement servir à la guérison de maladies, à sauver des vies, à alléger la souffrance ».

Des justifications en forme d'aveu : Eric Ferraro, vice-président de la communication de la fédération américaine de Planned Parenthood a reconnu que ses cliniques « aident les patients qui veulent donner des tissus pour la recherche scientifique », « avec le consentement entier et adéquat de la part des patients et dans le respect des normes éthiques et légales les plus strictes ». Quant aux sommes qui changent de mains, elles servent simplement à « couvrir le coût du transport des tissus vers des centres de recherches de premier plan ».

Mais comme le note David Daleiden, qui a mené son enquête secrète pendant 30 mois, le Planning familial reconnaît à travers ses divers communiqué avoir effectivement prélevé des organes fœtaux et que cela entraîne des paiements : les deux faits qu'il a cherché à mettre au jour et qui posent tous deux un problème légal.

Justification du Planning familial dans les médias

« Le Center for Medical Progress a réussi à se procurer une publicité envoyée au Planning familial de la part de la SARL StemExpress, qui fait partie des principaux acheteurs de tissus fœtaux auprès des cliniques de Planned Parenthood : le dépliant met en avant les avantages financiers de la fourniture d'organes au travers d'expressions sans ambiguïté. « Financièrement profitable », « profits financiers », « un bénéfice financier pour votre clinique », « croissance fiscale de votre clinique ». Le « flyer » comporte un témoignage de satisfaction de la part d'un directeur médical du Planning, le Dr Dorothy Furgerson.

David Daleiden a déclaré à LifeSiteNews que les gains liés au prélèvement d'organes pouvaient atteindre 100.000 dollars par an pour une seule clinique. Il annonce de nouvelles révélations.

Bientôt une enquête parlementaire aux États-Unis

Dans le Guardian - équivalent londonien du Monde - l'éditorialiste Jessica Valenti tentait mercredi de noyer le poisson en rappelant que bien des « procédures médicales » sont souvent « déplaisantes ». « Pour la plupart des gens, il a probablement été difficile de voir Nucatola expliquer comment on pratique des avortements de deuxième trimestre pendant qu'elle mange de la salade et avale du vin rouge - mais je pense que la plupart d'entre nous seraient un peu dégoûtés d'entendre la description de la plupart des procédures médicales au cours d'un dîner. »

Elle reconnaît qu'elle a elle-même eu du mal a écouter le discours de Deborah Nucatola - ayant elle-même subi et revendiqué deux avortements.

Pour autant, martèle la journaliste, l'avortement n'est pas illégal, et le prélèvement d'organes sur des fœtus avortés ne l'est pas non plus : il est au contraire justifié par la recherche sur la maladie de Parkinson... L'art de faire pleurer Margot : c'est ainsi qu'on justifie toutes les transgressions en bioéthique, en faisant croire qu'elles vont servir aux gens ordinaires, à vous et à moi.

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