Le Premier ministre britannique David Cameron a appelé mercredi les députés à voter en faveur de frappes en Syrie, soulignant que le pays devait prendre ses responsabilités et soutenir ses alliés contre le groupe État islamique (EI).


Commentaire : Si les alliés dont il parle sont les États-Unis, la Turquie, l'Arabie Saoudite, et compagnie, ce n'est certainement pas pour combattre l'État Islamique.


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© AFPSyrie: Cameron « appelle » le Parlement à soutenir les alliés du Royaume-Uni
"Nous devons répondre à l'appel de nos alliés. L'action que nous proposons est légale, nécessaire et (elle) est la bonne chose à faire pour la sécurité de notre pays", a déclaré David Cameron à l'ouverture d'un débat qui doit durer une dizaine d'heures.


Commentaire : La « légalité » ou non de la question n'a jamais vraiment gêné le Royaume-Uni et ses alliés... Cherchent-ils à sauver leur image et à redorer leur réputation (minée comme il se doit suite aux interventions efficaces de la Russie en Syrie) ? Ou ont-ils des vues sur d'éventuels territoires au cas où les prochaines conférences pour la Paix débouche sur une partition de la Syrie ? Après tout, si la Russie se débarrasse de tous les "rebelles modérés" et autres mercenaires d'Occident, et que l'armée syrienne regagne le contrôle de tout le territoire, les pays occidentaux qui cherchent depuis longtemps à détruire la Syrie n'auraient plus beaucoup la possibilité de se faire entendre...


"Nous devons prendre nos responsabilités" et ne pas compter sur les autres pour notre sécurité, a-t-il ajouté.

"Je ne prétends pas que la réponse est facile ou que j'ignore les risques d'une intervention militaire", a fait valoir le Premier ministre conservateur, tout en estimant que le Royaume-Uni ne peut pas attendre qu'une solution politique soit en place en Syrie et que sa contribution militaire pourrait "faire une vraie différence".

« La menace est déjà là »

"La menace est déjà là", a encore argumenté David Cameron dans une ambiance houleuse, les opposants aux frappes réclamant ses excuses pour avoir déclaré la veille lors d'une réunion des conservateurs que les opposants aux frappes étaient des "sympathisants terroristes".


Commentaire : Si ce n'est pas du chantage émotionnel... Pourquoi ne pourrait-on s'opposer à la guerre, tout court, sans être des "sympathisants terroristes" ? N'a-t-on pas le droit de vouloir chercher d'autres solutions, tout en étant CONTRE le terrorisme ?


David Cameron, qui dispose d'une courte majorité au Parlement, est a priori assuré d'une majorité des votes, une quarantaine de députés travaillistes ayant fait savoir qu'ils voteraient en faveur des frappes, tout comme les libéraux-démocrates et le DUP nord-irlandais.

Le soutien de l'opinion publique est toutefois en recul: d'après un sondage de l'institut You Gov, publié mercredi dans le Times, 48% des sondés soutiennent une intervention en Syrie, contre 59% la semaine dernière.