Lucas
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L'ancien entraîneur de Laure Manaudou a poussé un coup de gueule sur le dopage, affirmant qu'il ne touchait pas seulement la Russie ou la Chine, souvent pointés du doigt.

Consultant pour France Télévisions aux Jeux olympiques de Rio, Philippe Lucas a réagi aux propos de Camille Lacourt sur le dopage avec des accusations du nageur français concernant Sun Yang, notamment. Comme souvent, lorsque l'ancien mentor de Laure Manaudou décide de se lâcher, les oreilles de certains se mettent à siffler.

L'entraîneur aux gros biscotos et aux gourmettes a poussé un coup de gueule contre l'hypocrisie générale dans le monde de la natation. Estimant qu'il n'y a pas seulement la Russie, éclaboussée par le récent scandale du dopage d'Etat, ou même la Chine, qu'il faut pointer du doigt, Lucas rappelle que le fléau du dopage touche de nombreuses nations. Mais, selon lui, certains pays bénéficient d'une indulgence incompréhensible.

«Les Russes se font siffler mais il ne sont pas tous dopés. Il y a des mecs propres, qui s'entraînent et qui souffrent et font des performances. Les mecs qui se font siffler, ils s'entraînent pendant quatre ans et ils ne vont pas aller aux Jeux? il faut arrêter», a lâché, agacé, l'entraîneur interrogé par Alexandre Boyon, journaliste de France Télévisions.

«Tu crois qu'il y a que les Russes et les Chinois, hein ? Alors arrêtez de prendre les gens pour des cons.»

Ce dernier le relance pour lui demander s'il considère qu'il y a deux poids deux mesures concernant la lutte antidopage en général, citant l'exemple de Justin Gatlin, le sprinteur américain suspendu cinq ans après un contrôle positif et qui fait partie des favoris pour le titre sur 100 m à Rio. «Tu crois qu'il n'y a que les Russes et les Chinois, hein? Alors arrêtez de prendre les gens pour des cons», conclut le technicien qui a jeté un froid sur le plateau.

Michael Phelps en remet une couche aussi

Lucas n'est pas le seul à avoir vivement réagi sur les polémiques autour du dopage. Le nageur américain Michael Phelps (19 titres olympiques) a lui aussi poussé un coup de gueule remarqué. «Je pense que le sport devrait être propre. Qu'une personne contrôlée positive non pas à une, mais à deux reprises, ait l'opportunité de nager à ces Jeux me brise le coeur.», a commenté la superstar des bassins à propos de champion olympique Sun Yang. La coqueluche de Towson (Maryland) a aussi égratigné Yulia Efimova, contrôlée positive en octobre 2013 à un stéroïde et repêchée in-extremis avant les JO. «Cela nuit à l'essence même du sport et c'est ce qui me fait chier», a conclu le champion.