Thierry Mariani
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Il est en visite en Syrie avec deux autres parlementaires français, Nicolas Dhuicq et Jean Lassalle, pour rencontrer le président Bachar al-Assad à Damas. Thierry Mariani (Les Républicains) a-t-il, avec ses deux collègues parlementaires, été la cible d'obus sur l'aéroport d'Alep ? "Depuis plusieurs semaines, il n'y avait pas eu de tir sur l'aéroport d'Alep. On a quitté dix minutes avant le camp de réfugiés. Juste au moment où on arrivait (à l'aéroport, ndlr), huit obus se sont mis à tomber sur l'aéroport : quatre sur le tarmac, quatre à côté des bâtiments où nous étions. C'est un peu notre cadeau d'adieu de Jabhat al-Nosra (rébellion, ndlr)."

Présent pour la troisième fois en Syrie, Thierry Mariani, accompagné de membres de l'association SOS Chrétiens d'Orient, réputée proche de l'extrême droite française. estime que les habitants d'Alep n'ont "pas été exterminés". "C'est 35.000 morts, c'est 35.000 morts dans la population civile de trop. Je rappelle qu'Alep, c'était 3 millions d'habitants avant". Concrètement, le député juge que la France noircit le tableau. "À la sortie, on constate qu'il y a 15% de la ville qui est totalement rasée, on a 20% de la ville qui est bien abîmée - mais les bâtiments sont récupérables - et ça veut dire qu'il y a 65% de la ville (d'Alep, ndlr) qui est intacte."


« Si on veut la paix, il faut discuter avec Bachar al-Assad »
Thierry Mariani, député Les Républicains

Thierry Mariani souhaite demander à Bachar al-Assad comment il compte s'y prendre pour installer "la paix le plus vite possible". "La France est plutôt dans les partenaires absents. Ma principale question : c'est comment faire la paix, comment faire la réconciliation, comment faire la reconstruction ?", ajoute le député, qui estime que le régime de Bachar al-Assad s'inscrit désormais dans la durée. "Si on veut la paix, il faut discuter avec lui."

"Une initiative personnelle qui n'est pas dictée par François Fillon"

Les proches de François Fillon ont jugé utile de préciser que le déplacement à Damas du député Thierry Mariani, qui figure parmi ses proches soutiens, n'engage pas le candidat des Républicains. Thierry Solère, porte-parole du candidat, a martelé que "c'est une initiative personnelle qui n'est pas dictée par François Fillon. Il n'est pas associé à cette démarche".