Le Département d'État américain, qui ne manque généralement pas une occasion d'accuser Moscou, n'a pas commenté les violents heurts survenus à Paris après l'assassinat d'un Chinois par la police. Son silence témoigne une nouvelle fois des « fausses valeurs » qui prévalent côté américain, estime le sénateur russe Alexeï Pouchkov.

Paris
© InconnuOn manifeste à Paris pour l'assassinat d'un Chinois par la police
Le sénateur russe Alexeï Pouchkov a partagé son point de vue sur l'absence de commentaires officiels de la part du Washington sur les violents heurts survenus à Paris ces deux derniers jours, au cours desquels les policiers n'ont pas hésité à recourir aux gaz lacrymogènes.

« Bizarrement, on n'entend pas la voix critique du Département d'État condamnant les autorités françaises pour leur cruauté envers les manifestants. On ne l'entendra d'ailleurs pas car leurs valeurs sont fausses », a commenté sur sa page Facebook le sénateur russe Alexeï Pouchkov.


Le Département d'État américain n'a pas daigné s'exprimer sur les violents rassemblements tenus à Paris ces deux derniers jours visant à soutenir la famille de Shaoyo Liu, un ressortissant chinois abattu par un policier à son domicile au cours d'une intervention à Paris.

Pourtant, la diplomatie US a été beaucoup plus prompte à réagir lorsqu'il s'agissait d'accuser la partie russe. Ainsi, le Département d'État américain a condamné des interpellations réalisées lors d'un rassemblement non approuvé en plein centre de Moscou le 26 mars. L'Union européenne a de son côté exhorté les autorités russes à « libérer immédiatement » toutes les personnes arrêtées, jugeant que l'épisode représentait un affront aux valeurs démocratiques.

Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a auparavant déclaré que la réaction de l'Occident suite à l'interpellation pour infraction administrative de centaines de personnes lors de la manifestation non-autorisée à Moscou témoignait d'une politique du « deux poids, deux mesures ».

Et d'ajouter:« Je ne me rappelle pas que quelqu'un se soit fait du souci, au moins en public, en raison des décisions prises récemment en Allemagne, aux Pays-Bas et en Autriche, où les autorités ont tout simplement interdit de tenir certaines réunions. Et personne ne s'est inquiété à ce sujet, personne n'a rien dit », a déclaré M. Lavrov.