Impact lunaire
© Peter GregoImpression de l'événement lunaire de 1178

La dernière fois, j'annonçais mon intention de vous exposer la manière dont nos « glorieux leaders » vous haïssent, vous méprisent et comment ils complotent votre mort tandis que la plupart d'entre vous sont dans un tel état de confusion que non seulement vous ne vous en rendez pas compte, mais aussi que vous vous dirigez allègrement vers un désastre pour vous-mêmes et vos enfants. Je vais y venir, mais tout d'abord, je voudrais peaufiner quelques détails et réitérer quelques points.

Comme je le mentionnais dans mon précédent article sur ce sujet « La comète Biela et la vache de Mme O'Leary », l'émission spéciale de Discovery Channel, « Super Comet - After the Impact », simule la comète qui a éliminé les dinosaures à notre époque moderne, en utilisant le même type de corps cométaire supposé avoir causé leur extinction : même taille, même point d'impact, en utilisant toutes les modélisations informatiques réalisées au sujet de cet événement passé pour essayer de montrer ce qui pourrait arriver (et ce qu'ils pensent être arrivé à cette époque).

Des études de l'histoire de la Terre par diverses méthodes scientifiques nous montrent qu'il y a des périodes relativement longues d' « évolution » ponctuées par des changements rapides et écrasants que nous appelons des catastrophes. De nombreux scientifiques ont noté la périodicité de ces événements. Ce que personne ne semble connaître à coup sûr est le mécanisme qui induit ces catastrophes absolument périodiques.

On suggère que la périodicité de ces événements est reliée aux cycles galactiques et des preuves convaincantes sur ce point de vue ont été présentées par Victor Clube dans son livre « The Cosmic Winter » (L'hiver cosmique). (Vous pouvez vraiment oublier le non-sens tournant autour de la « Planète Nibiru » et du « Projet Camelot »). L'auteur suggère que les marées galactiques induisent des comètes géantes dans notre système solaire et que ce sont leurs produits de désintégration qui agissent fortement et directement sur la Terre avec des résultats variables à différentes (et très fréquentes !) périodes, en conséquence de quoi les données présentent des variations dans les archives géologiques. Clube démontre que la fragmentation d'une comète géante produit une grande variété de débris depuis des objets de 10 km, à des centaines ou des milliers de corps d'un km d'envergure, et à des essaims multiples de corps de moins d'un kilomètre. Beaucoup de ces corps ont des surfaces noires comme de la suie, ce qui les rend presque impossibles à voir et beaucoup d'entre eux se trouvent sur une orbite très similaire aux chutes de météores des Taurides, quoique quelques-uns puissent être sur une orbite orientée à 90 degrés environ. Clube avance que beaucoup (sinon la plupart ou la totalité) d'astéroïdes dans le système solaire proviennent de la fragmentation d'une ( ou d'un grand nombre de ) comète(s) géante(s) , il y a des milliers ou des dizaines de milliers d'années. Ce sont les flux de débris qui représentent les menaces les plus sérieuses et immédiates pour notre planète.

Par exemple, un des grands astéroïdes sur une orbite croisant celle de la Terre est appelé Héphaïstos. Il fait environ 10 km de diamètre, à peu près la même taille que l'astéroïde qui est décrit comme frappant la Terre dans le film mentionné ci-dessus (le modèle d'extinction des dinosaures). Il est vrai que les effets de l'impact d'un tel corps seraient ressentis globalement, mais on ne peut affirmer qu'il serait aussi « global » que décrit dans le film.
Impact KT
© William HartmannUne peinture montrant à quoi pouvait ressembler l'impacteur KT.
Néanmoins, la connexion entre un seul impacteur et les extinctions en masse du passé a été faite et largement popularisée, et cela peut être malheureux si l'on considère les problèmes des événements plus fréquents et moins « globaux » que Clube signale.

Le problème est, comme Clube le fait remarquer, qu'il est tout à fait improbable qu'un important impact solitaire se révèle du point de vue astronomique être le seul organisme responsable de ce type d'extinction. En outre, quand on considère les détails des preuves, à la fois astronomiques et géologiques, de nombreuses incohérences dans le scénario de l'impacteur solitaire commencent à apparaître.

Quand les Alvarez, père et fils, découvrirent la couche d'iridium à la limite de l'extinction K-T, et annoncèrent que l'iridium dans ces quantités ne pouvait avoir été expulsé que du fait de l'impact d'une grande météorite, cette idée choquante fut accueillie allègrement par la presse et tout le monde se mit à chercher de l'iridium.

Clube fait remarquer que plusieurs problèmes se posent, avec l'interprétation « impact unique » de la présence de l'iridium à la limite de l'extinction.

Le premier problème est que la concentration de l'élément est trop élevée.

Pourquoi ?

Parce que s'il ne se produisait qu'une unique collision, un tel astéroïde excaverait plusieurs centaines de fois son volume de croûte terrestre et l'enverrait dans l'atmosphère, mélangée avec son propre matériau. Cela signifie que l'iridium serait significativement dilué et ne produirait pas sur la planète des concentrations de précipité telles qu'on en découvrit. Cependant, sur beaucoup de sites examinés, il est noté que l'iridium a été dilué à seulement 20 fois son volume (gardons à l'esprit que l'iridium dans la comète/astéroïde n'est déjà qu'un pourcentage du volume total du corps extraterrestre !)

En outre, d'autres produits chimiques en liaison avec l'événement du soi-disant impact unique ne s'associent pas très bien avec la théorie de la météorite rocheuse. Il existe une abondance d'éléments rares comme l'osmium et le rhénium ; des éléments communs énormes et en surabondance comme l'antimoine et l'arsenic. Par rapport à cette découverte, Clube met en exergue le fait qu'après l'éruption du Kilauea en janvier 1983, des particules collectées du volcan contenaient des concentrations élevées en arsenic, sélénium et autres éléments trouvés en abondance à la limite de l'extinction. Ces particules volcaniques furent aussi analysées comme très riches en iridium. Clube suggère que l'anomalie de l'iridium peut, en conséquence, être une fausse piste.

Il note : « ...il est intéressant de spéculer sur ce point : si une source volcanique d'iridium avait été connue en 1980, est-ce qu'un impact de météorite aurait été suggéré par les Alvarez ? »

Probablement pas.

Ce fut donc probablement une bonne chose d'attirer l'attention de la presse sur le sujet, puisque Clube fait aussi remarquer qu'il existe une quantité impressionnante de preuves montrant que l'extinction ne fut pas qu'un processus de changement et de dégénérescence lors du processus diachronique d'évolution. Des changements catastrophiques - un choc écologique profond - eurent lieu dans la limite Crétacé-Tertiaire, et la dévastation fut certainement soudaine. La théorie des Alvarez ouvrit donc la porte pour considérer cela dans un monde qui était profondément enfermé dans l'Uniformitarisme.

Parmi les découvertes intéressantes à ce niveau de l'histoire de la Terre, de grandes quantités de suie sont aussi présentes à la limite de l'extinction. La conclusion est, bien sûr, que des incendies firent rage au cours de l'événement de l'extinction. Le film essayait de dépeindre cela avec des modèles informatiques (faits selon l'hypothèse d'un impact de grand astéroïde unique) qui chauffaient toute l'atmosphère de la Terre à un point tel que tout s'embrasait spontanément. Cela ne peut être exactement un compte-rendu des évènements , même avec un impact dû à un énorme météore.

KT Boundary
© Canadian Museum of Nature, OttawaLa mince couche qui marque la frontière entre les roches du Crétacé et du Tertiaire. Cette couche a été trouvée à beaucoup d'endroits sur toute la Terre. C'est une mince couche de matériau sur toute la surface terrestre qui contient une grande quantité du rare élément iridium, et de la suie provenant de vastes incendies.
Un autre point que Clube souligne est qu'il n'y a pas de trace de débris météoriques sous forme d'inclusions pierreuses dans les sédiments.

Je ne vais pas entrer dans les détails ; il suffit de dire qu'on commence à penser au fait que l'impact accidentel d'un seul astéroïde d'une envergure de 10 km ne soit pas en fin de compte la cause de l'extinction globale .

Qu'est-ce qu'un scénario réaliste ?

Clube présente les preuves que cette extinction fut un épisode de bombardements de nombreux (de douzaines, de centaines, de milliers...) fragments cométaires et/ou decorps de type météorite, certains d'entre eux de grande taille, libérant de copieuses quantités de poussière météorique dans l'atmosphère terrestre, beaucoup d' autres explosant en altitude et se manifestant sous forme de pluies de feu. Ces essaims nageraient dans les flots de poussière de comète - des tonnes - qui chargeraient aussi l'atmosphère et précipiteraient sur la Terre au fil des mois et des années. Les hautes concentrations en iridium trouvées à la limite de l'extinction des dinosaures sur plusieurs sites, et l'absence de gros débris météoriques, sont difficiles à expliquer en termes d'un seul Big Bang, mais facilement compris en termes de poussière zodiacale comme cause initiale. De plus, des preuves croissantes de multiplicités d'impacts à la limite de la période d'extinction des dinosaures se font jour, de même qu'à d'autres moments de catastrophe globale comme l'événement d'extinction Permien-Triasique (P - Tr). La théorie de l'essaim rend compte aussi facilement des énormes quantités de suie à cette limite. Une Terre en feu est dans la capacité d'un essaim exceptionnellement intense, mais probablement au-delà de celle d'une seule impacteur de 10 km de diamètre. En bref, l'extinction des dinosaures peut très bien avoir été une affaire complexe, traumatique et prolongée.

Extinction des dinosaures
© InconnuQu'ont vu les dinosaures ?
Clube propose que la Terre elle-même soit un entrepôt d'informations sur ses interactions avec la Galaxie, et c'est la Galaxie elle-même, et sa position intérieure, qui pilote les cycles d'extinctions, principalement parce que les cycles des événements sont ajustés aux cycles galactiques connus.

Ce qui ressort de toutes ces preuves est l'importance de très grandes comètes qui entrent dans le système solaire et se fragmentent, laissant des flux de débris qui interfèrent avec notre planète au cours de millénaires après que le corps parent ait été capturé et déchiré par les forces du système intra-solaire. Que ce type de bombardements de la Terre se soit produit à d'autres époques devient plus largement reconnu, en témoigne l'ouvrage de Richard Firestone, Alan West et Simon Warwick-Smith qui ont identifié les Carolina Bays comme des cratères d'« impact aérien » d'explosions cométaires en altitude exactement comme celle de la Tunguska. En fait, des « cratères » similaires furent trouvés dans la région de la Tunguska ayant exactement la même morphologie. Cela a même été daté de 12 500 ans et déclaré global en étendue, avec des effets cataclysmiques . La vie sur Terre arriva presque à sa fin. Ce qui est effrayant en ce qui concerne cet événement est le nombre absolu de cratères - jusqu'à 50 000.

Image
© InconnuCette image montre de nombreux cratères dans le comté de Robeson en Caroline du Nord
Baie de la Caroline
© InconnuPhoto aérienne des cratères des Carolina Bays
Baies de la Caroline 2
© InconnuLe plus grand cratère dans cette image particulière a une taille approximative de 1,4 miles
Étoile compagne ?

Clube mentionne brièvement l'hypothèse de l'étoile compagne, notant que « Certainement l'hypothèse de l'étoile compagne adopte le mécanisme central de l'hypothèse galactique, à savoir la création de pluies de comètes au moyen de perturbations de nuages de comètes réguliers. » Il écarte ensuite ceci comme étant des « problèmes insurmontables. » Les « problèmes insurmontables » sont les périodes orbitales proposées pour le compagnon hypothétique et son idée qu'il y aurait bien plus de cratères si le mécanisme moteur était une étoile compagne. Il peut entièrement avoir raison et sa théorie de marées galactiques et de naissance de comètes dans les confins froids et sombres de l'espace correspond certainement aux principaux éléments de ce que nous connaissons de notre environnement céleste. Comme il le note :
Le cadre astronomique fondé sur les observations célestes, est la base de la théorie de la catastrophe terrestre décrite ici. ... Il est à notre avis essentiel, si l'on arrive à une image vraie, de prendre en compte toutes les preuves pertinentes : les « preuves solides » au sens géologique du terme doivent être couplées également avec un respect des faits astronomiques solides. Autrement dit, nous n'avons pas besoin qu'un astéroïde d'un km atterrisse en notre présence pour démontrer la quantité d'énergie cinétique qu'il libérerait. En particulier, l'image correcte doit expliquer les événements récents comme les événements passés dans les archives terrestres. Ainsi la comète géante, et évidemment les archives historiques, sont des éléments essentiels dans la quête de la vérité globale. C'est ce lien inextricable entre le passé très récent et le passé très lointain qui impose l'urgence de cette étude : si nous avons une mauvaise image, le prochain ensemble d'ossements anciens enfouis dans le sol pourrait être le nôtre!
Nous avons présenté quelques preuves incontournables dans cette série d'articles, montrant que les idées de Clube sont très probablement correctes ou au moins des plus proches de la réalité: la Terre a été arrosée de manière répétée et régulière par des débris extraterrestres d'une certaine sorte, et ces pluies ont eu généralement un effet désastreux depuis les échelles locales, jusqu'aux régionales, nationales et même continentales. À partir des preuves, il semble clair que l'histoire elle-même ne soit pas un processus d'évolution, mais plus souvent de dégénérescence quand de chaque crise cosmique résulta la « survie du chanceux, » par opposition au plus adapté, et les études les plus récentes ont été amplifiées ou utilisées par les élites dirigeantes pour poursuivre leur programme. À d'autres occasions, la Terre a souffert de graves dommages qui n'ont guère attiré l'attention de la population humaine. La Tunguska fut un de ces événements.

Tunguska
Juste après 7h15, heure locale le 30 juin 1908, sur le plateau de la Sibérie centrale, un impact de féroce intensité se produisit. Bien que cette région soit isolée et vaste (la moitié des États-Unis), il se passa presque vingt ans avant que le monde occidental ne soit mis au courant de cet événement.
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© InconnuCe à quoi devait ressemblait le bolide de Tunguska.
La nuit entre le 30 juin et le 1er juillet, le ciel dans toute l'Europe fut étrangement brillant. Dans tout le Royaume-Uni, à plus de 3000 miles (4800 km) du point d'impact, il était possible de jouer au cricket et de lire le journal à la lueur du ciel nocturne. De Belgique vinrent des descriptions d'une énorme lueur rouge au-dessus de l'horizon, après le coucher du Soleil, comme si un grand incendie faisait rage. Ce ciel étrangement brillant fut observé dans toute l'Europe, la Russie d'Europe, la Sibérie occidentale et aussi loin au sud que les montagnes du Caucase. On prit des photographies à minuit -ou plus tard- avec des temps d'exposition d'environ une minute, en Suède, en Écosse, et aussi loin à l'est que dans la ville universitaire de Kazan au bord de la Volga...

À l'époque, de nombreux commentaires passionnés parurent dans les journaux et les revues spécialisées. Certains pensaient que des particules de glace s'étaient formées à haute altitude et réfléchissaient la lumière solaire. D'autres considéraient qu'une étrange perturbation de l'aurore boréale pouvait être impliquée. L'astronome danois Kohl attira l'attention sur le fait que plusieurs très grands météores avaient été récemment observés au-dessus du Danemark et pensait que de la poussière de comète dans la haute atmosphère pourrait rendre compte du phénomène. Mais il n'y eut pas de consensus sur ce qui s'était passé.

À plus de 500 miles (800 km) au sud de l'impact, un sismographe dans la ville d'Irkoutsk près du lac Baïkal, proche de la frontière de la Mongolie, enregistra de fortes secousses sismiques.

À près de 400 miles (640 km) au sud-ouest de l'explosion, à 7h17 le 30 juin, un conducteur de train sur l'express du Transsibérien dut arrêter l'engin par peur d'un déraillement à cause des secousses et de l'agitation.

De violentes rafales de vent furent ressenties dans des villes éloignées de 300 à 400 miles (480 à 640 km).

Dans un journal d'Irkoutsk daté du 2 juillet, on rapporta que dans un village à plus de 200 miles (320 km) de la rivière Tunguska, des paysans avaient vu un météore plus brillant que le Soleil s'approcher du sol, suivi par un énorme nuage de fumée noire, une langue de feu fourchue et un crash bruyant comme un coup de canon.

« Tous les villageois coururent dans les rues, paniqués. Les vieilles femmes pleuraient et tout le monde pensait que la fin du monde approchait. »

[...]

Des journaux sibériens locaux publièrent des histoires de météore dans le ciel, d'une explosion effrayante, mais à l'automne 1908 ces histoires avaient disparu et elles passèrent inaperçues à St-Petersbourg, à Moscou et en Occident. La région était sans aucun doute une des plus inaccessibles de la Terre, au centre de la Sibérie. ...Cependant, des rumeurs d'un événement extraordinaire persistèrent, retransmises par des géologues et d'autres chercheurs intrépides travaillant dans la région. Celles-ci attirèrent l'attention d'un chercheur de météorites, Leonard Kulik,...

Ce ne fut pas avant 1927 qu'une expédition ... menée par Kulik pénétra finalement sur le site de l'explosion de 1908.

[...]

L'énergie de l'explosion a été calculée à partir de l'étendue de la forêt aplatie et des petites ondes de pression qui arrivèrent à la vitesse du son et furent enregistrées sur des barographes autour du monde. ... Les trains d'ondes étaient différents de tous ceux qui avaient pu être enregistrés jusqu'à ce jour mais ressemblaient à ceux obtenus lors de l'explosion d'une bombe à hydrogène. Il semble que l'impact ait libéré une énergie de 30 à 40 mégatonnes, environ celle de quelques douzaines de bombes à hydrogène ordinaires....

La date de la chute (30 juin) correspond au passage de la Terre à travers le maximum du flux des Beta Taurides. De ceci et sa trajectoire, il semble que l'objet de la Tunguska faisait partie du complexe des Taurides. Il est probable que la Terre passa à travers un essaim à l'intérieur du flux.
Tunguska
© InconnuConséquences de l'explosion de la Tunguska
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© InconnuConséquences de l'explosion de la Tunguska
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© InconnuCette image montre les directions du souffle.
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© InconnuCe diagramme montre la zone des dommages à Tunguska comparée à la taille de Washington D.C.
Washington D.C

L'occurrence dans ce siècle d'un impact avec l'énergie d'une bombe à hydrogène justifie une inquiétude, et il est intéressant de spéculer si les perceptions historiques seraient tout à fait les mêmes si le bolide frappait une zone urbaine ou une ville. Il se trouve cependant que l'impact de la Tunguska soit assez superficiel :
Cette année, le dimanche avant la fête de St Jean Baptiste, après le coucher du soleil, quand la Lune est devenue visible la première, un merveilleux phénomène fut observé par cinq hommes ou plus qui étaient assis, tournés vers la Lune. Il y avait une nouvelle Lune brillante, et comme d'habitude dans cette phase, ses cornes étaient dirigées vers l'est ; soudain, la corne supérieure se sépara en deux. Du point central de la séparation, une torche enflammée surgit en crachant sur une distance considérable, du feu, des charbons ardents et des étincelles. Entre temps, le corps de la Lune qui était déformé en dessous, comme s'il était anxieux, et pour utiliser les mots de ceux qui me l'ont rapporté et vu de leurs propres yeux, la Lune palpita comme un serpent blessé avant de retrouver son état normal. Ce phénomène se répéta une douzaine de fois ou plus, la flamme prenant diverses formes tordues aléatoires avant de revenir ensuite à la normale. Puis après ces transformations, la Lune de corne à corne, c'est-à-dire le long de toute sa longueur, prit une apparence noirâtre. L'auteur reçut ce rapport d'hommes qui le virent de leurs propres yeux et sont prêts à jurer sur l'honneur qu'ils n'ont rien ajouté ni falsifié dans le récit ci-dessus.
Ce curieux rapport est écrit dans les chroniques du moine médiéval connu sous le nom de Gervase de Canterbury. L'année de l'événement était 1178 de notre ère et la date, le 18 juin selon le calendrier julien, qui se convertit en 25 juin dans le calendrier grégorien moderne. Si c'est réel, il est clair qu'un événement extraordinaire sur la Lune est décrit et l'expert en météorites Hartung a proposé que ce qui fut observé et enregistré il y a 800 ans était l'impact d'un corps sur la Lune. La flamme, suggéra-t-il était le mouvement déformé de gaz incandescents ou la réflexion du Soleil par la poussière expulsée du cratère. L'apparence noirâtre de la Lune sur toute sa longueur était une suspension temporaire de poussière soutenue par une atmosphère transitoire. [...]

Hartung déduisit que s'il y avait un cratère, il serait d'au moins 7 miles (11,3 km) de diamètre, posséderait des rayons brillants s'étendant du centre au moins sur soixante-dix miles (113 km), et se trouverait entre 30 et 60 degrés de latitude nord, 75 et 105 degrés de longitude est sur la Lune. ...

Il se trouve qu'il existe un cratère avec ces caractéristiques particulières, un cratère nommé d'après l'hérétique du 17e siècle Giordano Bruno. Ce cratère est situé à 36 degrés de latitude nord et 105 degrés de longitude est, à l'intérieur de la zone prédite. Il fait 13 miles de diamètre et est distingué par sa remarquable brillance et par le système brillant de rayons qui s'étendent à partir de lui à plusieurs centaines de miles. [...]

Giordano Brun Crater
© InconnuLe cratère lunaire Giordano Bruno a un diamètre de plus de 22 kilomètres
giordano_bruno2
© InconnuCratère lunaire Giordano Bruno
On devrait noter que la NASA a essayé de démentir la théorie de Hartung, en disant :
Un tel impact aurait déclenché une tempête météorique comme un blizzard, longue d'une semaine sur la Terre - pourtant il n'y a pas de comptes rendus d'une telle tempête dans aucune archive historique, incluant les archives astronomiques européennes, chinoises, arabes, japonaises et coréennes.
Nous savons de notre examen actuel que ce n'est pas nécessairement ainsi. Il aurait pu y avoir des impacts sur la Terre dont personne n'a eu connaissance - témoin Tunguska - et il ne s'ensuit pas nécessairement qu'un objet percutant la Lune déclencherait un blizzard de météores sur Terre.

Revenons à Clube :
C'est le sort de toutes les espèces de s'éteindre et la plupart des espèces du type humain l'ont déjà fait. Bien au-dessus de l'extinction, de grandes fluctuations de population ont lieu dans la nature, quelquefois en quelques années. Le facteur qui contrôle est souvent le climat, et le climat de la Terre, en retour, peut être grandement affecté par ses environs astronomiques.
On a suggéré que les problèmes actuels de 'changement de climat' sont dus au passage de la Terre à travers des nuages de poussière cosmique. Il se pourrait même que le genre de choses comme les « chemtrails » soient un résultat de ce chargement de poussière dans la haute atmosphère.
Les deux siècles et demi séparant la chronique de Gervase de 1178 et le début de la Peste Noire en Europe en 1348 ont vu 'une crise aiguë se développer dans les affaires humaines'. Au moins un chroniqueur rapporte au sujet de la cause la plus immédiate du fléau en 1345 que « entre Catai1 et la Perse, il tomba une grande pluie de feu ; tombant en flocons comme de la neige et brûlant les montagnes, les plaines et d'autres terres, avec les hommes et les femmes ; et ensuite s'élevèrent de vastes masses de fumée ; et quiconque contempla cela mourut en l'espace d'une demi journée... » Il semble aussi qu'il y ait peu de doute quant au fait qu'un refroidissement mondial de la Terre ait joué un rôle fondamental dans le processus. La calotte polaire arctique s'étendit, changeant le modèle cyclonique et menant à une série de récoltes désastreuses. Celles-ci en retour menèrent à la famine, la mort, et à une rupture sociale étendues.

En Angleterre et en Écosse existent un ensemble de villages et de fermes abandonnés, - les prix du blé montent en flèche et la population chute -

En Europe de l'est, on constata une série d'hivers d'une sévérité et avec une profondeur de neige sans précédent. Les chroniques des monastères en Pologne et en Russie parlent de cannibalisme, de fosses communes débordant de cadavres et de migrations vers l'ouest.

Même avant l'arrivée de la Peste Noire, une catastrophe humaine de grandes proportions était en route à la fin de l'époque médiévale. La rupture froide dura bien au-delà de la période de... la peste. Nombre de ces fluctuations sont à trouver dans les archives historiques, et il existe de bonnes preuves que ces tensions climatiques soient connectées non seulement à la famine mais aussi à des périodes de grands troubles sociaux, guerres, révolutions et migrations massives.

En dépit de leurs effets traumatiques, ces refroidissements globaux se résumèrent à une variation maximale d'un degré calculé sur la moyenne des températures d'été comparé à aujourd'hui : même des effets climatiques relativement mineurs ont eu une profonde influence sur l'histoire humaine. Un refroidissement climatique majeur se montant à plusieurs degrés. Avec la dépendance moderne sur les récoltes de la 'révolution verte', finement ajustées pour donner un haut rendement sous une marge étroite de conditions climatiques, l'offensive d'un tel 'hiver' provoquerait le crash de la civilisation au cours d'une décennie, ou même en une seule année. Ces événements sont complètement en dehors de l'expérience normale et leur existence n'est pas généralement reconnue, même s'ils représentent un danger bien plus horrible que n'importe laquelle des catastrophes plus familières comme les tremblements de terre, la famine ou les inondations. ...Par rapport à notre sujet cependant, la civilisation est en présence d'un phénomène cosmique non reconnu jusqu'ici qui la plongerait sans avertissement dans un Âge des Ténèbres.
Que peut-on faire ?
Malheureusement, l'étendue et l'époque du prochain hiver cosmique dépendent pour l'instant de nombreux impondérables qui se trouvent en dehors du domaine de la connaissance actuelle : il n'est pas possible de faire une estimation précise de ce que l'avenir nous réserve. C'est clairement une situation insupportable!. Nous ne pouvons pas espérer non plus que la Nature soit plus clémente à cause de notre ignorance ou de notre manque de préparation. Cependant, au vu du sérieux des hivers cosmiques pour la survie humaine, et en remarquant les vastes dépenses qui se chiffrent en nombreux milliards de dollars sur toute une variété de préparations pour toutes sortes de moindres dangers et calamités, à la fois humains et naturels, maladies et guerres nucléaires non exclues, il faut constater également que pas un seul cent de l'argent du contribuable n'est actuellement consacré à leur étude. [...]
La première étape doit être en conséquence une étape d'exploration. Un astéroïde sur une orbite des Taurides, véhiculant 100 000 mégatonnes d'énergie d'impact, arrivant du ciel nocturne, serait visible avec des jumelles environ six heures avant l'impact. Au moment où il serait visible à l'œil nu, il serait au plus à une demi-heure de la collision. Dans son plongeon final il serait vu comme un objet pendant peut-être 30 secondes. On a besoin de plus de temps pour se préparer à l'hiver [cosmique]. Une exploration exhaustive des environs de la Terre, la découverte et la traque de probablement des dizaines de milliers de corps est par conséquent une première exigence. C'est techniquement faisable.

Complétant ce genre de programme, une exploration actualisée du passé, armée maintenant des nouvelles compréhensions astronomiques, est également nécessaire ; pas seulement pour notre propre bien mais aussi pour parvenir à une meilleure compréhension des risques. (...)

Pour passer d'une simple extrapolation statistique à une prévision détaillée, alors une génération d'explorations à la fois de l'environnement de la Terre et de notre histoire et préhistoire, sera nécessaire. Comme nous l'avons remarqué, ces études ne peuvent pas être vues uniquement comme un jeu théorique : il n'y a rien de théorique dans un impact de 1000 mégatonnes, et les perspectives modernes d'erreur nucléaire, sans parler de la fusion thermonucléaire, exacerbent la question.

Et si les sirènes retentissent, alors quoi ? Il peut être marginalement dans la capacité de la technologie actuelle de dévier un petit astéroïde, - mais certainement pas un essaim- en supposant un temps d'avertissement suffisamment long . Au moins, à la différence de nos aïeux, avons-nous une chance d'agir : nous ne nous considérons plus comme impuissants entre les mains des dieux. Le principal problème en ce moment est d'être conscient... qu'il y a un problème!

Il y a trois mille ans, selon une pratique très ancienne, les rois de Babylone employaient encore des prêtres-astronomes pour avertir des visites cosmiques. Il y a mille ans, les empereurs de Chine se reposaient sur de semblables capacités, pendant qu'en Europe le Pape voyait des messages dans les cieux et poussait à la Guerre Sainte. Mais cette dernière était une aberration ; car les derniers deux mille cinq cents ans ont vu le déclin et la chute des dieux du ciel, et la présomption croissante que le cosmos est stable et régulier. Le saut de paradigme a été inconscient, commode, insidieux et total. Il est probable que la redécouverte d'une tradition perdue de catastrophe céleste n'aurait pas pu être possible par l'analyse des anciens textes seuls ; une clef devait être fournie, et elle l'a été par l'attirail de la science moderne. C'est une leçon salutaire à la fois sur la capacité du raisonnement humain de se tromper sur de longues périodes et sur l'unité essentielle du savoir.

Il serait naïf de penser cependant que nous n'avons qu'à désigner les fissures profondes dans la structure de la connaissance moderne pour que les exégètes établissent et construisent un meilleur cadre dans lequel l'humanité pourrait planifier son avenir. Un capital intellectuel considérable se trouve investi dans le statu-quo, suffisant pour s'assurer que ceux intéressés par sa préservation, les 'illuminés' et les 'établis', continueront à nous présenter le cosmos sous une forme non-violente convenable. L'histoire des idées révèle que certains iront même plus loin et agiront comme une sorte de police de la pensée, en remettant en ligne les déviants potentiels à coup de fouet. Pour eux, le pouvoir temporel a priorité sur le sort des espèces. (Clube, The Cosmic Winter)
Le célèbre astronome Fred Hoyle, ami et collègue de Clube, a fait quelques remarques intéressantes dans son livre : « The Origin of the Universe and the Origin of Religion » sur les mêmes idées.
La Science est unique dans les activités humaines en ce qu'elle possède de vastes domaines de savoir certain. L'avis collectif des scientifiques dans ces domaines sur tout problème couvert par eux sera presque toujours correct. Il est improbable que beaucoup de ces domaines soient modifiés dans l'avenir, même dans un millier d'années. Et parce que la technologie repose presque exclusivement sur ces domaines, les produits de la technologie fonctionnent comme ils sont conçus pour le faire.

Mais dans des domaines de savoir incertain, l'histoire est très différente. En effet, l'histoire reflète assez bien l'exact opposé, avec l'opinion collective des scientifiques presque toujours erronée.

Il existe une preuve facile de cette déclaration. À cause du grand nombre de scientifiques de nos jours et du soutien financier important dont ils bénéficient, les problèmes incertains auraient été en majorité solutionnés s'il en était autrement. Vous pouvez donc être assez sûrs que là où les problèmes résistent à la solution durant un certain temps par un nombre appréciable de scientifiques, les idées utilisées pour les attaquer doivent être fausses.

C'est donc une erreur d'avoir à utiliser des idées populaires pour résoudre des questions incertaines, et plus les idées sont respectables, plus il est certain qu'elles sont fausses. [...]

Un autre domaine important concernant le livre est l'origine de la vie, qui selon l'opinion respectable s'est développée ici sur Terre. Imaginez que l'histoire de la Terre soit représentée par un seul jour.

Alors l'origine de la vie n'a pas eu lieu dans les dernières 20 heures car on a retrouvé des fossiles qui prouvent que la vie a existé avant les dernières 20 heures. Ni dans les premières 3 heures et demies, parce que dans cette période du début la Terre était bombardée si intensément par des missiles extérieurs, que même les roches étaient pulvérisées violemment au point de ne pouvoir préserver leur intégrité.

Donc la vie, si elle prit son origine sur la Terre, le fit entre 3h30 et 4h00. Nous demandons donc la preuve du fait que le miracle biochimique étonnant de l'origine de la vie se soit produit dans cette fenêtre comparativement brève dans l'histoire de la Terre. Quelques roches sédimentaires ont survécu, mais elles ont été malheureusement tellement chauffées que toute preuve fossile de vie et de son origine pouvant avoir existé a été perdue. Ainsi, la preuve que la croyance populaire soit à considérer comme respectable est nulle.

C'est un aspect remarquable de la croyance populaire qui n'est fondée sur rien.

L'autre aspect remarquable est l'intensité de l'opprobre que l'on encourt si on la nie. Il suffit d'avoir de petites connaissances en biochimie pour comprendre que c'est encore une autre situation dans laquelle se déclenche une tempête de protestations.

La biologie en est saturée. On nous dit que la sélection naturelle agit pour répandre de petites mutations avantageuses, et manœuvre pour supprimer les os désavantageux. Mais de petits changements doivent être fréquents si une espèce doit aller quelque part, auquel cas le bon et le mauvais sont superposés l'un sur l'autre. Comment la sélection naturelle réussit-elle à les séparer ? Avec le mauvais généralement accepté comme plus fréquent que le bon, tout ce que la sélection naturelle peut faire, dans des systèmes réplicatifs simples de toute façon, est de minimiser la vitesse avec laquelle les choses empirent.

Vous penseriez que ce problème aurait été soulevé avec quelque soin, mais autant que je sache, cela ne futjamais le cas. L'enregistrement fossile des derniers 500 millions d'années fournit un acte d'accusation sérieux contre la pensée biologique sur l'évolution. Il fournit une preuve étendue de petits changements et peu ou pas de grands changements. Si donc l'évolution est correcte, comme je le suspecte, les grands changements se produisent rapidement et les petits changements lentement, les grands changements si rapidement qu'ils ne peuvent être capturés par les moments aléatoires révélés par les fossiles. Comme un physicien pourrait le dire, l'évolution a lieu par une séquence de fonctions discontinues, et non progressivement selon l'opinion des académies scientifiques.

Il y a plus d'un siècle, Alfred Russell Wallace remarqua que les plus hautes qualités de l'Homme sont acausales, tout comme l'Univers lui-même.

Là où les qualités humaines ont été polies par l'évolution et la sélection naturelle, il y a très peu de différence entre un individu et un autre. Étant donné des opportunités équivalentes pour l'entraînement, les performances d'hommes sains âgés de 20 ans différeront d'à peine plus de 10 % dans leurs capacités à courir entre le coureur olympique et l'homme moyen.

Mais pour les plus hautes qualités, c'est tout à fait différent. Selon des enquêtes faites parmi des professeurs d'art, Wallace estima que pour chaque enfant qui dessine instinctivement et correctement, il y en a une centaine qui ne le font pas. Les proportions sont les mêmes en musique et en mathématiques. Et pour ceux qui sont exceptionnels dans ces domaines, les proportions sont plus proches de un à un million. Ayant établi ce point, Wallace avança alors l'argument frappant que, tandis que les capacités avec peu de dispersion comme la course auraient été importantes pour la survie de l'homme primitif, les plus hautes qualités ne présentaient strictement aucune valeur de survie.
Peut-être n'est-ce pas entièrement vrai ? Peut-être que les « capacités supérieures » avaient une valeur de survie en ce sens que ces individus pouvaient « lire les inscriptions sur les murs » d'une manière scientifiquement observatrice ? Ou, plus spéculativement, peut-être les capacités supérieures pouvaient-elles assurer la survie en avertissant un individu qu'une catastrophe était proche, lui permettant ainsi d'agir en préparant la survie ?
Sur une période de 12 années passées en Amazonie et dans les forêts des Indes orientales, on dit que Wallace a découvert 30 000 nouvelles espèces de chauve-souris. Il vivait en expédiant ses spécimens à un agent à Londres qui les vendait ensuite à des musées. La plupart du temps, quand il n'écrivait pas des articles qui décrivaient une époque marquante dans l 'évolution biologique, il vivait avec les hommes primitifs des tribus. Wallace connaissait donc beaucoup de choses sur les modes de survie de l'homme primitif, probablement plus que quiconque de sa génération et probablement plus que quiconque aujourd'hui. Ses points de vue sur le sujet sont donc fort pertinents. D'après ses expériences, il ne vit jamais de situation pour laquelle une aptitude aux mathématiques aurait constitué une aide pour les tribus primitives. Les autochtones étaient si peu instruits qu'en 12 ans il n'en rencontra que quelques-uns qui pouvaient compter jusqu'à 10.

Sa conclusion fut que les qualités supérieures, les qualités présentant une grande variabilité d'individu à individu, n'avaient pas été une conséquence de la sélection naturelle.

Les capacités qui viennent de la sélection naturelle ont peu de dispersion. Les capacités qui ne viennent pas de la sélection naturelle ont une grande dispersion.

[...]

Je pense que les qualités supérieures doivent être d'origine génétique, comme le reste. Le mystère consiste dans le fait que nous devons être dotés des gènes appropriés avant qu'ils ne se révèlent utiles. La chronologie des événements est l'inverse de ce que nous espérerions qu'elle soit, un concept qui est évidemment fiel et armoise pour l'opinion respectable. L'objection est que cela fait exploser les concepts, soulevant un nombre considérable d'idées neuves. Ce qui est exactement ce que la respectabilité n'aime pas, parce que ce n'est que dans les périodes de stagnation que la respectabilité fleurit.[...]

Déjà en 1813, à une conférence à la Société Royale de Londres, William Wells décrivit le processus de l'évolution par la sélection naturelle. Au début des années 1830, on demanda comment ce processus pouvait fonctionner en détail. Pouvait-il expliquer l'évolution à grande échelle, comme dans l'image bien connue de l'évolution se produisant comme une branche d'arbre? De l'avis général c'était impossible, pour une bonne raison à laquelle on ne trouva jamais de réponse dans l'enthousiasme du mouvement darwinien ultérieur.

On observait que les plantes et les animaux ont habituellement - ou presque toujours-, des habitats limités, tenant compte de limites très définies dans lesquelles ils prospèrent et en dehors desquelles ce n'est pas le cas.

Pourquoi, si l'évolution pouvait produire de très grandes différences comme celles entre les chevaux, les ours et les primates, ne pouvait-elle pas produire les différences bien plus petites qui serviraient à permettre aux espèces d'étendre leurs habitats limités ?

Pourquoi chaque espèce n'a-t-elle pas la plasticité (comme elle était appelée) nécessaire pour se répandre dans le monde entier ? Le fait que ce ne fut pas catégoriquement ce qui est arrivé suggère que, bien que par sélection chaque espèce aiguise ses capacités dans l'étendue qui lui est disponible, l'étendue dans chaque cas est petite, bien plus petite qu'il ne serait nécessaire pour produire la différence entre les chevaux et les ours. (Hoyle, "The Origin of the Universe and the Origin of Religion")
Les remarques de Hoyle citées ci-dessus soulèvent certainement beaucoup de questions, mais celle qui me vient immédiatement à l'esprit est celle-ci : les humains avec des « facultés supérieures » sont-ils des mutants ? Une question y est liée, qui pourrait être : les psychopathes sont-ils aussi des mutants dans un sens inverse?

Mais je ne veux pas encore abordercet autre sujet immédiatement, nous garderons cela pour un article ultérieur.

Je voudrais réitérer ce que j'ai écrit dans l'article précédent :

Si des bombardements à courte période de notre planète par des comètes ou de la poussière cométaire est une réalité (comme ce semble être de plus en plus le cas), et que les effets d'un tel événement sont délétères à l'extrême, et si nous sommes en retard pour contempler le spectacle répété d'une telle punition du ciel (ce qui semble aussi être le cas), quel effet cela pourrait-il avoir sur la conscience du public concernant le statu-quo qui règne sur la planète à présent ?

La fausse « guerre contre le terrorisme » ne deviendrait-elle pas obsolète instantanément et les gens n'exigeraient-ils pas immédiatement que leurs leaders politiques réévaluent les priorités et prennent toutes les mesures possibles pour atténuer la menace ? Et si ces leaders politiques refusaient de le faire et qu'il vienne à la connaissance de chacun que cette grave menace sur les vies de milliards de gens était un savoir commun depuis longtemps parmi l'élite politique (avec tout ce que ça implique), alors qu'adviendrait-il ?

Un dernier hourra avant la 6e extinction ?

Qui sait ? Nous savons seulement que ce savoir, dans son explication la plus totale, est supprimé et marginalisé. Les raisons des jeux et stratagèmes psychologiques peuvent être intéressantes à étudier en profondeur. C'est donc ce que nous examinerons la prochaine fois : Pourquoi l'Humanité est-elle si sourde, bête et aveugle ?

Nous allons y venir !


Commentaire : Commentaires : Voir aussi : « Mass Extinctions - Interruptions in the Orderly Process of Evolution » (Extinctions massives - Interruptions dans le processus ordonné de l'évolution) pour certains graphiques impressionnants !

« Dinosaur Extinction Page » (Page sur l'extinction des dinosaures)

« Crater Morphology; Some Major Impact Structures » (Morphologie des cratères, quelques structures d'impact majeures)


1. Nom désignant la Chine à l'époque de Marco Polo. (NdT)

Traduction française: Henri R.