Australia
© AFPUn incendie mercredi en Nouvelle-Galles-du-Sud, en Australie.
L'Australie bat des records de températures, qui dépassent parfois 54°C, Athènes et Jérusalem se réveillent sous la neige, la Russie et la Chine tremblent de froid... Des signes du changement climatique

Le thermomètre mondial perd-il la tête ? En Australie, en tout cas, les météorologues ont dû changer leurs cartes : une couleur violette a été ajoutée pour matérialiser des températures dépassant 54°C. "Les records ont été battus dans certaines stations du centre et du sud-est, précise à Metro Frédéric Decker, de Météo News. La canicule en cours depuis une semaine devrait se poursuivre au moins jusqu'au milieu de la semaine prochaine". Plus de 140 incendies se sont déclenchés depuis mardi à la faveur de la sécheresse intense. Ils étaient en nette accalmie mercredi, avec seulement trente foyers actifs en Nouvelle-Galle-du-Sud.

Des températures et une sécheresse qui rappellent le climat du Proche-Orient... et pourtant, ces régions sont au contraire confrontés en ce moment même à une vague de froid et de précipitations avec de la neige en plaine au Liban, en Syrie, et à Jérusalem. Les autoroutes d'Israël ont été coupées mardi à cause des pluies torrentielles, alors qu'Athènes, en Grèce, et Istanbul, en Turquie, se sont réveillés sous la neige.

"Compatibles avec ce qu'on peut craindre" du changement climatique

Aucun continent n'est épargné. Le mois dernier, la Russie a connu une vague de froid extrême, avec -30°C en Russie, et jusqu'à -59° en Iakoutie (Nord de la Sibérie) ce qui a causé la mort de 170 personnes A contrario, aux Etats-Unis, l'année 2012 a été la plus chaude depuis 1895, avec une sécheresse exceptionnelle et des ouragans dévastateurs comme Sandy.

Ces événements exceptionnels sont-ils un signe du dérèglement climatique ? "Ils peuvent localement constituer des records et sont compatibles avec ce qu'on peut craindre, mais on ne peut l'analyser que sur une certaine durée", nuance prudemment le climatologue Hervé Le Treut.

Interrogé par Metro, il confirme que la température du globe a déjà augmenté de 1°C depuis l'ère pré-industrielle à cause des gaz à effet de serre.


Commentaire : Effectivement, même Metro, mass-média par excellence, remarque les signes que nous rapportons régulièrement sur SOTT, comme quoi la planète subit d'énormes bouleversements climatiques. Mais les gaz à effet de serre n'ont qu'un infime rôle, le problème provient plutôt du soleil.


Selon le Groupe international d'études sur le climat, des hausses de 3 à 5°C sont possibles à la fin du siècle. Les sécheresses, vagues de chaleur extrême ou déplacements d'anticyclones vont s'intensifier. "Dans deux ou trois décennies, on y verra plus clair, estime Hervé Le Treut. Mais alors, il sera trop tard pour agir."