Ces images prises, en novembre 2013, lors d'un dîner à la résidence de Benyamin Netanyahu en présence de François Hollande et de sa compagne Valérie Trierweiler, sont sidérantes. Elles sont loin de ce que les citoyens sont en droit d'attendre de leurs représentants.


Du laisser aller de la tablée à la vulgarité criarde de la cantatrice, et encore à la médiocrité des propos tenus par un François Hollande s'adressant à un Netanyahu ravi et hilare, tout est renversant.
« Si on m'avait dit que je viendrais en Israël et que, en plus de faire de la diplomatie, de la politique, j'aurais été obligé de chanter, je l'aurais fait pour l'amitié entre Benyamin et moi-même, pour Israël et pour la France. Même en chantant aussi mal que je chante, car je chante mal, j'aurais toujours trouvé un chant d'amour pour Israël et pour ses dirigeants. On a passé une très belle soirée, inoubliable, et maintenant on ne pourra voir que la vie en rose » a-t-il déclaré.
Les Français, qui vont au plus mal, que peuvent-ils penser en entendant leur Président dire qu'il voit la vie en rose, manifester une si étroite complicité avec les autorités d'un État paria, et clamer son amour pour l'État juif exclusif, un État raciste qui poursuit, depuis sa fondation, une politique génocidaire fondée sur les massacres, l'expulsion, le « nettoyage » ethnique, la possession d'une terre volée aux Arabes ?

Si les gouvernements successifs israéliens ont pu commettre en toute impunité, depuis 1948, des crimes de guerres, des crimes contre l'humanité, massacrer jour après jour les natifs palestiniens sur une grande échelle sans être inquiétés jamais, c'est grâce à la lâcheté et à la complicité accablantes de ce genre d'hommes politiques.