inceste en france
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Dans la journée de mercredi, une enquête sur l'inceste a été publiée et les conclusions sont alarmantes. Elle révèle qu'une femme sur dix aurait été victime d'un tel acte et 6% des participants ont déjà été confrontés à ces abus.

C'est un secret très lourd à porter et qui peut détruire une vie. Selon l'association internationale des victimes de l'inceste (AIVI), quatre millions de Français ont déjà été victimes d'inceste. Claudio est un survivant et pour toujours un enfant victime de l'inceste. Il avait six ans quand il a été violé par son beau-frère. Sur les photos de l'époque, le petit garçon fait bonne figure. Il garde son secret. Il n'en parlera à personne pendant 35 ans.

Victime d'inceste, elle ne pouvait pas dire non à son père

Harris Interactive a réalisé cette étude pour le compte de l'AIVI (Association Internationale des Victimes d'Inceste). Ces affaires d'inceste sont très complexes à gérer psychologiquement, car certaines fillettes ne pensent pas qu'elles sont victimes d'abus. La présidente de cette association a précisé qu'elle n'avait pas dit « non », car il s'agissait de son père et elle l'aimait. Malheureusement, elle n'est pas la seule dans cette situation, car nombreux sont les enfants qui ne dénoncent pas les faits à cause des menaces.

4 millions de victimes d'inceste en France

Lors de cette étude, 929 personnes ont été interrogées et 27% ont révélé qu'elles connaissaient une victime dans leur entourage. Cet abus peut se caractériser par un viol, un acte d'exhibitionnisme ou encore une agression sexuelle et même des confidences répétées qui ont un caractère sexuel. Parmi eux, 22% ont spécifié qu'ils avaient été des victimes. Cela représente tout de même près de 6% de cet échantillon.

En 6 ans, le nombre de victimes a doublé

D'un point de vue général, ce sont 4 millions de Français qui ont subi l'inceste et cette statistique est alarmante. En effet, le précédent sondage effectué sur le même thème révélait qu'il y avait 2 millions de victimes. Depuis 2009, le nombre a donc été multiplié par deux comme le mentionne la présidente de l'association, Isabelle Panhard. Cette hausse serait expliquée par l'essor d'internet, les victimes pourraient plus facilement dénoncer les faits que ce soit via un téléphone ou internet.