L'oued Moulouya qui irrigue la région de l'Oriental connaît depuis le 15 juillet un taux de mortalité important de ses espèces de poissons.

Selon le président de l'association Hommes et Environnement Najib Rachidi qui s'exprimait sur l'antenne d'Atlantic Radio mercredi 27 juillet, « cette catastrophe écologique, la troisième en cinq ans pourrait résulter des déversements effectuées par l'unité sucrière de Zaio ou l'unité de traitement des eaux de l'ONEP ». Rachid Najibi qui préside également la Coordination des ONG du Nord a indiqué que les responsables de la raffinerie de sucre niaient leur rôle dans cette catastrophe en attendant que les autorités du Bassin Hydraulique de la Moulouya effectuent les analyses nécessaires.

L'ONG a demandé aux responsables de la sucrerie de rendre public la nature des produits chimiques utilisés dans leurs processus de raffinage, sans résultat pour l'instant. La sucrerie, aux termes des règles environnementales, n'est pas habilitée à déverser ses eaux usées sans traitement préalable. La Moulouya n'est pas le premier oued marocain affecté par ce type de dommages environnementaux ; l'oued Sebou connaît régulièrement des pollutions issues des tanneries de Fès ou de l'industrie de la cellulose du Gharb.

L'estuaire de la Moulouya fait partie de quelques 130 zones humides marocaines répertoriées et protégées pour la diversité et l'originalité de leur faune et de leur flore. La Coordination des ONG du Nord envisage de poursuivre son action jusqu'à ce que la lumière soit faite sur cette catastrophe naturelle et l'application du principe de « pollueur payeur ».

©Jamal Amiar. La Vie éco

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