Une mutation génétique unique affectant le gène PRRT2 pourrait être impliquée dans les convulsions du nourrisson, les mouvements involontaires de l'enfant et les migraines.

Une équipe de l'INSERM coordonnée par Pierre Szepetowski, en collaboration avec le groupe de Louis Ptacek (Université de San Francisco) et le département de génétique médicale d'Amiens dirigé par Jacques Rochette, a montré après 10 ans de recherches que la majorité des familles atteintes de dyskinésies kinésigéniques (mouvements involontaires se déclenchant dans le cadre d'un mouvement) et/ou des convulsions infantiles est porteuse d'une même mutation affectant le gène PRRT2 (proline-rich transmembrane protein2).

Migraine

Divers types de migraines

Cette même mutation ayant été repérée il y a une quinzaine d'années dans d'autres familles souffrant de migraines hémiplégiques associées également aux dyskinésies kinésigéniques, les chercheurs de l'INSERM intrigués par cette proximité ont étudié la prévalence de la migraine chez 37 cas familiaux de convulsions et/ou dyskinésies tous porteurs de la même mutation du gène PRRT2. « Notre étude étend donc à à divers types de migraines le spectre des maladies associées à une seule et même mutation de ce gène » explique Pierre Szepetowski.

Le risque de migraine classique, avec ou sans aura, y est significativement plus important que dans la population générale et notamment chez les hommes. Les auteurs suspectent l'interaction d'événements modificateurs génétiques, épigénétiques, environnementaux et développementaux pour expliquer ce phénomène. Grâce à l'identification du gène PRRT2, la recherche devrait s'accélérer, spécifiquement sur les modèles animaux.