La conférence ministérielle de l'Agence spatiale européenne à Naples vient de se terminer. Elle débouche sur des programmes signés par les 20 Etats-membres (la Pologne vient de rejoindre l'ESA) d'un montant total d'un peu plus de dix milliards d'euros.
« C'est un gros succès malgré la situation économique », a déclaré Jean-Jacques Dordain, le directeur général de l'ESA, au cours d'une conférence de presse. La ministre Geneviève Fioraso a souligné dans un communiqué que, « fidèle à sa position de leader européen dans le domaine spatial, la France, avec un mandat clair et ambitieux tenu dans son intégralité, a été un acteur déterminant des décisions prises lors du Conseil ministériel de l'ESA des 20 et 21 novembre 2012 à Naples, avec une contribution financière de plus de 2,3 milliards d'euros. »
Le principal dossier concernait Ariane, la fusée qui permet aux Européens de disposer d'un accès garanti à l'Espace. La proposition française a été acceptée, en particulier par les Allemands, le principal partenaire de la France dans le spatial. Elle consiste à accélérer les préparatifs d'une Ariane-6 disponible dès 2021 ou 2022, tout à la fois moins puissante et moins chère qu'Ariane-5, probablement constituée de deux étages à poudre et d'un étage cryogénique supérieur, qui sera propulsé par le moteur Vinci en développement. Ce moteur serait toutefois utilisable pour une évolution d'Ariane-5, dite ME, mid-life Evolution, dès 2017. Toutefois, il demeure un flou sur la réelle stratégie, qui pourrait consister à « sauter » l'étape Ariane-5 ME. J'ai publié un article plus détaillé sur cette affaire, à lire ici.
Les autres programmes adoptés :
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