Le refus d'un passager de se faire examiner par un scanner corporel à rayons X dans un aéroport relance le débat sur l'utilisation de cet appareil aux États-Unis.

Samedi, à l'aéroport de San Diego, John Tyner s'est prévalu de son droit et a refusé de passer sous un des scanners corporels. Un agent lui a alors dit qu'il lui faudrait se soumettre à une fouille corporelle complète, où l'agent fouille et palpe avec ses mains tout le corps de l'individu.

L'informaticien de 31 ans a refusé de se soumettre à la fouille corporelle. Filmant la scène avec son téléphone cellulaire, il a alors lancé à l'agent : « If you touch my junk I'll have you arrested [Traduction libre : Si tu touches à mes parties génitales, je te ferai arrêter] ».

John Tyner est devenu une sensation sur Internet lorsqu'il a diffusé la vidéo sur son blogue. Mais au-delà de cela, l'histoire reflète le profond malaise de plusieurs Américains envers les scanners corporels.

Plusieurs disent qu'il s'agit d'une invasion de leur vie privée, tandis que d'autres s'inquiètent des radiations des appareils. Des organisations d'opposants lancent d'ailleurs un appel au boycottage des scanners dans les aéroports le mercredi 24 novembre prochain, la veille du Thanksgiving, une journée toujours très chaotique.

Cet appel au boycottage a été dénoncé par les autorités américaines, qui tentent de se faire rassurantes. Les autorités affirment que ces nouvelles mesures sont nécessaires et sans danger pour la santé.

La semaine dernière, des syndicats de pilotes américains ont recommandé à leurs membres d'éviter les scanners corporels à rayons X, disant craindre les dangers pour la santé d'une exposition répétée à l'irradiation de ces appareils.

Quelque 315 scanners intégraux à rayons X sont en fonction dans une soixantaine d'aéroports aux États-Unis. À la fin de 2011, on doit en retrouver 1000.