Tintin et des masses de docs scientifiques illustration
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Les squatters de Bugarach devront prendre leur mal en patience, les experts « es-fin du monde » se sont trompés : il s'agissait d'abord plutôt de la « fin d'un monde » ce qui change tout, mais, de plus il y aurait une erreur sur la date...

En effet, le mot Apocalypse se traduit par « révélation », et non pas « fin du monde » ; il faudrait donc évoquer « la fin d'un monde », plutôt que « la fin du monde ». lien

De plus, il y aurait donc une erreur sur l'année qui serait 2014 et non pas 2012.

Explication : pour les Mayas, tout aurait commencé le 11 aout 3114 avant notre ère, jour où découvrant la planète Vénus, ils avaient positionné la création de l'Univers et ce jour là, ils avaient fait débuter le premier cycle.

Les jours (appelés kin) les mois (uinal) étaient de 20 jours, les années (tun) de 360 jours, puis il y avait un autre cycle de 7 200 jours (katun), un autre plus large appelé « baktun » de 144 000 jours, 13 baktun correspondant à un cycle Maya de 5125,26 années. lien

Quand aux « Uinal » il en fallait 19 pour faire une année, les 18 premiers mois étant de 20 jours, le dernier n'en faisant que 5 afin de se synchroniser avec l'année solaire. lien

A la date du 21 décembre 2012, les astronomes ont prévu qu'à ce moment précis, Vénus disparaisse sous l'horizon occidental pour laisser la place aux Pléiades.

Sauf que les Mayas n'ont jamais prédit que la fin du Monde serait à cette date, ils ont seulement annoncé l'émergence d'un nouveau cycle, que des experts, ont situé au solstice d'hiver 2014.

Ils sont quelques uns à avoir expliqué cette erreur, comme André Segura par exemple qui l'explique en détail dans son chapitre 12. (Le temps des Mayas, la fin du monde en 2014).

C'est aussi ce qu'écrit l'astrologue Patricia Lassere, affirmant : « les Mayas se sont trompés, ou bien on a mal interprété leurs écrits ».

Cette astrologue déclare qu'avant cette « fin d'un monde », il y aura « des attentats avec des armes chimiques en début d'année, et des catastrophes naturelles, comme des séismes, à cause de Saturne en scorpion ». lien

Mais faut-il attribuer quelque importance aux prédictions des astrologues en général, puisque si l'on observe celles prévues en 2011 pour 2012, on a de grosses surprises : certains avaient prédit un score remarquable pour les présidentielles à François Bayrou, un autre était convaincu que l'union européenne se désintègrerait en 2012, qu'Israël attaquerait l'Iran, prévoyant des « batailles de rue à travers l'Amérique », et « la faillite de the Bank of American, Wells Fargo, JP Morgan Chase »...annonçant que les troupes américaines refuseraient de faire feu sur les manifestants, évoquant même un coup d'état, ajoutant prudemment que cette dernière prédiction était à prendre en compte sur 5 à 10 ans. lien

Le « médium » Sylvie Cariou avait prévu la réélection de Nicolas Sarközi, (lien) tout comme Giliane Estella (lien) François Lambert , Flore Marilys « Nicolas Sarközi réélu de justesse », et qu'Obama ne le serait pas. lien

D'autres prédictions étaient à la portée du premier venu comme l'augmentation du prix de l'essence...et autres évidences, comme le fait Marie Claire Estevin annonçant sans hésiter : « une forte augmentation du chômage et de la délinquance », affirmant que « la guerre fait des morts et entraîne la souffrance », cette adepte manifeste de La Palisse, est pourtant, parait-il, « la voyante des stars ». lien

Mais revenons à notre « fin d'un monde »

Habiboullo Abdoussamatov, chef de secteur des études spatiales de l'observatoire de l'Académie des Sciences de Russie affirme que « la fin du monde se produira à partir de 2014 : une ère glacière couvrira la planète pendant deux siècles », ce qui marquerait selon lui la fin de l'humanité.

« La pointe de refroidissement aura lieu en 2055, avec un possible décalage de 11 ans » a-t-il ajouté.

Peut-être s'appuie-t-il sur la théorie du cycle de Milankovitch qui, comparant la Terre à une toupie, remarque que son axe fait un tour en environ 26 000 ans et qu'elle se trouve à la fin de ce cycle sur une inclinaison de 24°50', provoquant un refroidissement qui laisserait peu de chances de survie à l'humanité. lien

La fin de ce cycle serait donc en vue ?

Pourtant, nous pourrions avoir d'autres inquiétudes : on sait, depuis le 3 juin 2007, grâce au physicien Li Wenhui, de l'Université du New Hampshire (lien) que le bouclier magnétique, à 900 km au dessus de nos têtes, lequel nous protège des éruptions solaire, a été fragilisé par une brèche large de 4 fois la planète. lien

De plus ce champ magnétique généré par le noyau terrestre, s'affaiblit régulièrement. lien

En effet, lors du congrès de l'« American Geophysical Union » à San Francisco de 2003, des scientifiques ont constaté une diminution de 10 % depuis 1845 de la force du champ magnétique terrestre et envisagent que cette faiblesse puisse être le prélude à une inversion des pôles. lien

On sait aussi, grâce à l'équipe de Mario Acuna, de la Nasa, que Mars possédait auparavant un champ magnétique, mais que celui-ci a disparu, avec les conséquences que l'on constate aujourd'hui. vidéo

Or, lorsque des éruptions solaires s'engouffrent dans cette brèche, l'activité magnétique de notre chère vielle terre s'en ressent, et ça pourrait déclencher l'activation de la ceinture de feu, avec en prime réveils de volcans, tremblement de terre, et tsunamis...

Personne n'a oublié celui du 11 mars 2011, et les conséquences que nous subissons encore aujourd'hui avec la catastrophe de Fukushima.

D'ailleurs, il y a 75 000 ans, le réveil de l'hyper volcan Toba a été particulièrement destructeur, et la Terre aurait échappé de peu à la disparition de l'être humain, puisqu'il ne serait resté à l'époque sur notre planète seulement 1 000 couples. lien

Or il reste d'autres Hyper volcans, le Yellowstone par exemple, lequel est sous haute surveillance, car les scientifiques constatent que le terrain se déforme sous la pression du magma. lien

Outre celui-ci et le Toba, on peut aussi citer le Taupo en Nouvelle Zélande, dont la dernière éruption a eu lieu il y a 26 500 ans, la Caldeira la Garita, au Colorado dont la dernière éruption s'est produite il y a 27,8 millions d'années, provoquant une éjection de 5 000 km3 de matière.

Finissons par la Caldeira de Long Valley en Californie qui, avec ses 30 km de long sur 18 km de large, est l'une des plus grandes du monde. lien

D'autres dangers nous menacent avec les astéroïdes qui pourraient nous percuter. lien

Deux d'entre eux, de taille considérable, pouvaient nous inquiéter pour 2014 et 2019, et si les experts affirment que tout danger est aujourd'hui écarté (lien), un autre est annoncé. lien

On se souvient que l'un d'eux avait percuté notre planète il y a 12 000 ans, responsable peut-être de la disparition de Mu et de l'Atlantide. lien

Mais pourquoi s'inquiéter, il y a déjà eu au moins 182 « fin du monde » annoncées, et d'après l'historien Luc Mary, la première remonterait à 167 avant notre ère. lien

Et si la fin d'un monde avait déjà commencé ?

C'est en effet ce qu'avancent de nombreux philosophes, en constatant que nous avons déjà tourné une page, allant toujours vers plus de besoin de démocratie, de liberté, d'égalité...

Les printemps arabes sont loin d'être terminés, mais la direction prise est porteuse d'espoir, et même si les religieux en Egypte ou ailleurs, tentent de « tirer les marrons du feu », il y a un réel réveil des citoyens comme l'a remarqué le romancier égyptien Alaa el-Aswany déclarant récemment « je ne reconnais plus l'Egypte : les gens n'ont plus peur ». lien

Pour François Janne d'Othée, journaliste à l'Express, il reste une interrogation : « printemps arabe, ou hiver islamiste ? » l'avenir tranchera. lien

Ailleurs, en Europe, les choix des gouvernements sont toujours plus contestés, et les citoyens indignés ne sont pas prêts à quitter la rue, réclamant des comptes aux « banksters », aux corrompus, au nucléaristes, aux gaspillages en tout genre, convaincus qu'il faudra mettre en application les mots « liberté, égalité, fraternité » dont le sens est encore bien creux aujourd'hui. lien

Quand les exilés fiscaux, les paradis financiers, les délocalisations, sont toujours plus contestés, aucun doute n'est possible, comme l'affirmait déjà la « chienlit » de 68 : « le vieux monde est derrière nous ». vidéo

Pour d'autres, moins optimistes, si l'on observe la pollution galopante (lien), le déboisement des zones sauvages, (lien) le « réchauffement » planétaire, la fonte de la banquise arctique (lien) la disparition des espèces (lien), les manipulations génétiques (lien), etc. la fin du monde est en vue et l'avenir est sombre. lien

Arne Moers, dans une récente étude, est encore plus précis, rappelant que le dernier point de basculement dans l'histoire de la Terre s'est produit il y a 12 000 ans, affirme que « les hommes n'ont rien fait de réellement d'important pour éviter le pire » et annonce la fin de notre planète avant 2100. lien

Alors « carpe diem », et mon vieil ami africain d'ajouter : « craindre les dangers d'avance, c'est en souffrir deux fois ».