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Ce ne sont pas les mises en garde qui ont manqué. Le MNLA, mais aussi nombre d'ONG et d'experts qui connaissent l'armée malienne, ont eu à mettre en garde quant au risque de voir l'armée malienne, fidèle à ses habitudes depuis maintenant plus d'une demi-siècle, commettre des exactions à l'encontre des populations civiles de l'Azawad. Cela n'a pas tardé à arriver. Cela n'a pas tardé à arriver. En effet, des exécutions sommaires et une chasse à l'homme « blanc » ou aux « peaux rouges » (entendez par là « Touaregs ») ont été constatées à Sévaré où des éléments de l'armée malienne exercent des représailles meurtrières, selon plusieurs témoignages. Les accès à cette ville ont été d'ailleurs fermés aux journalistes depuis dimanche 20 janvier. Cela permettra à ces fous de l'armée malienne de commettre leur crime à huis clos. Tout cela sous le menton de l'armée française qui, par ailleurs, sécurise l'aéroport de Sévaré. C'est aussi la France, avec ses hommes, qui est intervenue sur le terrain et qui a permis à ces militaires maliens de s'installer à Sévaré d'où ils ont été chassés par une bande de barbus il y a quelques jours.

Plusieurs quotidiens, notamment français, rapportent des témoignages faisant état de la barbarie des militaires maliens à l'égard de civils.

Le quotidien L'Express, dans son édition du 20 janvier 2013 évoque plusieurs témoignages décrivant des actes barbares commis par les militaires maliens qui s'attaquent aux peaux claires et qu'ils font disparaître de la manière la plus abjecte et sauvage.

Ainsi peut-on lire dans les colonnes de l'Express :
« Les morts étaient des rebelles ! », ajoute cet ancien militaire, qui ne cache pas sa haine des « peaux-rouges », le surnom donné ici aux Touaregs. « Ils les ont jetés dans le puits. Les soldats ont achevé les rebelles blessés, ramenés de Konna. Les vivants ont été exécutés. Puis ils ont recouvert les corps de pneus et d'essence et les ont brûlés. »
Ces Maliens osent prétendre combattre les islamistes, ces énergumènes qui veulent imposer leur cahriâa ! Ils ne sont que d'autres énergumènes qui veulent imposer une autre dictature à ceux qui ne sont pas de leur couleur.

Lors du soulèvement des années 1990, c'est vivants que l'armée malienne rassemblait des Touaregs sur qui elle versait de l'essence et les brûlaient en public.

Et c'est cette armée que l'État français est entrain de réhabiliter pour la réinstaller dans l'Azawad en lui donnant les moyens de poursuivre sa politique génocidaire à l'égard des Touaregs. La France se rend-t-elle compte de ce qu'elle est entrain de cautionner ? Se rend-t-elle compte qu'elle est entrain de de ramener au pouvoir des fous qui s'attaqueront aux Touaregs ? La France se rend-t-elle compte qu'elle est entrain de susciter la haine non seulement des Touaregs mais de l'ensemble des Berbères en soutenant et armant ceux-là qui sont décidés à « liquider du touareg » ?

Les exactions de l'armée malienne ont été aussi relevées et dénoncées par Human Rights Watch (HRW) qui a annoncé le 19 janvier 2013 être en possession d'informations crédibles sur de graves exactions, dont des meurtres, commises par les forces de sécurité maliennes à l'encontre de civils dans la localité de Niono : « Nous invitons instamment les autorités maliennes, tout comme les soldats et les autorités françaises et ouest-africaines, à faire le maximum pour garantir la protection de tous les civils », a déclaré l'ONG.

Comment l'armée malienne torture et exécute des Touaregs...


Il n'y a aucun doute, ce n'est pas aujourd'hui que l'État malien ou son armée adopteront une autre culture et renonceront au racisme et à la haine qui les animent depuis plus d'un demi-siècle. Et cela nous ne surprend pas. En revanche, la responsabilité de la France est grande. C'est la France qui doit être tenue pour responsable pour ces crimes commis par l'armée malienne aujourd'hui, et c'est la France qui aura à répondre de tous les crimes que ces barbares de Bamako s'apprêtent à commettre dans l'Azawad et sur les populations de l'Azawad.

Il y a cinquante-deux ans, la France a trahi les Touaregs et les a soumis, malgré eux, à une bande d'assoiffés de pouvoir qui dès 1963 ont montré leur véritable nature en mettant en œuvre leur politique génocidaire sur les Touaregs. La France avait laissé faire comme elle a laissé faire les exactions des années 1990. Et si aujourd'hui François Hollande compte poursuivre la même attitude et donner les moyens à l'armée malienne pour massacrer et humilier les Touaregs, ce sont tous les Berbères qui lui en voudront et qui ne lui pardonneront jamais. Les Berbères qui ont assez pardonné jusque-là ont plus que jamais pris conscience de leurs intérêts et l'avenir sera forcément différent : ils sauront être reconnaissants à ceux qui les respectent et qui les soutiennent, mais ils ne pourront accepter que des États, quels qu'en soient les raisons, se mettent aux côtés des régimes qui les humilient et qui ont programmé leur éradication.