Nous l'avions dit il y a plusieurs semaines déjà : le chaos est exporté par l'empire en Asie, nouvelle zone de turbulences créée pour continuer la ligne du chaos, quo pour les oligarques est génératrice à terme, de l'avènement de leur Nouvel Ordre Mondial. Nous y sommes : cette invasion impromptue d'une partie de la Malaisie, le torchon qui brûle entre le Japon et la Chine à propos d'îlots paumés insignifiants et la Corée du Nord récemment réactivée par la Chine suite aux manœuvres militaires américano-sud-coréennes à sa porte... L'Asie est la prochaine sur la liste du chaos programmé de l'empire. Excellente analyse de Tony Cartalucci ci-dessous. Son martelage du boycott des entreprises criminelles sponsorisant les conflits dans le monde résonne au plus juste !

La Malaisie envahie : des centaines de terroristes arrivent sur les plages, silence radio sur les médias occidentaux

Traduit de l'anglais par Résistance 71

Malaysia_AIR_F-18D_La Malaisie a appelé l'assistance aérienne et l'armée pour confronter une bizarre invasion terroriste dans son état oriental de Sabah
© InconnuLa Malaisie a appelé l'assistance aérienne et l'armée pour confronter une bizarre invasion terroriste dans son état oriental de Sabah

Des centaines de terroristes lourdement armés ont traversé depuis les Philippines et ont atteint les plages de l'état oriental malais de Sabah (Bornéo). Des douzaines ont déjà été tués et l'armée malaise a amené de l'aviation et des véhicules blindés pour confronter cette invasion bizarre et audacieuse, diffusant des militants au fin fond des jungles de Bornéo. Ce qui pourtant paraît-être une manchette facile pour les médias, a été minimisé et pirouetté par les médias occidentaux, bon nombre appelant ces militants armés liés à Al Qaïda, « un clan philippin armé ».

La pitoyable et irresponsable couverture médiatique de l'occident du bourgeonnement de la destabilisation d'une région entière, concorde parfaitement avec sa couverture du terrorisme mondial financé et armé par les Etats-Unis et l'Arabie Saoudite, incluant la Syrie où des terroristes financés par les Etats-Unis, ceux de la soi-disante « Armée Syrienne Libre », viennent juste de prendre en otage des douzaines de membres de l'ONU sur les plateaux du Golan, et ce quelques jours aprés que les Etats-Unis aient annoncé qu'ils allaient financer plus avant les terroristes avec 60 millions de dollars alors que les associés arabes de l'occident viennent de donner à la faction terroriste de Syrie des sièges à la « Ligue Arabe ».

Les terroristes sont des extrémistes financés par l'Arabie Saoudite et font partie d'une déstabilisation planifiée

Alors que l'occident affirme qu'il n'est au courant de rien au sujet de l'identité des militants qui ont envahis la jungle de l'état de Sabah en Malaisie, les organisations militantes elles-mêmes ont déclaré envoyer des milliers de militants en renfort depuis les Philippines afin qu'ils rejoignent et enveniment le conflit. Le quotidien Free Malaysia Today rapporte dans un article que « 10 000 Tausugs vont faire route vers Sabah » et que :
« Des milliers de Tausug de Basilan, Sulu et Tawi-Tawi ont fait route vers Sabah pour renforcer des membres de la soi-disante armée royale du sultanat de Sulu, qui combat l'armée malaise, a dit Mardi un officiel du Front Moro de Libération Nationale (FMLN) ».
Le FMLN est bien entendu une des franchises d'Al Qaïda en Asie du Sud-Est et est sortie de l'organisation terroriste notoire Abu Sayyaf, une organisation terroriste listée par le ministère des affaires étrangères américain comme ayant des liens directs avec Al Qaïda.

Les organisations terroristes philippines, localisées dans les îles méridionnales du pays ont des liens de longue durée avec Al Qaïda et reçoivent financement et soutien d'Arabie Saoudite. L'AFP rapporta dans un article de 2010: « WikiLeaks: US suspected Saudi ambassador to the Philippines of terror link » que :
« Les Etats-Unis suspectaient l'ambassadeur saoudien aux Philippines d'être potentiellement impliqué avec le financement des terroristes, d'après des câbles diplomatiques américains fuités par Wikileaks cette semaine. » L'article cita aussi : « Francis Townsend mentionna l'intervention de Waly pour sécuriser la relâche de deux membres d'une organisation caritative musulmane détenus aux Philippines, ont montré les câbles fuités. »
Le groupe caritatif était soupçonné de collecter et de diriger des fonds vers des groupes liés à Al Qaïda et basés dans le sud des Philippines.

L'article continue ainsi :
« Le 24 Février 2007, un câble de l'ambassade américaine nomma l'organisation caritative suspectée, de financement aux terroristes aux Philippines de l'IIRO, ou International Islamic Relief Organization. Les agences de renseignement ont dit que l'organisation a été créée par Mohamed Jamal Khalifa, un beau-frère du chef d'AQ Oussama Ben Laden. »
Le rapport conclut en disant :
« De manière générale, les câbles ont pointé l'Arabie Saoudite comme étant la source clé du financement des groupes islamistes radicaux incluant AQ, les Talibans, Lashkar-e-Taiba et le Hamas. L'Arabie Saoudite est bien sûr le financier en chef d'AQ et mène les efforts actuels pour financer et armer les rangs des franchises d'AQ du Mali à la Libye en passant par la Syrie et l'Irak. De nombreux rapports émanants de l'occident ont épinglé l'Arabie Saoudite comme le leader de la campagne de terreur globale menée par AQ, un de ces rapports émanant du centre de combat contre le terrorisme de l'académie militaire de West-Point (NdT: L'équivalent de St Cyr Coüetquidan chez nous..). »
Ces rapports « Al-Qa'ida's Foreign Fighters in Iraq » et « Bombers, Bank Accounts and Bleedout: al-Qa'ida's Road In and Out of Iraq », identifient un vaste réseau terroriste maintenu par les Saoudiens qui recrute, arme et finance les terroristes à travers le monde musulman et peut diriger une armée de mercenaires dans toute nation désignée. A cette époque la nation désirée était l'Irak. En 2011 ce fut la Libye. Aujourd'hui la Syrie. Le même réseau que les soldats américians combatirent en Irak est de manière tout à fait vérifiable, en action aujourd'hui et en soutien de la tentative de changement de régime piloté par les Etats-Unis en Syrie.

Et bien qu'il soit parfaitement reconnu à travers les médias de masse occidentaux que l'arabie saoudite est un sponsor notoire du terrorisme, incluant les terroristes qui furent soi-disant derriere les attentats du 11 septembre 2001, qui virent 3000 Américains perdre la vie, les Etats-Unis ont une relation économique et militaire vieille de décennies avec l'autocratie despotique saoudienne.

Les Etats-Unis maintiennent des bases militaires permanentes en Arabie, financent l'armée saoudienne et viennent de conclure très récemment le plus gros contrat d'armement de l'histoire des Etats-Unis. De plus l'Arabie Saoudite possède un système de répression interne féroce, création des conseillers et des opérateurs américains.

La famille royale saoudienne et l'élite parmi les 500 membres de Fortune de la finance et de l'entreprise américaines ont maintenu des liens financiers et politiques très étroits. Les intérêts capitalistes saoudiens (gérés par la famille royale saoudienne) sont directement liés à Wall Street et la City de Londres au travers de conglomérats tels que le US-Saudi Arabian Business Council et la représentation du JP Morgan International Council (Khalid Al-Falih of Saudi Aramco, une des entreprises à plus de valeur ajoutée au monde).

Ceci inclut aussi la famille Ben Laden, dont le groupe multi-millionnaire Saudi Binladin Group est un membre actif du conseil du commerce américano-saoudien et joue un rôle central dans la décision de la politique bilatérale à suivre pour les intérêts financiers et industriels joints des saoudiens et des Etats-Unis. A une époque, les famille Bush et Ben Laden s'asseyaient à la même table, alors que les deux familles avaient des intérêts et investissements dans la même compagnie : Carlyle (NdT: entreprise dont le frère de Nicolas Sarkozy est un des directeurs exécutifs...). De fait des membres des familles Bush et Ben Laden trinquaient au champagne le jour même des attentats du 11 septembre 2001, un évènement qui rendit les deux familles immensément riches dans la décennie qui s'ensuivit.

Il est clair, surtout en Libye et en Syrie, que l'utilisation de l'armée mercenaire d'Al Qaïda saoudienne sert à la fois les intérêts de l'Arabie Saoudite ainsi que les ambitions géopolitiques occidentales, incluant le même changement de régime de par le monde. Il apparaît par la plus pure des coïncidences que l'occident et l'Arabie Saoudite cherchent tous deux un changement de régime dans une Malaisie qui est en ce moment plus que favorable à l'alliance russo-irano-chinoise.

L'occident tente d'installer un régime client en Malaisie

L'occident a chouchouté le candidat de l'opposition malais Anouar Ibrahim depuis des années.

Anouar Ibrahim, le chef de la coalition d'opposition en Malaisie, qui inclut le Malaysian Islamic Party (PAS), a passé sa vie aux services des intérêts occidentaux. Il fut le directeur du comité de développement de la Banque Mondiale et du FMI en 1998, a obtenu des chaires d'enseignement à l'université John Hopkins et son Advanced International Studies, il fut un conseiller pour la Banque Mondiale et un paneliste pour la NED (National Endowmwent for Democracy, vitrine de la CIA), la même organisation américaine dont les subsides financent et soutiennent le Bersih, faux mouvement populiste pro-démocratie financé par l'occident qui est en fait créé par et est au service des ambitions politiques d'Anouar Ibrahim.

L'activisme de rue du Bersih est parfaitement consistant avec la vague des « révolutions colorées » soutenues et financées par l'occident, qui interfère dans les processus politiques de nations souveraines afin d'y installer des régimes marionnettes clients sous le déguisement de la « promotion de la démocratie ».

Les affiliations d'Anouar Ibrahim avec les « islamistes » malais, la subversion déjà bien active que son mouvement sème dans les rues malaises et ses souteneurs habituels occidentaux du terrorisme international comme outil géopolitique, augmente les possibilités que son mouvement d'opposition est de fait complice dans la déstabilisation programmée à laquelle la Malaisie doit maintenant faire face, et ce seulement quelques mois avant des élections générales en 2013.

Ceci est sûrement le pourquoi les médias occidentaux refusent de couvrir correctement un conflit, qui serait d'autre part très prone à l'attention médiatique. Le fait que ces militants émergent d'un allié de longue date de l'occident, les Philippines, et le rôle des Philippines à être le « pivot américain » envers l'Asie et plus spécifiquement facilitant une confrontation par procuration face à la Chine, illustre tout à fait les implications régionales bien plus larges qui sont en train de se jouer en ce moment. Les Etats-Unis essaient d'installer des régimes marionnettes et clients au Myanmar, emmené par Aung San Suu Kyi, en Thaïlande avec la clique dynastique despotique de Thaksin Shinawatra et en Malaisie avec Anouar Ibrahim. Ensemble ce front sera ensuite tourné contre les intérêts chinois, ceci faisant partie d'un long plan d'encerclement et de mise en quarantaine de la Chine.

Ceci se passera sous l'ASEAN et aux dépends de la stabilité et de la prospérité de l'Asie

Le futur de l'Asie est dans la balance et ainsi des conflits comme celui de la Malaisie contre les extrémistes armés dans l'état de Sabah n'est peut-être pas couvert par la pressetituée occidentale, mais se doit d'être couvert par les médias alternatifs. L'insanité totale qui verse le sang sur les côtes malaises, représentée par procuration par Anouar Ibrahim et ses tentatives de provoquer des émeutes contre le gouvernement en place, illustre juste le danger que représente l'ordre international anglo-américain et la distance à laquelle il s'étend.

Nous devons identifier les intérêts entrepreneuriaux qui sont derrière cet agenda, intérêts dont nous sommes clients presque tous les jours de notre vie et nous devons les boycotter et les remplacer afin d'éroder l'influence non méritée qu'ils ont utilisé et vont continuer d'utiliser contre les peuples du monde.